Il forme une ligne le long de la frontière franco-belge à l'ouest de Montmédy, de Pont-à-Bar (sur la commune de Dom-le-Mesnil, dans les Ardennes) à Vélosnes (dans la Meuse). Les fortifications du secteur sont plutôt légères sur la majorité de la ligne, avec seulement une portion avec quelques ouvrages.
Le secteur est divisé en quatre sous-secteurs fortifiés, avec les unités suivantes comme équipages des ouvrages et casemates ainsi que comme troupes d'intervalle stationnées entre ceux-ci après la mobilisation :
Sur les quatre sous-secteurs que compte le secteur fortifié, trois (Sedan, Mouzon et Marville) sont constitués de blockhaus STG, FCR et RFM[4], dont une grande partie est inachevée (presque aucun n'a ses cuirassements). Quant au sous-secteur de la tête de pont de Montmédy, il est relativement solide, avec quatre ouvrages (La Ferté, Chesnois, Thonnelle et Vélosnes) et douze casemates CORF « nouveaux fronts »)[5].
ligne de 8 maisons fortes + ligne principale de résistance (9 blockhaus)
ligne de 7 maisons fortes + ligne principale de résistance (20 blockhaus) + ligne CEZF[6] de Signy-l'Abbaye à Poix-Terron
L'Aveney Les Fourches Villy Ouest Villy Est La Ferté Margut Moiry Sainte-Marie Sapogne Chesnois Christ Thonne-le-Thil Guerlette Avioth Thonnelle Fresnois Saint-Antoine Ecouviez Ouest Ecouviez Est Vélosnes
ligne de défense de la Chiers (7 blockhaus STG et 4 blockhaus FCR) + ligne principale de résistance (2 blockhaus STG, 8 blockhaus RFM et un blockhaus FCR) + bretelle CEZL de Mangiennes à Pierrepont
↑Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, la STG (Section technique du génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton.
↑La ligne CEZF (du nom de la Commission d'étude des zones fortifiées), composée de casemates STG, ne fut pas réalisée sur les fronts puissants de Lorraine, mais fut commencée à partir de 1939 dans les secteurs les plus faibles : Nord (devant Cassel et Cambrai), Ardennes (Rethel-Mézières), Montmédy (Omont-Stonne, Belval-Brandeville et Damvillers-Boismont), Faulquemont (en arrière de Faulquemont), Sarre (au nord de Morhange et ouest de Sarre-Union), Haguenau (Lobsann-Rittershoffen) et Jura (devant Morteau et Pontarlier). la majorité des casemates sont encore en chantier lors de l'été 1940.
Stéphane Gaber, Le secteur fortifié de Montmédy : 1935-1940, Metz, Éditions Serpenoise, , 135 p. (ISBN2-87692-466-8).
Stéphane Gaber, La ligne Maginot en Lorraine, Metz, Éditions Serpenoise, , 180 p. (ISBN978-2-87692-670-7).
Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN2-908182-88-2).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN2-908182-97-1).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN2-913903-88-6).