Le second Royal-Louis est un vaisseau plus important que son prédécesseur et c'est le vaisseau de 1er rang le plus grand construit à Toulon sous le règne de Louis XIV[1]. Il est mis en chantier le et lancé le sous la direction de François Coulomb dit « Coulomb fils ». Sa construction rapide mobilise nombre d'ouvriers : d'après Vauvré, le , 63 charpentiers sont à l’œuvre ; le ils sont 290 ; en août on dénombre plus de 1 000 charpentiers et ouvriers[1]. Il porte 112 canons de bronze. Les trente pièces de 48 livres de la première batterie sont vite remplacées par un calibre plus petit pour des raisons de stabilité[1].
Une carrière essentiellement à quai
Construit pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, il sert de navire amiral à la flotte française en Méditerranée. Sa carrière est des plus réduites : il ne fait qu'une seule campagne en 1693[1]. Il ne sert pas non plus pendant la guerre de Succession d'Espagne et pourrit tranquillement à quai, comme d'ailleurs tous les autres trois-ponts, que les finances royales, exsangues, ne sont plus capables d'armer en escadre. Il est démantelé et vendu en 1727.
Références
↑ abc et dGrégoire Gasser, Dictionnaire d'Histoire maritime, sous la direction de Michel Vergé-Franceschi, collection Bouquins, éditions Robert Laffont, 2002, p. 1270-1271.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Alain Demerliac, La Marine de Louis XV : nomenclature des navires français de 1715 à 1774, Nice, Omega, ;
Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN978-2-35678-056-0)
Charles La Roncière, Histoire de la Marine française : La crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course, t. 6, Paris, Plon, , 674 p. (lire en ligne)