La rue est desservi par la ligne 9 à la station Saint-Augustin.
Origine du nom
Cette rue rend honneur au docteur Goetz († 1813), médecin qui habitait au no 9 et qui était célèbre pour ses nombreux actes de bienfaisance.
Historique
La rue est indiquée sur le plan de Verniquet mais sans dénomination.
Lors de sa séance du , le bureau de la ville autorise le nivellement de la rue pour la rendre praticable entre la rue des Rochers et la rue de Miromesnil. Elle est alors citée avec la dénomination de « rue de l'Observance », peut-être parce que des religieux de l'Observance y avaient demeuré quelque temps, au commencement du règne de Louis XVI[1].
Lors de la construction de l'abattoir du Roule (voir « Rue de Miromesnil »), la rue est prolongée en 1816 jusqu'à l'avenue latérale gauche de cet établissement et prend le nom de « rue de la Bienfaisance ». Une décision ministérielle du fixe alors la largeur de la rue à 10 mètres. Elle est alignée en 1846 et sa largeur est alors portée à 12 mètres.
En 1883, la partie comprise entre la rue de Miromesnil et la rue de Téhéran est ouverte sur les terrains des anciens abattoirs du Roule, désaffectés dans les années 1860.
No 12 et 12 bis : école élémentaire et école maternelle publiques.
No 14 : durant la Commune de Paris (1871), Jules Allix ouvre une « école nouvelle » de filles, dont la direction est confiée le à l’institutrice Geneviève Vivien[3].
No 28 : la société Mors Électricité, spécialisée en fabrication de matériel électrique, téléphone, signalisation ferroviaire, etc., fut fondée à cette adresse en 1851 par Louis et Émile Mors (voir « Mors »).
No 29 : hôtel de Mme A. Schelcher (en 1910)[5]. Sous l'Occupation allemande, siège du service d'assistance sociale de l'Union générale des israélites de France (UGIF). Le 30 juillet 1943, Aloïs Brunner y opère une rafle[6]. Sur la façade, une plaque commémorative rend depuis hommage aux 67 Juifs qui en ont été victimes.
No 36 : hôtel où vécurent Auguste Vincent Pierre Charles de Gourcuff, directeur des AGF, fils d'Auguste Casimir Marie de Gourcuff, fondateur des AGF et promoteur immobilier, puis à partir de 1893 l'industriel et homme politique Lazare Weiller (1858-1928) et sa femme, née Alice Javal.
No 43 : hôtel de la demi-mondaine Marion Delorme, qui avait pris pour pseudonyme celui de la courtisane du XVIIe siècle, Marion Delorme, illustrée par Victor Hugo[8].
No 46 : habité par le docteur Paul Théophile-Gautier, petit-fils du poète Théophile Gautier[9].
No 48 : hôtel Van Blarenberghe. Construit en 1865 mais surélevé et dénaturé. Il fut en 1906 le théâtre d'un fait divers tragique : Henri Van Blarenberghe, fils du président de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, dans un accès de démence, tua sa mère et se suicida ensuite en se tailladant la gorge avec un rasoir puis en se tirant une balle dans la tête[5]. Marcel Proust consacra un article à cette affaire, publié dans Le Figaro en 1907.
No 50 : hôtel de Ribes. Résidence du comte Édouard de Ribes. Dans la même famille depuis le XIXe siècle.
Bâtiments détruits
No 7 : en 1857, pension de jeunes gens dirigée par M. Jacquet et fondée par M. Rétif[1]. En 1910, école libre de la paroisse Saint-Augustin.
No 9 (ancien no 5) : emplacement de la maison du docteur Goetz, occupée après lui par l'homme politique Prosper de Chasseloup-Laubat (1805-1873). Elle a été détruite en 1890 lors de l'agrandissement de l'école du no 7.
No 44 : hôtel construit en 1866, appartenant en 1910 au docteur Étienne Lancereaux (1829-1910)[5],[10].
↑MM. Alphand, A. Deville et Hochereau, Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques.