Éléments biographiques et distinctions scientifiques
Sandra Lavorel est née en 1965 à Lyon[1],[2]. Enfant, elle fréquente les Alpes françaises, notamment en Savoie et Haute-Savoie, et s'y intéresse à la nature ; son père, chercheur, l'incite à observer celle-ci en lui inventant des « missions naturalistes »[3]. Adolescente, elle s'intéresse à l'environnement[3]. Elle mène des études supérieures scientifiques à l’Institut national agronomique Paris-Grignon[2] (aujourd'hui AgroParisTech) jusqu'en 1987, puis à la faculté des sciences de Montpellier, un parcours qu'elle termine en 1991 en soutenant une thèse de doctorat[4],[5], intitulée « Structure spatiale, perturbations et dynamique de la coexistence des espèces végétales », sous la direction de Francesco Di Castri. À cette époque, selon elle, l'écologie (science de l'environnement) n'est pas encore une science considérée avec l'importance qu'elle acquerra dans les décennies suivantes[3].
Elle fait partie, depuis 2015, du conseil scientifique du Parc national des Écrins[9], en France. Elle fait partie de plusieurs réseaux et dispositifs scientifiques[3],[9].
Sandra Lavorel est écologue et a permis le développement de la recherche en écologie fonctionnelle en France[6]. Elle s'intéresse notamment au fonctionnement des écosystèmes, avec des éléments liés à la morphologie et la physiologie végétale selon les conditions rencontrées par les plantes, ainsi que des recherches en lien avec les changements environnementaux[12]. Ses recherches portent aussi sur la biodiversité[3]. Elle croise plusieurs domaines de recherche, mêlant par exemple les sciences humaines aux sciences de la nature[3]. D'après le CNRS, pour lequel elle travaille depuis 1994, « elle a mis en évidence les contributions de la biodiversité à la vie humaine et révélé les impacts sociétaux et économiques de ses altérations par les changements environnementaux »[12]. Ses travaux, qui ont également une partie orientée « services écosystémiques » et services donnés par la nature aux sociétés humaines, qui en font partie[3], connaissent par exemple des utilisations dans des questions de politiques d'aménagement du territoire[12].
Prix et distinctions
Prix et distinctions scientifiques
Sandra Lavorel a obtenu plus de quinze prix prestigieux[5], parmi lesquels :
2020 : membre honoraire de la British Ecological Society[2] pour ses travaux « sur les impacts du changement climatique et de la gestion des terres sur les écosystèmes et leurs services aux humains »[15]
Cornelissen, J. H. C., S. Lavorel, E. Garnier, S. Díaz, N. Buchmann, D. E. Gurvich, P. B. Reich, H. ter Steege, H. D. Morgan, M. G. A. van der Heijden, J. G. Pausas and H. Poorter (2003). Handbook of protocols for standardised and easy measurement of plant functional traits worldwide. Australian Journal of Botany 51: 335-380.
Diaz, S., S. Lavorel, F. De Bello, F. Quétier, K. Grigulis and T. M. Robson (2007). Incorporating plant functional diversity effects in ecosystem service assessments. Proceedings of the National Academy of Sciences 104: 20684-20689.
Díaz, S., S. Lavorel, S. McIntyre, V. Falczuk, F. Casanoves, D. Milchunas, C. Skarpe, G. Rusch, M. Sternberg, I. Noy-Meir, J. Landsberg, W. Zangh, H. Clark and B. D. Campbell (2007). Grazing and plant traits - A global synthesis. Global Change Biology 13: 313-341.
Grigulis, K., S. Lavorel, U. Krainer, N. Legay, C. Baxendale, M. Dumont, E. Kastl, C. Arnoldi, R. Bardgett, F. Poly, T. Pommier, M. Schloter, U. Tappeiner, M. Bahn and J.-C. Clément (2013). Combined influence of plant and microbial functional traits on ecosystem processes in mountain grasslands. Journal of Ecology 101(1): 47-57.
Kattge, J., S. Díaz, S. Lavorel, et al. (2011). TRY – a global database of plant traits. Global Change Biology 17(9): 2905-2935.
Lamarque, P.*, S. Lavorel*, M. Mouchet and F. Quétier (2014). Plant trait-based models identify direct and indirect effects of climate change on bundles of grassland ecosystem services. Proceedings of the National Academy of Sciences 111: 13751–13756. (* shared first authorship)
Lavorel, S. and E. Garnier (2002). Predicting the effects of environmental changes on plant community composition and ecosystem functioning: revisiting the Holy Grail. Functional Ecology 16: 545-556.
Lavorel, S., M. Colloff, S. McIntyre, M. Doherty, H. Murphy, D. Metcalfe, M. Dunlop, D. Williams, R. Wise and K. Williams (2015). Ecological mechanisms underpinning climate adaptation services. Global Change Biology 21: 12-31.[l1]
Lavorel, S. and K. Grigulis (2012). How fundamental plant functional trait relationships scale-up to trade-offs and synergies in ecosystem services. Journal of Ecology 100(1): 128-140.
Lavorel, S., K. Grigulis, P. Lamarque, M.-P. Colace, D. Garden, J. Girel, R. Douzet and G. Pellet (2011). Using plant functional traits to understand the landscape-scale distribution of multiple ecosystem services. Journal of Ecology 99: 135-147.
Lavorel, S., S. McIntyre, J. Landsberg and D. Forbes (1997). Plant functional classifications: from general groups to specific groups based on response to disturbance. Trends in Ecology and Evolution 12: 474-478.
Suding, K. N., S. Lavorel, F. S. Chapin III, S. Diaz, E. Garnier, D. Goldberg, D. U. Hooper, S. T. Jackson and M. L. Navas (2008). Scaling environmental change from traits to communities to ecosystems: the challenge of intermediate-level complexity. Global Change Biology 14: 1125-1140.
Thuiller, W., S. Lavorel, M. B. Araujo, M. T. Sykes and I. C. Prentice (2005). Climate change threats to plant diversity in Europe. Proceedings of the National Academy of Sciences 102: 8245-8250.
↑« « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )