Relations entre Madagascar et l'Union européenne
Les relations entre Madagascar et l'Union européenne reposent sur l'accord de Cotonou[1] reposant sur la coopération politique, économique, commerciale et l'aide au développement. Cependant, après les évènements ayant entraîné le départ du président le , l'Union, conformément à l'article 9 des accords de partenariat UE-ACP, a suspendu l'aide au développement à Madagascar le (à l'exception de l'aide humanitaire et de l'aide d'urgence)[1]. Relations politiquesLa délégation de l'Union européenne présente à Antananarivo assure le suivi des relations bilatérales entre les instances européennes et le autorités malgaches, elle mène un dialogue politique selon l'article 8 de l'accord de Cotonou, pour « échanger des informations, encourager la compréhension mutuelle, et faciliter la définition de priorités communes ». Tous les six mois, les deux parties se rencontrent afin d'échanger en premier lieu sur les valeurs et principes fondamentaux partagés par l'UE et par Madagascar au niveau local et régional (sécurité, stabilité politique, libertés individuelles, démocratie, migrations, terrorisme, transports, etc.). La première réunion depuis le retour à l'ordre constitutionnel et la fin de la crise politique, a lieu le ; d'autres échanges ont lieu au niveau du Premier ministre et des ministres avec leurs homologues européens[2]. Relations économiquesDans le domaine économique, l'UE entretient des relations étroites avec Madagascar dans le cadre de trois accords :
Relations commercialesSelon l'Institut national de la statistique (INSTAT) : entre 2007 et 2015, l'UE est le premier partenaire commercial de Madagascar, 39 % des échanges se faisaient avec l'UE en 2007 contre 31 % en 2015[3]. L'UE importe essentiellement des produits agricoles, halieutiques et miniers de Madagascar (52 %) et des produits manufacturés (textile et habillement majoritairement) (47,4 %). 27 % des importations malgaches proviennent de l'UE en 2007 contre 21 % en 2015, ce sont majoritairement des produits manufacturés (machines et équipements de transport, produits chimiques, etc.) (78,7 %). Selon le Fonds monétaire international (FMI), en 2014 les cinq premiers partenaires commerciaux de Madagascar sont : l'UE, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Inde et les États-Unis. Madagascar se trouve au 96e rang en termes d'échanges avec l'UE. Entre 2007 et 2013, la balance commerciale entre Madagascar et l'UE est excédentaire sauf en 2008[4]. Coopération au développementL'Union européenne est l'un des premiers donateurs d'aide publique au développement à Madagascar, le Fonds européen de développement (FED) en étant le principal instrument financier. Pour la période 2014-2020, un montant indicatif de 518 millions d'euros a été fixé. Son objectif principal est de lutter contre la pauvreté, à travers le renforcement de la bonne gouvernance et la promotion d'une économie durable au travers de trois vecteurs principaux[5] :
Dans le domaine du développement, l'UE est également présente à Madagascar à travers les interventions financées par la Banque européenne d'investissement (BEI) et des États membres (principalement de la France, ancienne puissance coloniale) La politique humanitaire européenne est mise en œuvre par la Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes de la Commission européenne (ECHO), depuis 2008, celle-ci soutient des initiatives de réduction des risques de catastrophe, de renforcement de la sécurité alimentaire et d'opérations humanitaires. 5,9 millions d'euros ont été consacrés, en 2016, aux efforts d'aide d'urgence à Madagascar. SourcesRéférences
Bibliographie
ComplémentsArticles connexesLiens externesInformation related to Relations entre Madagascar et l'Union européenne |