À la suite de la conquête française de , une synthèse va s'opérer entre les styles architecturaux locaux (style lillois à arcures et style de la Renaissance flamande) et le style classique français donnant notamment de très nombreux bâtiments mêlant l'ordonnancement classique français et l'ornementation héritée du baroque flamand. Néanmoins, à partir du XVIIIe siècle, le style classique s'impose et l'ornementation héritée du baroque flamand s'efface au profit d'une sobriété classique se mélangeant toutefois aux matériaux traditionnels régionaux.
Description
Le style utilise les principaux matériaux traditionnels utilisés dans les constructions régionales : grès, pierre calcaire blanche et brique rouge clair pour les façades, tuile ou ardoise en toiture. Le rez-de-chaussée hérité du style franco-lillois est réalisé intégralement en grès, la porte est le plus souvent située avec une fenêtre sous une même baie tout comme les styles antérieurs au XVIIe siècle[1]. Les baies du rez-de-chaussée sont par ailleurs surmontées d'une plate-bande dont les claveaux en grès sont taillés pour former une légère voute. Les étages sont séparés par un larmier en pierre calcaire et une frise comportant 2 cordons en pierre calcaire et des éléments verticaux alignés avec les piédroits des fenêtres. Les étages alignent des baies identiques dont les piédroits sont en pierre calcaire et peuvent parfois comporter un chaînage. Les baies sont surmontées de plates-bandes dont les claveaux sont également taillés pour former une légère voute. Les plates-bandes surmontées d'un larmier sont intégrées dans un cordon en pierre calcaire.
Détail du rez-de-chaussée, du larmier et de la frise séparant les étages. À noter la porte et la fenêtre sous la même baie.
Détail de l'étage, des baies, du cordon et larmier les surmontant.
André Dhainaut, « À la découverte des façades de Lille », sur le site de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, conférence du 16 septembre 2016