On vérifie aisément que m2 – (m + 1)2 – (m + 2)2 + (m + 3)2 est indépendant de m et vaut 4. Il suffit alors de trouver pour 0, 1, 2 et 3 des décompositions modulo 4, par exemple :
On obtient ainsi un début de décomposition de n, de la forme
(dont tous les termes — en particulier N — dépendent du reste r de la division euclidienne de n par 4 et du choix d'une décomposition de r modulo 4). Il suffit alors de remplacer 4q = ±4|q| par |q| décompositions consécutives de ±4 du type ±[m2 – (m + 1)2 – (m + 2)2 + (m + 3)2], partant de m = N + 1. À partir d'une décomposition de n, on peut toujours en construire une plus longue, en ajoutant de même deux décompositions consécutives de 4 et –4.
Exemple : pour n = 9, congru à 1 modulo 4, on trouve ainsi :
mais on a aussi :
ce qui montre que l'algorithme n'est pas optimal d'un point de vue longueur.
Généralisations
Bleicher[2] a remplacé l'exposant 2 par n'importe quel exposant p positif : tout entier n peut s'écrire d'une infinité de façons sous la forme :
Exemples :
De manière apparemment indépendante[3], Bodini et al.[4] et Yu[5] ont étendu ce résultat en remplaçant kp par f(k), où f est n'importe quel polynôme à valeurs entières dont le PGCD des valeurs est égal à 1.
↑ a et b(en) Jacques Boulanger et Jean-Luc Chabert, « On the representation of integers as linear combinations of consecutive values of a polynomial », Trans. Amer. Math. Soc., vol. 356, , p. 5071-5088 (lire en ligne).
↑Olivier Bodini, Pierre Duchet et Sandrine Lefranc, « Autour d'un théorème d'Erdős sur les combinaisons à coefficients + ou -1 des premiers carrés », RMS, vol. 112, 2001, p. 3-8.