Rue des Trente-Six-Ponts
La rue des Trente-Six-Ponts (en occitan : carrièra dels Trenta Sièis Ponts) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Situation et accèsDescriptionLa rue des Trente-Six-Ponts est une voie publique. Elle sépare le quartier Saint-Michel à l'ouest et celui du Busca à l'est, tous les deux dans le secteur 5 - Sud-Est[1]. La chaussée compte une seule voie de circulation automobile en sens unique, des allées Jules-Guesde vers la place du Busca. Elle appartient à une zone 30 et la vitesse y est limitée à 30 km/h. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable. Voies rencontréesLa rue des Trente-Six-Ponts rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
TransportsLa rue des Trente-Six-Ponts n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Au nord, elle se trouve cependant à proximité des allées Jules-Guesde, où se trouve la station Palais-de-Justice de la ligne du métro, et où se trouve également le terminus des lignes du tramway, ainsi que les arrêts du Linéo L4 et du bus 66. Au sud, la place du Busca est quant à elle traversée par la ligne de bus 44. Plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse se trouvent dans les rues voisines : les stations no 68 (1 bis allées Jules-Guesde) et no 118 (2 place du Busca). OdonymieLa rue était d'abord connue comme la rue du Sauzat[2]. Elle devait ce nom, qui se rencontre dès le XVIe siècle (carraria Sauzati en latin médiéval), au ruisseau du Sauzat. La rue prit finalement le nom des Trente-Six-Ponts, probablement de façon proverbiale à cause du grand nombre de pontons qui avaient été jetés sur son cours pour le franchir[3]. En 1794, pendant la Révolution française, la rue fut renommée rue Sacrifice, sans que ce nom subsiste[4]. HistoireMoyen Âge et période moderneAu Moyen Âge, et au XIIIe siècle déjà, la rue des Trente-Six-Ponts n'est qu'un chemin rural qui traverse le gardiage de la cité de Toulouse et qui dépend du capitoulat de Saint-Barthélémy. Le chemin est bordé de maisons, particulièrement du côté de la ville. La plus importante des propriétés en est la maison Ferrier, construite dans le troisième quart du XVIe siècle sur un vaste terrain de 6,33 hectares pour Guillaume Ferrier, conseiller du sénéchal (actuel no 49). Le chemin suit le cours du Sauzat, un ruisseau qui s'écoule depuis le seuil de Lespinet (emplacement des actuelles avenue de Lespinet, chemin de la Cale, rues du Midi, Léo-Lagrange et des Trente-Six-Ponts) jusqu'aux fossés des remparts de la ville (emplacement des actuelles allées Jules-Guesde). Ses eaux sont grossies par le ruisseau de Miègesolle (ou Mièjesole), qui descend des hauteurs de Pech-David, depuis Pouvourville (emplacement des actuels chemin de Pouvourville, avenue du Professeur-Joseph-Ducuing et chemin des Maraîchers)[3]. Progressivement, à partir du XVIe siècle, le cours du Sauzat est canalisé. L'entretien en revient aux riverains, mais il se trouve régulièrement comblé de détritus. En 1618, une ordonnance des capitouls interdit d'y « jeter les balayures et les décombres de leurs maisons ». En 1800, Antoine Darquier de Pellepoix, propriétaire de l'enclos Bénech (actuel no 49), se plaint des inondations qui touchent sa propriété depuis une dizaine d'années à cause du manque d'entretien[3]. Époque contemporaineAu cours du XIXe siècle, les institutions religieuses se multiplient dans le faubourg Saint-Michel, et particulièrement le long de la rue des Trente-Six-Ponts. En 1840, la baronne de Puymaurin, héritière de l'Enclos Bénech, y accueille l'Institution des sourds-muets de l'abbé Chazottes[3]. Patrimoine et lieux d'intérêtCité internationale des chercheursL'institut de chimie est créé en 1906 sous l'impulsion de Paul Sabatier, professeur de chimie et doyen de la faculté des sciences[5]. En 1912, il se propose, avec une partie de l'argent du Prix Nobel de chimie qu'il a obtenu en 1910, de construire de nouveaux bâtiments. Le choix se porte sur une vaste parcelle entre la rue des Trente-Six-Ponts (emplacement de l'actuel no 42), la rue Sainte-Catherine (emplacement de l'actuel no 17) et la grande-rue Saint-Michel (actuel no 140). Les travaux sont engagés en 1913, sous la direction de l'architecte de l'université, Joseph Thillet, et le bâtiment est inauguré le 8 mai 1920[6],[7]. En 1953, l'Institut de chimie devient l'École nationale supérieure de chimie de Toulouse (ENSCT). En 1962, les locaux sont agrandis par l'architecte Robert Trilhe. Mais cinq ans plus tard, l'ENSCT quitte le quartier Saint-Michel pour s'installer au cœur du nouveau campus de Rangueil[N 1],[8]. Le site de la rue des Trente-Six-Ponts reste occupé par la faculté des sciences, devenue université Toulouse-III en 1969. En 2012, les bâtiments sont devenus vétustes et fermés au public. L'université décide d'y installer une Cité internationale des chercheurs. Le projet consiste à y créer 383 logements pour des étudiants, français ou étrangers, pour quelques jours ou quelques années, mais aussi des espaces de travail partagés. En 2017, les travaux sont engagés : tous les bâtiments sont détruits, alors que seul le bâtiment central, qui abritait le laboratoire de chimie, est conservé[9],[10]. Autres établissements scolaires
Autres immeubles
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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