Rue Maurice-Flandin
La rue Maurice-Flandin est une rue du quartier de la Villette dans le 3e arrondissement de Lyon, en France. SituationD'orientation nord-sud, la rue intégralement située dans le 3e arrondissement débute cours Lafayette, à partir duquel elle prolonge la rue des Droits-de-l'Homme, une courte voie du 6e arrondissement, jusqu'au croisement de la rue Kimmerling et de l'avenue Félix-Faure, à partir de laquelle elle se prolonge sous le nom de rue Jeanne-Hachette. Elle croise, tangente ou sert de tenant aux voies suivantes, du nord au sud : rue Saint-Antoine, rue Riboud, rue d'Aubigny, place de Francfort, avenue Georges-Pompidou, rue Antoine-Charial, rue Paul-Bert et avenue Lacassagne.
OdonymieAntérieurement à sa dénomination actuelle, la rue porte le nom de « rue de la Corne-de-Cerf »[1] ou plus simplement « rue Corne-de-Cerf »[2], attesté dès 1823, du nom d'un domaine appartenant aux hospices civils de Lyon[1],[3]. Par décret municipal du , elle se voit attribuer le nom de rue Maurice-Flandin[2], en l'honneur de Maurice Flandin, ouvrier métallurgiste et militant syndical et politique lyonnais, qui fut l'un des organisateurs de la résistance française en Haute-Savoie et assassiné par la Milice française le à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie.
HistoireLe tracé de la rue, alors un axe de desserte rurale, remonte au moins avant la Révolution française[4] et dessert plusieurs domaines dont la Terre de la Fleur de Lys, la Vilette, le couvent des Capucins qui deviendra les Petites-Sœurs-des-Pauvres à l'emplacement du parc Jeanne-Jugan et de l'ensemble tertiaire Danica, et au nord la Corne-de-Cerf, qui évoquait un « passé de chasse »[4]. En 1907, Marius Patay déménage son atelier de la rue Moncey pour venir s'installer dans un plus grand espace rue Corne-du-Cerf. Il y produit des moteurs électriques jusqu'en 1915[5], où, de nouveau trop à l'étroit il déménage pour une usine à Monplaisir[6]. Malgré les importantes transformations du bâti au croisement de la rue Maurice Flandin et de la rue Paul Bert, une maison isolée et non-mitoyenne subsiste au numéro 96. Elle échappe à la destruction lors de l'opération d'alignement dans les années 1970, puis dans les années 2000 du fait de l'absence de déclaration d'utilité publique qui aurait légitimé une expropriation[7]. Ses derniers acquéreurs l'ont achetée en 1953 aux parents de l'artiste lyonnaise Mick Micheyl, et la maison est désormais occupée par la fille de ces propriétaires[7]. Bibliographie
Références
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