Rudolph Goclenius le Jeune (de son vrai nom Rudolph Göckel ; né le à Wittemberg, mort le à Marbourg) est un médecin calviniste allemand, et professeur de physique, de médecine et de mathématiques à l'université de Marbourg.
En tant que médecin, il travailla à chercher des remèdes contre la peste. Il devint célèbre avec un remède miraculeux fondé sur l’onguent armaire[1]. En s’appuyant sur les concepts hermétiques de Paracelse, il publia en 1608 la proposition d'un remède « magnétique » pour soigner les plaies : l'application du baume sur l'arme elle-même devait guérir à distance les blessures qu’elle avait infligées[2].
Dépassant les préoccupations théologiques des pères du calvinisme, Goclenius fonda pour ses coreligionnaires une théorie ramiste de la Connaissance (Isagogè, 1598), afin qu'ils soient à même de débattre efficacement contre les autres courants chrétiens[5].
Il est l'éponyme du cratère lunaire Goclenius. Déjà en 1651, les jésuites Riccioli Riccioli/Grimaldi le tenaient en honneur en raison de son livre Urania sur l'astrologie et l'astronomie.
Publications
R. Goclenius, Rodolphi Goclenii Iun. D. Aulæ Isenburgic. Medici Ordinar. Uranoscopia, Chiroscopia & Metaposcopia, Hoc est, Coeli Seu Sphaerae Coelestis Syderumque Eius, Linearumque Manus Ac Frontis Contemplatio nova, eruditæ & rationalis experientiæ testimoniis demonstrata: qua probatur, divinationem ex astris, lineisq[ue] manuum & frontis nec impiam esse, nec superstitiosam, & propterea omnibus rerum Physicarum abditarumq[ue] studiosis concessam Lichæ: Kezelius, 1603
R. Goclenius, De Pestis, fabrisque pestilentis causis, subiecto, differentiis et signis cum consilio prophylactico & curatorio, gravissimarumque quæstionum declaratione, tractatus perspicuus & methodicus,...In multorum communem utilitatem conscriptus a Rodolpho Goclenio [Goclenius], Marpurgi Cattorum 1607: Hutwelcker
R. Goclenius, De vita proroganda : h.e. animi corporisque vigore conservando, salubriterque producendo tractatus; Mayence 1608
R. Goclenius, Rod[olphi] Goc[lenii] M.D. Uranoscopiæ, Chiroscopiæ, Metoposcopiæ, Et Ophtalmoscopiæ, Contemplatio: Qua probatur, divinationem ex astris, lineisq[ue] manuu[m], fro[n]te, facie & oculis nec impiam esse nec superstitiosam / Cui acceßit totius Physiognomie solida ex causis & effectis demonstratio, Editio Nova. Francofurti : Schönwett[er], 1608
R. Goclenius, Tractatus de magnetica vulnerum curatione, Marburg 1608, Francfort 1613
R. Goclenius, Urania cum geminis filiabus: hoc est Astronomia, et astrologia speciali: nunc primo in lucem emigrans Rodolpho Goclenio, medic. Doctore et Professore in Acad. Marpurgensi; Francofurti : Musculus, 1615
R. Goclenius, Wiederaufbau zur Verteidigung des Traktats über magnetische Wundheilung: gegen die glücklose Anatomie des Johannes Roberti SJ, Marbourg 1617. Pamphlet contre Jean Roberti.
R. Goclenius, Rod. Goclenii, Med. D. Et Mathem. Professoris ordin. in Acad. Marpurgensi, Acroteleution Astrologicum: Triplex hominum genus circa divinationem ex astris in scenam producens, falsamq[ue] Astrologiam a vera, rationibus, exemplis & experimentis distinguens, contra novas criminationes. Annexus quoq[ue] est tractatus integer correctior quam fuit ante Cypriani Leovitii, Mathematici Excellentiß. de coniunctionibus magnis, eclipsibus solaribus & Cometis, cum eorundem effectuum historica expositione.... Marpurgi : Egenolphus, 1618
Notes et références
↑Cf. Roberto Poma, « L’onguent armaire entre science et folklore médical : Pour une épistémologie historique du concept de guérison », Archives de Philosophie, vol. 73, no 4, , p. 601-613 (lire en ligne).
↑Cf. Rémi Franckowiak, « La poudre de sympathie : une potion magique », La Recherche, no 440, (lire en ligne)
↑Cf. Kenelm Digby, Discours fait en une célèbre assemblée touchant la guérison des plaies par la poudre de sympathie, Paris, Charles Osmont, (lire en ligne)
↑Curious Enquiries, cité par Dava Sobal, Longitude : The True Story of a Lone Genius Who Solved the Greatest Scientific Problem of His Time, Walker & Company (réimpr. 2007), 184 p., broché (ISBN978-0-00-779016-6 et 0-00-779016-3).
↑Sur la métaphysique de Goclenius, cf. Pierre-François Moreau, « Wolff et Goclenius », Archives de Philosophie, vol. 65, no 1, , p. 7-14 (lire en ligne).