Record du monde du 400 mètres
Les records du monde du 400 mètres sont actuellement détenus par le Sud-Africain Wayde van Niekerk avec le temps de 43 s 03, établi le aux Jeux olympiques d'été de 2016 au Brésil, et par l'Allemande Marita Koch, créditée de 47 s 60 le lors de la coupe du monde des nations de Canberra, en Australie[1]. Le premier record du monde du 400 m homologué par World Athletics est celui de l'Américain Maxie Long en 1900 avec le temps de 47 s 8. L'Allemand Carl Kaufmann et l'Américain Otis Davis sont officiellement les premiers athlètes à franchir la barrière des 45 secondes (en 1960), et l'autre américain Lee Evans celle des 44 secondes (en 1968). L'Australienne Marlene Mathews est officiellement la première détentrice du record mondial féminin du 400 m en 1957 avec le temps de 57 s 0. La Soviétique Mariya Itkina est la première athlète à descendre sous les 55 secondes (en 1957), la Polonaise Irena Szewińska sous les 50 secondes (en 1974), l'Allemande Marita Koch sous les 49 secondes (en 1978) et la Tchèque Jarmila Kratochvílová sous les 48 secondes (en 1983). Les records du monde en salle du 400 m appartiennent à l'Américain Kerron Clement (44 s 57 le à Fayetteville) et à la Néerlandaise Femke Bol (49 s 17 le à Glasgow). Record du monde masculinPremiers recordsLe premier record du monde du 400 mètres officiellement reconnu par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) est celui de l'Américain Maxie Long, vainqueur des Jeux olympiques de 1900, avec son temps de 47 s 8 établi le à New York, sur une piste en cendrée de 352 yards et dans une course disputée sur la distance de 440 yards (402,336 m)[2],[3]. Lors des Jeux olympiques de Stockholm, le , son compatriote Charles Reidpath devient champion olympique du 400 m et fixe le nouveau record du monde à 48 s 2[2]. Le , à Cambridge dans le Massachusetts, l'autre américain Ted Meredith, champion olympique du 800 m en 1912, dispute une épreuve sur 440 yards et est chronométré en 47 s 4, nouveau record du monde. L'épreuve se déroule sur la piste de l'université Harvard qui comporte une longue ligne droite de 220 yards, et donc un seul virage pour le 440 yards[3]. La performance de Meredith n'est améliorée qu'en 1928, le à Palo Alto, lorsque son compatriote Emerson Spencer réalise le temps de 47 s 0[2]. Le , toujours sur la piste de l'Université Stanford de Palo Alto, l'Américain Benjamin Eastman réalise le temps de 46 s 4 sur 440 yards et améliore de 6/10e de seconde le record mondial de Spencer[4], mais favori des Jeux olympiques de 1932, le à Los Angeles, Eastman est battu de justesse par son compatriote Bill Carr qui établit à cette occasion une nouvelle meilleure marque mondiale sur 400 m en 46 s 2[2]. Sous les 46 secondesUne nouvelle génération de « quarter milers » émerge aux États-Unis, parmi elle figure Archie Williams qui, le à Chicago, bat le record du monde de Carr en 46 s 1[2], et deviendra par la suite champion olympique aux Jeux de 1936 à Berlin. Le , à Francfort-sur-le-Main, sur une piste d'une longueur de 500 m, et dans une course ne comportant donc qu'un seul virage[5], l'Allemand Rudolf Harbig devient le premier non-Américain à améliorer le record mondial du 400 m, en établissant le temps de 46 s 0[2]. Le , au cours des championnats des États-Unis de Philadelphie, l'Américain Grover Klemmer égale le record du monde de Rudolf Harbig de 46 s 0 dans une course ne comportant là-aussi qu'un seul virage[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, le Jamaïcain Herb McKenley focalise l'attention sur 400 m[6]. Le , à Berkeley en Californie, sur 440 yards, il égale le record du monde de Grover Klemmer de 46 s 0, et porte celui-ci à 45 s 9 moins d'un mois plus tard, le à Milwaukee au cours des championnats de l'Amateur Athletic Union[2]. Le record du monde d'Herb McKenley est amélioré le par son compatriote George Rhoden qui établit le temps de 45 s 8 à Eskilstuna, en Suède[2]. Le , à l'occasion des Jeux panaméricains se déroulant à Mexico, en altitude, l'Américain Louis Jones remporte la médaille d'or et fixe le record du monde du 400 m à 45 s 4[2]. L'année suivante, au cours des sélections olympiques américaines, le à Los Angeles, Jones l'emporte et retranche 2/10e de seconde à son propre record mondial en parcourant le tour de piste en 45 s 2[7]. Barrière des 45 secondesLe , lors des Jeux olympiques de 1960 disputée au Stade olympique de Rome, l'Américain Otis Davis et l'Allemand Carl Kaufmann se classent respectivement premier et deuxième de la finale et, départagés par la photo-finish[8], ils établissent tous deux un nouveau record du monde du 400 m en 44 s 9, devenant les premiers athlètes à descendre sous la barrière des 45 secondes[9]. Ce record du monde est égalé le à Tempe en Arizona par l'Américain Adolph Plummer sur la distance de 440 yards[2], puis de nouveau le par son compatriote Michael Larrabee, qui peu avant son titre de champion olympique en 1964 à Tokyo, réalise 44 s 9 à Los Angeles à l'occasion des sélections olympiques américaines[2]. Le , l'Américain Tommie Smith améliore de 4/10e le record du monde du 400 m en parcourant la distance en 44 s 5 à San José sur la première piste en synthétique construite en Californie[10]. L'année suivante, le lors des sélections olympiques américaines se déroulant à Echo Summit (en) en Californie, à 2 200 m d'altitude, les Américains Lee Evans, vainqueur de la course, et Larry James, deuxième, établissent tous deux en finale le temps de 44 s 1 et battent de 4/10e de seconde le record mondial de Tommie Smith[2]. L'IAAF ne retient finalement que la performance de Larry James, Evans ayant utilisé des chaussures à pointes non homologuées[11]. La piste est l'une des premières construite en tartan aux États-Unis. Sous les 44 secondes : de Lee Evans à Michael JohnsonUn mois plus tard, le en finale des Jeux olympiques de 1968, à Mexico en altitude, Lee Evans emporte la médaille d'or du 400 m et porte le record du monde à 43 s 8, soit une amélioration de 3/10e du précédent record de Larry James[2]. Il devient le premier athlète à descendre sous les 44 secondes, et le premier détenteur du record mondial mesuré au chronométrage électronique, avec son temps officiel de 43 s 86[12]. Le record de Lee Evans n'est amélioré que vingt-ans plus tard, par son compatriote Butch Reynolds, qui après avoir échoué d'un centième de seconde seulement en lors des sélections olympiques américaines d'Indianapolis (43 s 87), bat le record du monde le lors du meeting Weltklasse de Zurich en réalisant le temps de 43 s 29[2]. Placé au couloir 3, il améliore de près de 7/10e de seconde la performance d'Evans après avoir été chronométré en 11 s 1 dans les derniers 100 m de la course. Le , en finale des championnats du monde, à Séville en Espagne, l'Américain Michael Johnson, qui détient jusqu’en 2009 le record mondial du 200 m, bat le record du monde du 400 m de Butch Reynolds de 11/100e de seconde en parcourant la distance en 43 s 18[2]. Wayde van Niekerk depuis 2016Dix-sept ans plus tard, le , en finale des Jeux olympiques de Rio, placé à l'extérieur au couloir 8, le Sud-Africain Wayde van Niekerk améliore de 15/100e de seconde le record du monde de Michael Johnson en établissant le temps de 43 s 03[13]. Le détail par intervalle de course est le suivant : 10 s 7 du départ au 100 m, 9 s 8 du 100 m au 200 m, 10 s 5 du 200 m au 300 m, et 12 s 0 du 300 m au 400 m[14].
ProgressionRecords du monde masculins en plein air homologués par l'IAAF : Record du monde fémininHistoriqueLe premier record du monde féminin homologué par l'IAAF est établi par l'Australienne Marlene Mathews sur 440 yards le à Sydney, en 57 s 00[2], record égalé par la Néo-Zélandaise Marise Chamberlain moins d'un mois plus tard à Christchurch, puis battu quelques jours plus tard par sa compatriote Nancy Boyle à Sydney en 56 s 3, toujours sur la distance de 440 yards[2]. Le à Moscou, sur 400 m, la Soviétique Polina Lazareva porte le record à 55 s 2. Le , à Minsk, la Soviétique Mariya Itkina s'empare à son tour du record du monde en établissant le temps 54 s 0[2], puis l'améliore le à Moscou en 53 s 6. Le à Krasnodar, Mariya Itkina établit son troisième record du monde consécutif en 53 s 4, performance qu'elle égalera le à Belgrade en finale des championnats d'Europe[18]. Un mois plus tard, la Nord-coréenne Shin Geum-dan, sur son sol à Pyongyang, devient la nouvelle détentrice du record mondial en 51 s 9[2], améliorant d'1,5 seconde la performance d'Itkina, et devenant la première athlète féminine à descendre sous les 52 secondes[19]. Des doutes sont émis sur la féminité de ces deux athlètes, les premiers tests de féminité n'étant mis en place qu'à partir de 1968[19]. Le record du monde de Shin Geum-dan est amélioré le à Athènes au cours des championnats d'Europe par les Françaises Nicole Duclos et Colette Besson qui, au coude à coude, terminent respectivement première et deuxième de la finale dans le même temps de 51 s 7[2]. Le , lors des Jeux du Commonwealth britannique d'Édimbourg, la Jamaïcaine Marilyn Neufville devient la nouvelle détentrice du record mondial en s'imposant en finale du 400 m en 51 s 0[2]. Le record du monde de Marilyn Neufville est égalé deux ans plus tard, le à Paris, par l'Est-allemande Monika Zehrt, quelques jours avant son titre olympique obtenu à Munich[2]. Sous les 50 secondesLe , à Varsovie, la Polonaise Irena Szewińska devient la première athlète féminine à être chronométrée en moins de 50 secondes sur 400 m en améliorant de plus d'une seconde le temps de Marilyn Neufville et Monika Zehrt en 49 s 9[2]. Le , à Rome lors des championnats d'Europe, la Finlandaise Riitta Salin établit le premier record du monde au chronométrage électronique en s'imposant en finale du 400 m dans le temps de 50 s 14[2]. Le , l'Est-allemande Christina Brehmer porte le record du monde à 49 s 77 à Dresde, record que reprend Irena Szewińska un mois plus tard, le à Bydgoszcz, en 49 s 75, avant de le porter à 49 s 29 lors de sa victoire en finale des Jeux olympiques, à Montréal, le [2]. À partir de 1978, l'Est-allemande Marita Koch accroit sa domination mondiale sur le tour de piste. Elle améliore à six reprises le record du monde en réalisant successivement 49 s 19 le à Leipzig, 49 s 03 le à Potsdam[2], avant de descendre pour la première fois sous les 49 secondes le en finale des championnats d'Europe, à Prague, dans le temps de 48 s 94[20]. Le , à Potsdam, Marita Koch établit un nouveau record du monde en 48 s 89, abaisse celui-ci à 48 s 60 le à Turin, et le porte enfin à 48 s 16 le à Athènes[2]. La série de l'Est-allemande est stoppée le , en finale des championnats du monde d'Helsinki lorsque la Tchécoslovaque Jarmila Kratochvílová, détentrice du record du monde du 800 m, améliore celui du 400 m en 47 s 99, devenant la première femme à descendre sous les 48 secondes[21]. Le , au cours de la Coupe du monde des nations de Canberra, en Australie, Marita Koch améliore de près de 4/10e le record du monde de Jarmila Kratochvílová en établissant le temps de 47 s 60. Ce temps constitue l'actuel record du monde féminin[2]. Depuis 1985, plusieurs athlètes se sont rapprochées du record du monde de Marita Koch : la Française Marie-José Pérec le à Atlanta avec 48 s 25, la Bahreïnie Salwa Eid Naser le à Doha avec 48 s 14, ou la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo le à Tokyo avec 48 s 36[22]. Progression27 records du monde féminins ont été homologués par World Athletics. Record du monde handisportRecords du monde sur piste courte
À partir du , World Athletics introduit le nouveau terme « piste courte » (« short track » en anglais) en remplacement du terme « en salle » (« indoor ») pour décrire les compétitions et les performances dont les courses se déroulent sur une piste de 200 m, traditionnellement dans une salle mais également en extérieur[24]. HommesHistoriqueLe premier record du monde en salle du 400 m est établi par l'Est-allemand Thomas Schönlebe le à Vienne en 45 s 41. Le à Sindelfingen, Schönlebe porte le record du monde à 45 s 05. Le à Stuttgart, l'Américain Danny Everett abaisse de 3/100e de seconde le record du monde en réalisant le temps de 45 s 02. L'Américain Michael Johnson est le premier athlète à descendre sous les 45 secondes lors d'un 400 m en salle, réalisant le temps de 44 s 97 le à Reno, en altitude. Le à Atlanta, il abaisse ce record à 44 s 63. Le à Fayetteville à l'occasion des Championnats NCAA, l'Américain Kerron Clement améliore de 6/100e de seconde le record du monde en salle de Michael Johnson établi en 1995 en parcourant la distance en 44 s 57[25]. Le , lors des championnats NCAA en salle à College Station, l'Américain Michael Norman parcourt la distance en 44 s 52[26], un temps inférieur de 5/100e de seconde à la meilleure marque mondiale de son compatriote Kerron Clement établie en 2005, déjà lors des championnats universitaires américains en salle[27]. Cependant, cette performance n'a jamais été validée par World Athletics comme un record du monde[28]. Le 24 février 2024, le Canadien Christopher Morales-Williams, âgé de 19 ans, établit le temps de 44 s 49 à Fayetteville. Son chrono n'est cependant pas ratifié en raison de starting-blocks non conformes, et plus précisément l'absence de détecteur de faux départ[29]. ProgressionSix records du monde en salle masculin du 400 m ont été homologués par World Athletics.
FemmesHistoriqueLa Tchécoslovaque Jarmila Kratochvílová est la première détentrice du record du monde en salle du 400 m en établissant le temps de 49 s 59 le à Milan lors des championnats d'Europe en salle. Le , à l'occasion des championnats des Pays-Bas en salle à Apeldoorn, la Néerlandaise Femke Bol signe un nouveau record du monde du 400 m en salle en 49 s 26, effaçant des tablettes le temps de Jarmila Kratochvílová vieux de 41 ans[31]. Le , dans la même salle et au cours des mêmes championnats, Femke Bol bat son propre record du monde en salle du 400 m de deux centièmes, parcourant cette fois la distance en 49 s 24. Sa performance a pour cadre le même contexte qu'en 2023 : les championnats des Pays-Bas en salle disputés à Apeldoorn[32]. Le suivant, elle bat à nouveau ce record, le portant à 49 s 17 à l'occasion de sa victoire aux championnats du monde en salle de Glasgow[33]. Progression
Autres catégories d'âgeLes records du monde juniors du 400 m sont actuellement détenus par l'Américain Steve Lewis, auteur de 43 s 87 le à Séoul lors des Jeux olympiques, et par l'Allemande Grit Breuer, créditée de 49 s 42 le à Tokyo lors des championnats du monde[35]. Les records du monde juniors en salle sont détenus par le Grenadin Kirani James en 44 s 80 (2011) et par l'Américaine Sanya Richards-Ross en 50 s 82 (2004). Les meilleures performances mondiales cadets sont la propriété de l'Américain Justin Robinson (44 s 84 le à Albuquerque) et de la Chinoise Jing Li (50 s 01 le à Shanghai)[36].
Notes et référencesNotesRéférences
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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