Théorème de prolongement de DugundjiLe théorème de prolongement de Dugundji est un théorème de topologie générale dû au mathématicien américain James Dugundji[1],[2],[3]. Il est directement lié au théorème de Tietze-Urysohn — sur le prolongement des applications continues dans les espaces normaux — dont il est, en un certain sens, une généralisation[4]. ÉnoncéSoient X un espace métrisable, A un fermé de X et L un espace localement convexe. Alors :
ou, ce qui est équivalent :
Comparaison avec le théorème de Tietze-UrysohnLa première version du théorème de prolongement de Tietze correspondait au cas particulier du théorème ci-dessus où l'espace L est la droite réelle. Elle a été généralisée par Urysohn en remplaçant l'espace métrisable X de départ par n'importe quel espace normal[9]. Le théorème de prolongement de Dugundji est une généralisation transverse, qui remplace l'espace ℝ d'arrivée par n'importe quel espace localement convexe[4]. Il existe une autre généralisation du théorème de Tietze, en supposant que l'espace X de départ est paracompact et que l'espace L d'arrivée est de Banach[10]. DémonstrationPour une distance d fixée sur X, considérons, dans l'ouvert X\A, le recouvrement constitué des boules ouvertes B(x, d(x, A)/2) de X\A, quand x parcourt cet espace. Puisque tout espace métrique est paracompact, il existe un recouvrement ouvert localement fini (Ui)i∈I de X\A dont chaque ouvert est inclus dans l'une de ces boules : Ui ⊂ B(xi, d(xi, A)/2). On choisit alors une partition de l'unité (ϕi)i∈I subordonnée à ce recouvrement et pour tout i, un point ai de A tel que d(xi, ai) ≤ 2d(xi, A), et l'on prolonge f en posant : L'application F est clairement continue sur X\A. Montrons[3] qu'elle l'est aussi en tout point a de A. Pour tout voisinage convexe C de f(a), il existe un réel δ > 0 tel que f(B(a, δ)∩A) ⊂ C. Pour affirmer que pour tout x ∈ B(a, δ/6)\A, f(x) ∈ C (ce qui conclura), il suffit d'utiliser que pour tout Ui contenant x, ai ∈ B(a, δ), d'après les inégalités suivantes : d(x, ai) ≤ d(x, xi) + d(xi, ai) ≤ d(x, xi) + 2d(xi, A) ≤ 5d(xi, A) – 5d(x, xi) ≤ 5d(x, A), d'où d(a, ai) ≤ d(a, x) + d(x, ai) ≤ 6d(a, x). Notes et références(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Fortsetzungssatz von Dugundji » (voir la liste des auteurs).
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