Raymond Gaston
Raymond Gaston, né le à Foix et mort le à Paris, est un homme politique de la Révolution française. BiographieRaymond Gaston est l'époux de Lise Ramagé et le père d'Adélaïde-Alexandrine, née le 23 messidor an 3 (le ), baptisée le lendemain à la chapelle du ci-devant Couvent de la Conception par l'abbé Asselin, prêtre de la Communauté de Saint-Roch. Le parrain est Alexandre Dumas, général d'armée [1]. Carrière politiqueEn septembre 1791, Raymond Gaston est juge de paix à Foix lorsqu'il est élu député du département de l'Ariège, le deuxième sur six, à l'Assemblée nationale législative[2]. Il vote en faveur des mises en accusation de Bertrand de Molleville, ministre de la Marine, et du marquis de Lafayette. En septembre 1792, il est réélu député de l'Ariège à la Convention nationale, le sixième et dernier[3]. Il est élu au début de la session parlementaire au Comité de Division[4]. Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort sans conditions, comme tous ses autres collègues ariègeois. Il est en mission lors de la mise en accusation de Marat[5] et vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[6]. Gaston est en effet envoyé aux côtés de Fayau dans les départements de l'Ariège et des Pyrénées-Orientales afin d'accélérer la levée en masse, entre mars[7] et avril 1793[8]. Puis il propose la mise hors-la-loi du général Wimpffen, commandant des troupes fédéralistes. Gaston intervient aussi à la tribune pour dénoncer Carra, puis Danton. Lorsque Pons de Verdun lui demande s'il n'est pas le frère d'un prétendu « marquis de Gaston », dont la tête a été mise à prix par Carra en Vendée (en fait le perruquier Gaston Bourdic), il répond « Si mon frère était un rebelle, semblable à Brutus, je briguerais l'honneur de le poignarder. » En l'an II, Gaston est envoyé auprès de l'armée des Pyrénées et participe aux combats de la guerre du Roussillon. Transféré à l'armée des Alpes, il fait preuve d'un grand courage sur le champ de bataille. Lorsqu'il revient à la Convention en décembre 1794, la réaction thermidorienne bat son plein. Ce farouche montagnard reste fidèle à ses idées et défend les Jacobins. Lorsque la fermeture du club éponyme est prononcée, il demande que les membres ne soient pas poursuivis. Gaston s'en prend surtout aux Dantonistes, et particulièrement à Legendre, devenu l'un des fers de lance de la réaction. Il rejette aussi la réintégration des députés girondins proscrits, tout comme l'abandon de la Constitution de 1793. Ayant réussi à échapper aux proscriptions de 1795 frappant les derniers Montagnards, il attaque au moment du 13 vendémiaire les royalistes de la Section Lepeletier. Non réélu aux Conseils, l'ancien député ariégeois trouve un emploi de commissaire du Directoire. En 1798, il se fait élire député de l'Ariège aux Conseil des Anciens, mais le gouvernement casse l'élection de ce jacobin notoire. Après la prise du pouvoir par Bonaparte, il devient receveur général des Basses-Alpes. La Restauration met fin à ses fonctions en 1814. Gaston meurt dans la retraite en 1836, à l'âge de 79 ans. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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