À nouveau au sommet de sa gloire, la Juventus FC, tenante en titre du doublé coupe-championnat, le premier de son histoire, tente avec son duo Umberto Agnelli (président) et Renato Cesarini (entraîneur) de garder sa domination sur le pays et de s'imposer en Europe.
Les Piémontais se retrouvent au Stadio Comunale le mercredi21 septembre pour le match aller des 16e-de-finale contre les Bulgares du CDNA Sofia, qu'ils finissent par remporter sur le score de 2 à 0 (buts de Lojodice et Sívori). En bonne voie pour passer le tour suivant, la Juventus FC perd totalement ses moyens au match retour, et perd à Sofia sur le score de 4 buts à 1 (Nicolè sauvant l'honneur), étant donc éliminée au même stade que sa dernière participation à la compétition.
Le dimanche , la Vecchia Signora joue pour son premier match de la saison, sur le terrain de l'Udinese, et finit par s'imposer sur le plus petit des scores grâce à Colombo, lors d'une rencontre, première d'une série de quatre succès d'affilée. Cette série n'est finalement arrêtée qu'au bout de la 5e journée à la suite d'une défaite 3 buts à rien contre la Fiorentina à Florence. Trois semaines plus tard, après 3 matchs sans victoire, la Juventus se ressaisit et s'impose chez elle au Stadio Comunale 3-0 le 20 novembre contre Bologne (but de Nicolè et Charles sur doublé). La semaine suivante, la Madama est à nouveau défaite, par 2 à 1 contre la Roma (but juventino de Cervato sur penalty), puis termine ensuite son année avec deux victoires et une défaite.
L'élection du Ballon d'or 1960 a lieu cette année le [1], voyant deux juventini nommés dans le classement final, avec à la 7e place finale avec 5 votes, le Gallois John Charles (dans le classement pour la 4e année de suite), et à la 9e place finale avec 3 votes l'Argentin Omar Sívori.
Le 1er janvier1961, les Bianconeri se déplacent sur le terrain de Lecco, n'arrivant guère à faire mieux qu'un nul deux buts partout (buts pour la Juve de Nicolè et Boniperti), premier match d'une série de 3 matchs nuls consécutifs (trois fois 2-2), avant que la Vieille Dame ne termine ensuite sa phase aller avec deux victoires. Pour la première rencontre des phases retour, le 5 février, la Juve ne fait pas de cadeau et écrase à domicile l'Udinese sur le score sans appel de 5 buts à 1 (triplé de Sívori et doublé de Mora), avant de remporter 4 succès de suite (pour une série de 7 victoires consécutives entre la 16e et la 22e journée), série arrêtée le 12 mars lors d'une défaite 3-1 contre le Milan (malgré un but juventino de Salvadore contre son camp). Une semaine plus tard, les Bianconeri remportent 1 à 0 grâce à Sívori le match à ne pas perdre, le derby della Mole contre le Torino. Cette victoire sur le rival turinois fut à nouveau la première d'une série de 4 succès consécutifs. Le 21 mai lors de la 32e journée, l'équipe du Piémont s'impose largement à domicile au Stadio Comunale sur le score de 4-0 contre Naples (triplé de Sívori et but de Boniperti), avant d'ensuite s'en aller faire un match nul puis une victoire. Le dernier match de la saison joué le 10 juin et comptant pour la 28e journée en retard, voit la Juve rencontrer à nouveau son rival lombard de l'Inter. Après avoir mené 2-0 le match a été interrompu par les supporters de la Juve. L’Inter Milan fut déclarée vainqueur sur tapis vert, seulement le président de la FIGC mais aussi de la Juve à l’époque (Umberto Agnelli), ordonna que le match soit rejoué . La rencontre se solda par une victoire historique 9 buts à 1 pour la Juventus[2] (avec notamment un sextuplé de Sívori[3] et des buts de Riefolo (contre son camp), Nicolè et Mora), pour ce dernier match de la saison.
Avec en tout 49 points acquis grâce à ses 22 succès, 5 nuls et 7 défaites, la Juventus Football Club remporte le scudetto, et conserve donc son titre (remportant pour la première fois le titre deux années consécutivement depuis la saison 1931-1932).
Les 25 buts d'Omar Sívori lui firent finir pour la 4e saison d'affilée meilleur buteur du club de la saison.
Durant la saison, la Juve prit également part à la Coppa Italia pour également défendre son titre, débutant à l'hiver1961.
Le mercredi , Madame commence la coupe avec les 8e-de-finale contre le Sambenedettese, pour finalement s'imposer facilement à l'extérieur sur le score de 4 buts à 1 (grâce à un doublé de Sívori et des buts de Charles et Santoni contre son camp. Au tour suivant, c'est au tour de Nicolè d'inscrire un doublé lors des deux seuls buts du match contre la Sampdoria au Stade Luigi-Ferraris. La demi-finale se jouant à Florence voit finalement la Fiorentina arrêter l'aventure turinoise en les éliminant 3 buts à 1 (but bianconero de Mora). Sortis de la course au titre, la Juventus joue tout de même le 29 juin un match contre le Torino comptant pour la 3e place. Les deux équipes turinoises n'ayant pas réussies à se départager (2 buts à 2 après le temps réglementaire, avec des réalisations bianconere de Cervato et de Cavallito), la séance de tirs au but est finalement remportée par la Juve 3-2, terminant donc sur le podium de la coupe[4].
Ce fut également cette saison que choisit Giampiero Boniperti pour prendre sa retraite anticipée à seulement 33 ans, car n'étant plus devenu un titulaire indiscutable, ce départ marquant la fin du célèbre « Trio magique ».
Désormais double championne en titre, la Juventus, bien que n'arrivant pas à s'imposer en Europe, est par contre plus que jamais reine en Italie.
↑Plus grosse victoire de l'histoire lors d'un derby d'Italie et également plus grosse victoire à domicile de l'histoire du club depuis l'instauration de la Serie A en 1929-30.
↑Égalant le record (de Silvio Piola le contre Pro Vercelli) du nombre de buts inscrits par un joueur en un seul match en Serie A.
↑Rencontre au départ prévue le 16 avril, mais suspendue pour cause d'invasion du terrain (à cause des supporters interistes beaucoup trop nombreux, et dont beaucoup étaient sans billet, débordant sur la piste d'athlétisme). Pour protester, l'Inter fit jouer durant ce match sa Primavera (équipe réserve).