Une partie de la rue existait déjà en 1730 sous le nom de « ruelle des Jardins » ou « ruelle des Fleurs ».
La partie entre la rue Vernet et l'avenue des Champs-Élysées s'appelait « rue du Château-des-Fleurs » et servait de limite orientale au promenoir de Chaillot, créé en 1777. La rue menait alors à l'entrée du Château des Fleurs, établissement de plaisirs rival du bal Mabille, détruit pour permettre le prolongement de la rue de Bassano à travers les terrains de l'hospice Sainte-Périne.
La voie prend sa dénomination actuelle par un décret du .
No 40 : hôtel de Mlle Texeira-Leite (en 1910)[4]. Seule la façade du rez-de-chaussée a été conservée et surmontée d'un immeuble moderne de cinq étages.
No 52 : ancien hôtel particulier construit par les architectes Ziégler et Sansbœuf dans le style néo-Renaissance au début des années 1880[6] ; à une date indéterminée, la façade a été dépouillée de son ornementation (balcons de pierre, vases...) et le bâtiment surélevé de trois étages. Ancien hôtel particulier du prince et de la princesse Ténicheff, née Maria Piatkovskaya (mariée Tenicheff) ; le prince W. Tenicheff fut le commissaire général pour la section russe de l'Exposition universelle de 1900 et grand officier de la Légion d'honneur (décret du 17 août 1900)[7].
No 31 (angle de la rue Euler) : hôtel de Jean Hennessy (1874-1944)[12], homme politique et riche héritier de la grande famille de producteurs de cognac. Dans cette luxueuse demeure, il recevait ses visiteurs, selon un témoignage de l’époque, dans un cabinet de travail décoré de « magnifiques tapisseries » et de « tableaux de maîtres resplendiss[ants] de l’éclat émouvant des chefs-d’œuvre[13] ».
hôtel du peintre Léon Bonnat (1833-1922), membre de l'Académie des beaux-arts (en 1910)[4]. « Il eut d'abord son atelier place de Vintimille ; le logis de la rue de Bassano est celui de l'artiste “arrivé”. Arrivé aux grosses commandes, aux postes de premier plan[14] ». L'escalier de l'atelier du peintre était orné d'une grande fresque de Puvis de Chavannes[14] ;
le photographe Paul Nadar (1856-1939), fils du célèbre Nadar, eut son atelier à cette adresse.
Habitants célèbres
Luce Herpin (1835-1914), historienne connue sous le pseudonyme de Lucien Perey (no 37, en 1910)[4].
↑La Dienststelle Westen est créée en mai 1942 à l’initiative d’Alfred Rosenberg ; dirigée par Kurt von Behr, elle met en œuvre le pillage des appartements des Juifs déportés.
↑Le camp faisait partie d'un réseau de camps d'internement annexe à celui de Drancy. Les lieux servirent à la Dienststelle Westen de l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR) d'entrepôt pour les objets d'ameublement saisis dans le cadre de l’Aktion M (Aktion Möbel, en français « opération » ou « action meubles ») dans les appartements abandonnés de Juifs déportés, expatriés ou entrés en clandestinité. Des prisonniers étaient réquisitionnés pour, note le conservateur de la BNF Olivier Jacquot, « trier, classer, réparer et emballer les objets pillés dans les appartements des juifs déportés ». Les meubles étaient ensuite donnés aux victimes allemandes des bombardements. À Paris, les principaux camps furent : le camp d'Austerlitz, 43 quai de la Gare, le camp Lévitan, situé 85-87 rue du Faubourg-Saint-Martin, le camp Bassano, situé 2 rue de Bassano, le palais de Tokyo, le musée du Louvre, le 60 rue Claude-Bernard. Un dépôt se trouvait aussi à Aubervilliers.
Références
↑[bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica