Elles forment la partie la plus connue des messes stationnales traditionnelles, dont les dates sont indiquées dans le Missel romain du rite tridentin.
Historique
À l'origine les stations du Carême sont les célébrations de la messe stationnale : la messe célébrée dans la ville de Rome par le pape et à laquelle toute l'Église romaine était censée prendre part[1]». Parmi les jours où de telles messes étaient célébrées, il y avait ceux du jeûne du Carême[2].
Le pape Grégoire Ier a été restaurateur de l'usage des stations, qui remonte aux premiers temps de l'Église romaine[3]. Dans chacun des jours désignés (l'expression statis diebus n'est qu'une coïncidence) le pape, le clergé et le peuple se rencontraient à une autre église du quartier et allaient en procession publique à l'église de la station, où on célébrait la messe[4].
La précision des stations se continuait, à partir du IXe siècle, dans les manuscrits du Sacramentarium Gregorianum Hadrianum, quel que soit le lieu de copie (normalement dans le royaume carolingien), quel que soit l'établissement de célébration, en rendant l'hommage au Saint-Siège.
Le rite des stations disparaît avec la papauté d'Avignon, mais on continuait à indiquer la station du jour pas seulement dans les sacramentaires, manuscrits médiévaux, mais aussi dans toutes les éditions du Missel romaintridentin depuis la première[5] jusqu'à la dernière[6].
Actuellement, au jour fixé pour la station d'une église, les fidèles qui participent à la liturgie se voient accorder une indulgence plénière ou, s'ils ne font que la visiter, une indulgence partielle[7].
Dans le Caeremoniale Episcoporum de 1984, on appelle « messe stationnelle » la messe que l'évêque diocésain, entouré par ses prêtres et ses ministres et avec la participation pleine et active de tout le peuple de Dieu, célèbre les fêtes principales de l'année[8].
Les églises pour les stations à Rome
Les églises stations de Rome pendant le Carême et l'octave de Pâques sont les suivants[2] :