Par lettres patentes, le marquis de Chabanais est autorisé en 1773 à ouvrir une voie nouvelle :
« Louis, par la grâce de Dieu, etc. Ordonnons, voulons et nous plait ce qui suit :
Article 1 : il sera ouvert aux frais du sieur Claude Théophile Gilbert Colbert, marquis de Chabanois, sur le terrain de l'hôtel de Saint-Pouanges à lui appartenant, sis rue Neuve-des-Petits-Champs, une nouvelle rue formant équerre, donnant d'un bout dans la rue Neuve-des-Petits-Champs et de l'autre dans la rue Sainte-Anne, et ayant dans toute son étendue vingt-quatre pieds de largeur, laquelle portera le nom de Chabanois, etc. Donné à Versailles, le 10e jour d'avril, l'an de grâce 1773, et de notre règne le 58e. Signé Louis. »[2]
Les travaux ne sont pas immédiatement réalisés et de nouvelles lettres-patentes lui sont accordées le 4 juin 1775. L'opération est exécutée en 1776, ainsi que le constate un procès-verbal d’alignement dressé par le bureau de la ville le 21 mai de cette année[2].
Une ordonnance du 26 mai 1838 prescrit le prolongement en ligne droite jusqu’à la rue Rameau de la partie de la rue de Chabanois prenant naissance à la rue Neuve-des-Petits-Champs[2], dans le prolongement de la rue Lulli. L'ancienne partie de la voie qui débouche dans la rue Sainte-Anne est renommée « rue Chérubini » par une ordonnance du 5 août 1844[3].
No 2 : l’horloger Henri Robert (1795-1874) y déménagea, au 1er étage, depuis la rue du Coq-Saint-Honoré affectée par le remaniement des rues adjacentes au Louvre pour l’extension des arcades de la rue de Rivoli, l’atelier où il fabriquait ses appareils uranographiques.
No 10 : immeuble où le poète et journaliste Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort tenta de se donner la mort le (il mourut des suites de sa tentative le ). Une plaque lui rend hommage.
No 11 : galerie Au bonheur du jour dirigée par Nicole Canet.
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 5 août 1844 », p. 191.
↑Henri Saint-Simon, Œuvres complètes de Saint-Simon, Presses Universitaires de France, 10 août 2013, vol. 4