San Gimignano, d'origine très ancienne, a reçu son nom de l'évêque de Modène, Géminien, qui a vécu pendant le IVe siècle.
La ville conserve presque intactes ses caractéristiques architecturales des XIIIe et XIVe siècles.
Ancien siège d’un petit village étrusque de la période hellénistique, San Gimignano commence son histoire aux alentours du Xe siècle où elle prend le nom du saint évêque de Modène, saint Gimignano, qui aurait sauvé le bourg des hordes barbares. San Gimignano se développe au XIe siècle grâce à la Via Francigena, chemin de pèlerinage reliant Cantorbéry à Rome, qui la traverse[3]. Celle-ci avait été empruntée, en 990, par l'archevêque de Cantorbéry, Sigéric à l'origine de la plus ancienne description de cet itinéraire. Le développement de la ville a également été favorisé par le commerce des produits agricoles des fertiles collines voisines, en particulier le safran, utilisé à la fois dans la cuisine et la teinture des tissus et le vin de Vernaccia. Y fleurissent nombre d'œuvres d’art qui décorent les églises et les couvents. La ville est alors surmontée de soixante-douze tours, qui lui vaudront rétrospectivement le surnom de « Manhattan du Moyen Âge »[4].
En 1199, San Gimignano devient une commune libre, avec son premier podestat après avoir rompu son asservissement aux évêques de Volterra. Elle prend alors le nom de San Gimignano delle belle Torri avec ses 75 maisons-tours mais elle souffre de luttes intestines qui la divisent en deux factions : celle des Ardinghelli (guelfes) et celle des Salvucci (gibelins). Le , elle héberge Dante Alighieri, ambassadeur de la ligue guelfe en Toscane.
Vers 1330, San Gimignano comptait peut-être treize mille habitants[3].
La terrible peste de 1348 et le dépeuplement - elle n'a plus que la moitié ou le quart de ses habitants[3] - qui s'ensuit, jettent San Gimignano dans une crise grave et la petite ville doit se soumettre à Florence en 1353[5]. La grande voie de pèlerinage est alors détournée de la ville et cesse d'emprunter sa rue principale. Avec elle, disparaît le fructueux commerce de tissus et d'épices qui avait fait la richesse de la ville[3].
Elle subit ensuite autant les influences artistiques florentines, siennoises que pisanes.
Économie
La ville est aujourd'hui un centre de fabrication de meubles et surtout célèbre par son vin le Vernaccia di San Gimignano(it) (1reDOCG dénomination d'origine contrôlée italienne décernée en ).
Le tourisme est très actif dans ce fleuron de la Toscane, ville médiévale ceinte de murailles (borgo) réputée par ses tours.
Culture
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Monuments et patrimoine
La ville est close de remparts et reste d'une architecture médiévale :
Les monuments les plus intéressants de la ville sont le Dôme, l'hôtel de ville (le palais du peuple) et l'église Sant'Agostino.
Les tours, qui furent à un moment au nombre de 75, passent à 25 à la fin de l'an 1500. Aujourd'hui, 13 demeurent intactes.
Sur la Piazza della Cisterna, place triangulaire avec son puits du XIIIe siècle qui lui donne son nom :
Le musée SanGimignano1300[7] : situé au cœur de la ville, il propose une imposante collection de reproductions en céramique décorée de la ville de San Gimignano telle qu’elle était entre les XIIIe et XIVe siècles. La réplique permet d’observer l’harmonieuse structure urbaine de 72 maisons-tours qui ont symbolisé la puissance de la cité médiévale, de comprendre le fonctionnement de la vie à l’intérieur d’une cité médiévale, et d’apprécier de plus près ce qui fut préservé durant des siècles d’histoire.
Filippo Buonaccorsi (en latin Philippus Callimachus Experiens) (San Gimignano, 1437 - Cracovie, 1496), humaniste italien réfugié en Pologne, historien et écrivain de langue latine, conseiller politique et diplomate
Cette ville apparaît dans le jeu vidéo Assassin's Creed II, sous sa forme du XVe siècle. C'est dans cette ville que l'Assassin Ezio traque les membres de la Conjuration des Pazzi.
Elle apparaît également dans Le paradoxe du menteur, un roman de Martha Grimes.
↑(en) Robert Deardorff, « ROME », Travel, vol. 126, , p. 25 :
« San Gimignano was the Manhattan of the Middle Ages, famous for its skyscraper towers which soared above the city. At one time there were 72 of them, and several are still standing. »