Stéphane Degoutin, né en 1973 à Toronto, est un artiste, écrivain, réalisateur et chercheur. Ses recherches portent sur les implications sociétales des infrastructures, sur l’humanité après l'homme[1].
Biographie
Ses œuvres enquêtent sur des situations d’ambivalence, entre guerre et danse ou entre architecture et plaisir, et sur l’obsolescence programmée de l’homme[2]. Il réalise une production artistique variée, comportant des films, des œuvres interactives, des installations, des performances et des livres[3]. La majorité de son travail est construit en partenariat avec Gwenola Wagon. Ils s’interrogent sur les lieux d’Internet, les algorithmes, le mode de vie urbain, le travail et mènent des expériences sur le comportement[4].
En 2015, il réalise avec Gwenola Wagon le film World Brain, qui combine une enquête sur les infrastructures d'Internet et une fiction mettant en scène un groupe de chercheurs partant dans la forêt pour tenter d'y survivre en utilisant uniquement Internet.
En 2019, il réalise avec Pierre Cassou-Noguès et Gwenola Wagon le film Erewhon, qui transpose l'argumentaire du roman éponyme de 1872 de Samuel Butler à l'époque contemporaine. Alors que dans le livre de Butler, les Erewhoniens ont éliminé l'ensemble des machines, dans cette nouvelle version, au contraire, elles organisent l'ensemble de la vie sociale[8].
La plupart des films réalisés par Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin imaginent des alternatives et des récits paradoxaux pour déconstruire le monde contemporain.
Publications
Prisonniers volontaires du rêve américain, Paris, Éditions de la Villette, 2006[9],[10]
Psychanalyse de l’aéroport international, avec Gwenola Wagon, Paris, Éditions 369, 2016[11]
Principales œuvres
Googlehouse, œuvre en ligne, avec Marika Dermineur, 2003[12]
What are You ?, œuvre en ligne, avec Marika Dermineur et Gwenola Wagon, 2005[13]
Dance Party in Irak, installation vidéo, avec Gwenola Wagon, 2012[14]
Cyborgs dans la brume, film, installation sonore, tirages photographiques et livre, avec Gwenola Wagon, 2012[15]
↑Cynthia Ghorra-Gobin, « Prisonniers volontaires du rêve américain », Géographie et cultures, no 62, , p. 134–135 (ISSN1165-0354, lire en ligne, consulté le )