Rita Frances Dove est la fille de Ray Dove (premier chimiste afro-américain à travailler pour Goodyear) et d'Elvira Elizabeth Dove (née Hord), la deuxième de leurs quatre enfants. Ses parents sont soucieux de son éducation et vont l'encourager à réussir sa scolarité, à passer outre aux préjugés racistes. Pendant sa scolarité elle développe son goût pour la poésie, plus spécialement celle de Robert Frost et pour la littérature allemande ; parallèlement elle suit des cours de violoncelle. Ses parents l'ont accompagnée durant ses études scolaires, où elle a excellé, ce qui lui a permis d'être invitée à la fin de ses études secondaires en 1970 à la Maison Blanche pour faire partie des cent meilleurs élèves du monde récompensés par le Presidential Scholar du Presidential Scholars Program(en) et d'obtenir des bourses pour poursuivre ses études[1],[2],[3],[4],[5].
Un parcours universitaire entre les États-unis et l’Allemagne
Dès 1974, ses premiers poèmes sont publiés au sein de revues plus ou moins locales puis d'envergure nationale telle que Poetry. En 1977, est publié son premier recueil de poèmesTen Poems, suivi en 1980 de Only Dark Spot in the Sky. Ces deux recueils de poèmes sont repris en 1980 dans la publication de The Yellow House on the Corner, livre qui fut immédiatement remarqué par les critiques qui saluent sa maîtrise de la langue. En 1983 parait Museum qui est reconnu sur l'ensemble des États-Unis et fait d'elle une auteure à dimension nationale[2],[10].
En 1986, avec la publication de son livre Thomas and Beulah qui est couronné en 1987 par le prix Pulitzer catégorie poésie, elle est reconnue comme étant une figure majeure de la poésie américaine. Thomas and Beulah est une série de poèmes inspirée par la vie de ses grands parents maternels[2],[11].
En 1989, elle publie Grace Notes, recueil de poèmes qui utilise des éléments autobiographiques[2].
En 1993, elle est nommée Poète lauréat des États-Unis ce qui lui donne un rôle de premier plan comme consultante auprès de la Bibliothèque du Congrès. Cette nomination a fait d'elle la plus jeune auteure à être nommée à ce poste, et la seconde femme afro-américaine après Gwendolyn Brooks qui portait le titre précédent de Consultants in Poetry[12],[13],[3],[14],[15].
En 1995, elle publie d'autre recueils de poésie dont Mother Love inspiré du mythe grec de Perséphone et Déméter pour explorer les liens entre mère et fille. En 1999, Rita Dove publie On the Bus with Rosa Parks qui célèbre le combat des acteurs du mouvement des droits civiques[2].
Rita Dove écrits des paroles pour des compositeurs, notamment John Williams, dont elle a écrit les paroles de Seven for Luck pour soprano et piano[16] et Song for the Twentieth Century[5].
Ses premiers recueils de poèmes The Yellow House on the Corner ou Museum sont marqués par l'influence du Iowa Writers' Workshop, bien que la critique y salue sa maîtrise de la langue, Rita Dove n'a pas encore trouvé son propre style. Celui-ci se révèle en 1985 dans un recueil de nouvelles Fifth Sunday suivi en 1986 par son recueil de poésie Thomas and Beulah[6].
Thomas and Beulah est considéré comme une performance poétique, une œuvre de maturité où Rita Dove exprime la puissance de son inspiration et de son écriture. Ce livre inspiré par la vie de ses grands maternels, leur liaison tumultueuse comporte deux parties, l'une est le regard de Thomas, joueur de mandoline et chanteur et l'autre le regard de Beulah, épouse tantôt adorée, tantôt délaissée. Thomas après avoir parcouru les routes pour sa carrière de musicien rejoint à la fin Beulah pour devenir un homme respectable de sa communauté. L'évocation poétique de ces deux parcours permet de rencontrer toutes les scènes et objets de la vie quotidienne des Afro-Américains, leurs expériences du monde à mille facettes[21].
Venant après l’ère du mouvement de la Renaissance de Harlem, Rita Dove reprend de ce mouvement le style d’improvisation venant du Jazz, son lyrisme mais contrairement aux auteurs de cette période elle dépasse le focus mis sur l'identité noire pour une vue plus inclusive, dans laquelle le regard des Afro-Américains sur l'histoire et la société américaine est une expérience humaine de type universel[1],[5],[22].
Œuvres
Recueils de poésie
The Yellow House on the Corner, Pittsburgh, Pennsylvanie, Carnegie Mellon University Press (réimpr. 1 janvier 1989) (1re éd. 1 janvier 1980), 80 p. (ISBN9780887480928, lire en ligne),
Only Dark Spot in the Sky, Bookslinger, , 12 p. (ISBN9789991666624),
↑ a et b(en-US) « Rita Dove », sur Poetry Foundation, (consulté le )
↑ abcdefg et h(en-US) Philip Bader & Catherine Reef, African-American Writers, New York, Facts on File, , 343 p. (ISBN9780816081417, lire en ligne), p. 84-86
↑ ab et c(en) « Rita Dove | American author », Encyclopedia Britannica, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en-US) Stasia Irons, « RITA DOVE » , sur BlackPast, (consulté le )
↑ abcde et f(en-US) Shari Dorantes Hatch (dir.), Encyclopedia of African-American Writing, Amenia, New York, Grey House Publishing, , 869 p. (ISBN9781592372911, lire en ligne), p. 164-166
↑ a et b(en-US) Steven G. Kellman (dir.), Magill's Survey of American Literature-Vol.2, Pasadena, Californie, Salem Press, , 957 p. (ISBN9781587652875, lire en ligne), p. 671
↑(en-US) « Rita Dove », sur Biography.com (consulté le )
↑le titre de Consultant in Poetry to the Library of Congress a été changé en Poet Laureate Consultant in Poetry to the Library of Congress ou plus communément United States Poet Laureate par un décret du Congrès de 1985
↑(en-US) Emily Walker Cook, « "BUT SHE WON'T SET FOOT / IN HIS TURTLEDOVE NASH": GENDER ROLES AND GENDER SYMBOLISM IN RITA DOVE'S "THOMAS AND BEULAH" », CLA Journal, Vol. 38, No. 3, , p. 322-330 (9 pages) (lire en ligne)
↑(en-US) Bonnie Costello, « Scars and Wings: Rita Dove's Grace Notes », Callaloo, Vol. 14, No. 2, , p. 434-438 (5 pages) (lire en ligne)
↑(en-US) Lotta Lofgren, « Partial Horror: Fragmentation and Healing in Rita Dove's "Mother Love" », Callaloo, Vol. 19, No. 1, , p. 135-142 (8 pages) (lire en ligne)
↑(en-US) Peter Erickson, « "Othello's Back": "Othello" as Mock Tragedy in Rita Dove's "Sonata Mulattica" », Journal of Narrative Theory, Vol. 41, No. 3, , p. 362-377 (16 pages) (lire en ligne)
↑(en-US) Dwight Garner, « Review: In Rita Dove’s Verse, Loss, Despair and Bedrock Pleasures », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Pat Righelato, « Geometry and Music: Rita Dove's 'Fifth Sunday' », The Yearbook of English Studies, Vol. 31, , p. 62-73 (12 pages) (lire en ligne)
↑(en-US) Danny Sexton, « Lifting the Veil: Revision and Double-Consciousness in Rita Dove's "The Darker Face of the Earth" », Callaloo, Vol. 31, No. 3, , p. 777-787 (11 pages) (lire en ligne)
↑(en) « Charles Frankel Prize », sur National Endowment for the Humanities (consulté le )
↑ a et b(en-US) « Rita Dove » , sur Poets & Writers, (consulté le )
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notices dans des encyclopédies et des manuels de références
(en-US) Harold Bloom (dir.), Contemporary Black American poets and dramatists, New York, Chelsea House Publications, , 205 p. (ISBN9780791022139, lire en ligne), p. 17-31,
(en-US) Michael R. Strickland, African-American Poets, Springfield, New Jersey, Enslow Publishers, , 112 p. (ISBN9780894907746, lire en ligne), p. 90-98,
(en-US) Paula K Byers (dir.), Encyclopedia of world biography. Vol. 5, Diderot - Forbes, Detroit, Michigan, Gale Research, , 510 p. (ISBN9780787625450, lire en ligne), p. 87-89,
(en-US) Thomas Riggs (dir.), Contemporary Poets, 7th Edition, Detroit, Michigan, St. James Press, , 1453 p. (ISBN9781558623491, lire en ligne), p. 292-294,
(en-US) Joyce Pettis, African American Poets: Lives, Works, and Sources, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 365 p. (ISBN9780313311178, lire en ligne), p. 90-98,
(en-US) Shari Dorantes Hatch & Michael R. Strickland (dir.), African-American Writers: A Dictionary, Santa Barbara, Californie, ABC-CLIO, , 491 p. (ISBN9780874369595, lire en ligne), p. 89-91,
(en-US) Janyce Marson (dir.), African American Poets II, Philadelphie, Pennsylvanie, Chelsea House Publishers, , 323 p. (ISBN9780791073964, lire en ligne), p. 245-259,
(en-US) Webster's New Explorer Dictionary of American Writers, Springfield, Massachusetts, Federal Street Press, , 545 p. (ISBN9781892859655, lire en ligne), p. 119,
(en-US) Michael D. Sharp (dir.), Popular Contemporary Writers, volume 4, New York, Marshall Cavendish Reference, , 579 p. (ISBN9780761476016, lire en ligne), p. 559-574,
(en-US) Notable African American Writers, Volume 1 (Maya Angelou-Henry Louis Gates, Jr), Pasadena, Californie, Salem Press, , 449 p. (ISBN9781587652738, lire en ligne), p. 295-307,
(en-US) Steven G. Kellman (dir.), Magill's Survey of American Literature-Vol.2, Pasadena, Californie, Salem Press, , 957 p. (ISBN9781587652875, lire en ligne), p. 671-678,
(en-US) Wilfred D. Samuels (dir.), Encyclopedia of African-American Literature, New York, Facts on File, , 633 p. (ISBN9780816050734, lire en ligne), p. 146-148,
(en-US) Shari Dorantes Hatch (dir.), Encyclopedia of African-American Writing, Amenia, New York, Grey House Publishing, , 869 p. (ISBN9781592372911, lire en ligne), p. 164-166,
(en-US) Philip Bader & Catherine Reef (dir.), African-American Writers, New York, Facts on File, , 343 p. (ISBN9780816081417, lire en ligne), p. 84-86,
(en-US) Therese Neis, Extraordinary African-American Poets, Berkeley Heights, New Jersey, Enslow Publishers, , 115 p. (ISBN9781598451399, lire en ligne), p. 79-91,
Essais
(en-US) Malin Pereira, Rita Dove's cosmopolitanism, Urbana, University of Illinois Press, , 232 p. (ISBN9780252028373, lire en ligne),
(en-US) Pat Righelato, Understanding Rita Dove, Columbia, Caroline du Sud, University of South Carolina Press, , 272 p. (ISBN9781570036378, lire en ligne),
Interviews
Maryse Condé, Rita Dove, Mohamed B. Taleb-Khyar, « An Interview With Maryse Condé and Rita Dove », Callaloo, vol. 14, no 2, , p. 347-366 (20 pages) (lire en ligne).
Rita Dove & Emily Lloyd, « Navigating the personal: an interview with Poet Laureate Rita Dove », Off Our Backs, vol. 24, no 4, , p. 1, 22 (2 pages) (lire en ligne),
William Walsh & Rita Dove, « Isn't Reality Magic? An Interview with Rita Dove », The Kenyon Review, New Series, vol. 16, no 3, , p. 142-154 (13 pages) (lire en ligne),
Steven Bellin & Rita Dove, « A Conversation with Rita Dove », Mississippi Review, vol. 23, no 3, , p. 10-35 (26 pages) (lire en ligne),
Malin Pereira & Rita Dove, « An Interview with Rita Dove », Contemporary Literature, vol. 40, no 2, , p. 183-213 (32 pages) (lire en ligne),
Steven Ratiner & Rita Dove, « A Chorus of Voices: An Interview with Rita Dove », Agni, no 54, , p. 166-185 (20 pages) (lire en ligne),
Claire Schwartz & Rita Dove, « An Interview With Rita Dove », Virginia Quarterly Review, vol. 92, no 1, , p. 164-171 (8 pages) (lire en ligne),
William Walsh & Rita Dove, « The World Has to Fall Away: "An Interview with Rita Dove" », The Georgia Review, vol. 70, no 1, , p. 25-58 (34 pages) (lire en ligne),
Articles
Robert McDowell, « The Assembling Vision of Rita Dove », Callaloo, vol. 26, , p. 61-62 (2 pages) (lire en ligne),
Arnold Rampersad, « The Poems of Rita Dove », Callaloo, vol. 26, , p. 52-60 (9 pages) (lire en ligne)
Ekaterini Georgoudaki, « Rita Dove: Crossing Boundaries », Callaloo, vol. 14, no 2, , p. 419-433 (15 pages) (lire en ligne),
Helen Vendler, « Rita Dove: Identity Markers », Callaloo, vol. 17, no 2, , p. 381-398 (18 pages) (lire en ligne),
Kevin Stein, « Lives in Motion: Multiple Perspectives in Rita Dove's Poetry », Mississippi Review, Vol. 23, No. 3, , p. 51-79 (29 pages) (lire en ligne),
Therese Steffen, « Beyond ethnic margin and cultural center : Rita Dove's "Empire" of Mother Love », Swiss papers in English language and literature, , p. 18 pages (lire en ligne [PDF]),
Willard Spiegelman, « Rita Dove, Dancing », The Virginia Quarterly Review, Vol. 81, No. 1, , p. 228-234 (7 pages) (lire en ligne),
Diana V. Cruz, « Refuting Exile: Rita Dove Reading Melvin B. Tolson », Callaloo, Vol. 31, No. 3, , p. 789-802 (14 pages) (lire en ligne),
Peter Erickson, « "Othello's Back": "Othello" as Mock Tragedy in Rita Dove's "Sonata Mulattica" », Journal of Narrative Theory, vol. 41, no 3, , p. 362-377 (16 pages) (lire en ligne),
Reena Sastri, « Rita Dove's Poetic Expeditions », Twentieth Century Literature, vol. 58, no 1, , p. 90-116 (27 pages) (lire en ligne),
Judith Misrahi-Barak, « Exploring Trauma through the Memory of Text: Edwidge Danticat Listens to Jacques Stephen Alexis, Rita Dove, and René Philoctète », Journal of Haitian Studies, vol. 19, no 1, , p. 163-183 (21 pages) (lire en ligne),
Elizabeth Beaulieu, « "'Opaque with confusion and shame': Maternal Ambivalence in Rita Dove's Poetry." », Poetry Criticism, vol. 140, , p. 1-12 (lire en ligne),
Althea Tait, « Innocence & Fury : Reading the Pink in Rita Dove's "Mother Love" », Obsidian, vol. 41, nos 1-2, , p. 348-370 (23 pages) (lire en ligne),
Mike Gruss, « At home with UVA poet and National Book Award finalist Rita Dove », Virginia, (lire en ligne),
Kevin Quashie, « Black Masculinity and Queer Gendering in Rita Dove's "Thomas and Beulah" », CLA Journal, vol. 59, no 4, , p. 364-380 (17 pages) (lire en ligne)