Sergio Toppi est fasciné par le dessin dès l'enfance[2].
Il commence sa carrière dans l'animation et la presse enfantine italienne[3]. Il est ainsi illustrateur à l’Enciclopedia dei ragazzi, aux éditions Mondadori, à partir de 1953. Il réalise des courts-métrages d’animation aux studios Pagot de Milan, en 1957. Il dessine parallèlement des récits complets dans la presse enfantine italienne pour les magazines comme Topolino, édités en France à partir de 1959 aux éditions SAGE, notamment dans la revue Rintintin, et entre 1975 et 1976, dans l’hebdomadaire Formule 1 de Fleurus[4].
Il était marié à Aldina Monesi, qu'il avait rencontrée à l'occasion d'une exposition collective où il avait dessiné ses mains, ce qui avait intrigué la jeune femme qui avait ensuite cherché à savoir à qui elles appartenaient[2].
Sergio Toppi est désormais édité en France par les éditions Mosquito[6], qui éditent ses travaux les plus personnels et les plus remarquables, ceux par lesquels il s'est imposé comme un maître du neuvième art.
Style
Dans les années 1970, Toppi met au point un style en noir et blanc qui le démarque des autres dessinateurs et contribue à l'évolution de la bande-dessinée transalpine[3]. Il ne s'intéresse pas à la peinture et avoue avoir du mal à utiliser l'aplat, préférant le trait[2].
Sergio Toppi lit très peu de bandes dessinées et s'intéresse davantage aux illustrations. Il préfère notamment l'image unique qui raconte verticalement une histoire plutôt que la narration s'appuyant sur la succession horizontale des vignettes[2].
Dans les années 1980, il s'essaiera à la couleur directe (aquarelle), avec une palette dominée par le violet, le bleu et le vert. En particulier, Sharaz-De, est réalisé en partie en couleur, plein d'audaces graphiques, avec la destructuration complète des pages, la quasi-disparition des strips[7].