Raphaëlle Ricol est une peintre française née en 1974 à Lyon, qui s'inscrit dans le cadre du mouvement sous-réaliste.
Biographie
Raphaëlle Ricol est née sourde. Son père est l'expert-comptable et ancien commissaire général à l'investissement René Ricol[1].
Elle commence par fréquenter une école de graphisme (elle est diplômée de l’ESAG-Penninghen en 1999[2]), puis fait de la photographie et peint en autodidacte à partir de 2001[3].
Ses sources d'inspiration sont multiples : la BD, les mangas, les dessins animés, l'art urbain, la peinture classique, sans oublier le monde qui l’entoure. Elle peint le plus souvent à l’acrylique en y mêlant le feutre, le marqueur ou la peinture à la bombe. Des objets — par exemple des figurines en plastique de jeux d'enfants — viennent parfois s’incorporer dans sa peinture ou sont collées des figurines à la surface de ses tableaux. Elle visse aussi parfois ses toiles les unes aux autres[2]. Partie d'un univers réaliste, la peinture de Raphaëlle Ricol s'est progressivement orientée vers « un monde peuplé de créatures à la fois violentes et burlesques »[3].
Sélectionnée en 2010 par Fabrice Hergott, quelques-unes de ses toiles ont été présentées à l’exposition « Dynasty », au Palais de Tokyo.
« Toute œuvre de Ricol tire son intensité expressive et son pouvoir de sidération de l'audace avec laquelle l'artiste met en présence des moyens plastiques antagonistes, des références ennemies, des affects opposés — voire deux toiles dont rien, à première vue, ne justifie la réunion. Cette violence s'exerce aussi bien sur un genre pictural anodin que sur des symboles religieux et politiques. Elle se saisit des imageries enfantines comme des imageries pornographiques. Elle met en pièces les grands principes et les références nobles. »
↑« Si j’ai choisi ce titre, c’est, dit Raphaëlle Ricol, avec l’idée d’être un peu en décalage par rapport à l’exposition et aux œuvres présentées. Il y a certainement un peu de cynisme dans le titre. Mais pas de mensonge, même si le propos est quelque peu ironique. » Elle interroge ainsi avec beaucoup de perspicacité et de modestie la pratique artistique : « Le terme création ne convient pas. Tout a été créé. Il vaudrait mieux parler de transformation, de transmutation. » (Présentation sur le site de la galerie.)
↑Group DRAWING show avec : Thomas Bouquet, Paul Brainard, Michael Broughton, Juliano Caldeira, Olivier Daquin, Hedwig Eberle, Carola Ernst, Dawn Frasch, Habima Fuchs, Louis Charles Fumery, Cristine Guinamand, JM Hannecart, Blaise Hanquet, Matthias Hesselbacher, Karine Hoffman, Marcel Hüppauff, Stefan Kaminski, Ian Larson, Frédéric Léglise, Myriam Mechita, Orlando Mostyn Owen, Maldo Nollimerg, Pascal Pillard, Humberto Poblete-Bustamante, Abel Pradalié, Eva Räder, Raphaëlle Ricol, Lionel Sabatté, Gwenaël Salaün, Davor Vrankic, Alexis Vzo, Jojo Wang, Gérard Zingg.
Catalogue de l'exposition « J'écris ton nom liberté » à la Trafic galerie, textes de Jean-Michel Marchais, Robert Combas, Florence Montagnon, Tita Reut (ISBN978-2-918058-03-8)
Catalogue de l'exposition à la Trafic galerie, texte d'Anne Malherbe, Ivry-sur-Seine, 2007 (ISBN2-9524852-3-2)