Le référendum panrusse de 1993 est un référendum ayant eu lieu le en Russie. Il vise à approuver le gouvernement en place de Boris Eltsine à travers quatre questions :
Avez-vous confiance en le président de la fédération de Russie Boris Eltsine ?
Les deux premières, soumise à la seule majorité absolue des suffrages exprimée, sont validées, tandis que les deux dernières, qui requiert les votes de la majorité absolue du total des inscrits, échouent.
Le , le congrès cherche à limiter le pouvoir du président en exercice en adoptant des amendements à la Constitution[1]. Pour les mêmes raisons, le , il force le renvoi du premier ministre Iegor Gaïdar, nommé par Eltsine quelques mois auparavant[2].
Le , lors d'une allocution télévisée, Boris Eltsine annonce son intention de suspendre la Constitution et d'introduire une « procédure spéciale pour gouverner »[3]. Ces actions sont reconnues comme inconstitutionnelles par la Cour constitutionnelle[4], et un vote pour la destitution du président est amorcé au congrès.
Le , après l'échec du vote, le congrès annonce l'organisation du référendum pour « surmonter la crise politique dans la fédération de Russie, compte tenu des propositions du président de la fédération de Russie de procéder à une référendum sur la confiance dans le président de la fédération de Russie »[5].
Résultats
La Cour constitutionnelle de la fédération de Russie, dans sa résolution du , énonce que les première et deuxième question du référendum sont ordinaires et ne nécessitent donc qu'une majorité absolue des suffrages exprimés et un quorum de participation d'au moins 50 % des électeurs inscrits sur les listes électorales[6]. En revanche, les troisième et quatrième questions portent sur des décisions allant à l'encontre de la constitution. Par conséquent, leurs adoptions nécessitent le vote favorable de plus de la moitié du total des inscrits[7].
Première question
« Avez-vous confiance en le président de la fédération de Russie B. N. Eltsine ? »
Les deux premières, soumise à la seule majorité absolue des suffrages exprimée, sont validées, tandis que les deux dernières, qui requiert les votes de la majorité absolue du total des inscrits, échouent.