La rue Saint-Georges est une rue orientée sud-nord du 9e arrondissement. Longue d'environ 500 mètres, elle débute rue de Provence et se termine rue Notre-Dame-de-Lorette.
L'origine de son nom est probablement due à une enseigne.
La rue Saint-Georges en 1760.
La rue Saint-Georges en 1786.
Historique
Cette rue fut formée en 3 étapes :
La partie de cette voie publique comprise entre la rue des Porcherons et la ruelle Baudin[1] existait en 1672 et s'appelait « ruelle Saint-Georges » avant de prendre le nom de « rue Saint-Georges » en 1734.
2° une autre rue de 11,70 mètres (36 pieds) de large (la rue Neuve-Saint-Georges), partant de la rue Saint-Lazare, vis-à-vis la rue Saint-Georges jusqu'à la rencontre de la première ;
3° une place circulaire de 32,50 mètres (100 pieds) de diamètre (la place Saint-Georges) au point de jonction de ces deux rues ;
4° enfin une troisième rue de 9,75 mètres (30 pieds) de large (la rue La Bruyère), formant embranchement avec la première et aboutissant sur la rue de Larochefoucault, le tout conformément au plan ci-joint.
Article 2 : cette autorisation est accordée à la charge par les impétrants de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l'éclairage des nouvelles voies, d'y établir des trottoirs et de construire, sur le milieu de la place, une fontaine dont le plan sera soumis à l'approbation de l'Administration, et en outre de se conformer aux lois et règlements sur la voirie de Paris.
Après son départ de la rue Fortuny, la tragédienne Sarah Bernhardt signe un contrat de 14 mois pour un hôtel meublé au 15 rue Saint-Georges appartenant à Mme Adolphe Hesse[7].
Le journal L'Illustration y fera construire un immeuble pour y loger sa rédaction. Le groupe Réalités (Réalités, Connaissance des Arts, Entreprise, etc.) s'y installe en 1946.
No 14 : siège du journal La Fronde, l'un des premiers journaux féministes de France. Il s'y trouvait également une bibliothèque qui constitue le départ de ce qui deviendra la bibliothèque Marguerite-Durand.
No 19 : immeuble de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) sous l'occupation de Paris dont le service de propagande était situé 12, place Malesherbes. Après la Libération, il devient le siège du Front national et une annexe du siège du Parti communiste (alors situé 44, rue Le Peletier), abritant notamment le centre des sections coloniales, économiques et des relations internationales ainsi que des services financiers, d'intendance et d'édition. En 1949, un incendie accidentel cause trois victimes[8]. Durant les années 2000-2020, le 19, rue Saint-Georges accueille le Consistoire israélite de France et le bureau du grand rabbin de France. Une passerelle est alors mise en place avec le n°17. Lorsque le Centre européen du judaïsme ouvre ses portes en 2019, le Consistoire central quitte le n°19, qui est revendu.
« Un agent de change y avait logé, vers 1827, Suzanne du Val-Noble, devenue depuis madame Gaillard. La fameuse Esther y fit faire au baron de Nucingen les seules folies qu’il ait faites. Florine, puis celle qu’on nommait plaisamment feu madame Schontz y avaient tour à tour brillé. Ennuyé de sa femme, Du Tillet avait acquis cette petite maison moderne, et y avait installé l’illustre Carabine […][17]. »