Le Septuor d'instruments à vent est un septuor pour vents composé entre juin et août 1937, où il est achevé lors d'une tournée aux États-Unis de Koechlin[1],[2].
Écrit pour flûte, hautbois, cor anglais, clarinette (en la), saxophone alto, basson et cor, il portait à l'origine le nom de « Caprice sur le retour de mon fils », Charles Koechlin évoquant son fils Yves, âgé de quinze ans à l'époque, qui avait fait une fugue, ce qui lui inspira notamment une fugue musicale et un mouvement « sérénité » empreint de la joie du retour de son fils[3],[2].
L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de quatorze minutes environ[5], comprend six mouvements[1] :
Monodie, pour clarinette seule ;
Pastorale, pour flûte, clarinette et basson, qui à l'instar du premier mouvement semble prendre « ses quartiers dans les décors virgiliens des Paysages et marines[2] », pour le musicologue Michel Fleury ;
Intermezzo, pour l'ensemble, premier mouvement à employer le septuor au complet, qui, « avec ses joyeux appels de coucou, fait revivre l'esprit des anciennes gaillardes avant le rythme ternaire de valse stylisée de l'interlude central[2] » ;
Fugue, pour l'ensemble, fugue à l'« habileté contrapuntique confirmée[2] », écrite durant un voyage en train entre Chicago et Los Angeles, « alors que le confort des wagons américains me permettait de travailler dans le calme[2] », écrit Koechlin ;
Sérénité, pour l'ensemble, cœur de la partition, à l'« émouvante mélodie en notes répétées au saxophone [qui] se réfracte au travers du kaléidoscope d'harmonies insolites tenues par les autres protagonistes[2] » ;
Fugue (sur un thème de mon fils Yves), pour l'ensemble, final fugué composé sur un thème chanté par le fils de Koechlin à l'âge de quatre ans, thème déjà utilisé par le compositeur dans Jeux, septième mouvement de la suite pour piano L'Ancienne maison de campagne[2] ; ce dernier mouvement est « d'un entrain communicatif [et] retrouve l'esprit des plus belles gigues des Suites anglaises de Bach[2] ».