To His Coy Mistress
To His Coy Mistress Had we but world enough, and time, To His Coy Mistress (À Sa Timide Maîtresse en français) est un poème libertin de l’écrivain et homme politique anglais Andrew Marvell, écrit pendant ou juste avant la domination d’Oliver Cromwell sur le pays, au milieu du XVIIe siècle. Le poème, malgré le puritanisme de son auteur et sa concision, constitue dans le domaine de la poésie l’une des plus puissantes plaidoiries de la philosophie épicurienne du carpe diem, dans la lignée de Pierre de Ronsard. Marvell rédigea probablement le poème avant de devenir ministre dans le gouvernement de Cromwell, et le texte ne fut pas publié de son vivant. RésuméLa thèse du poème est franche et directe : le narrateur s’adresse à sa maîtresse et tente de la persuader d’avoir un rapport sexuel avec lui. Dans la plus pure tradition de la poésie métaphysique, il commence par un trait d’esprit affirmant que si l’éternité et la richesse lui étaient donnés, il passerait un temps considérable à lui faire la cour et à chanter ses louanges. Le temps, cependant, est l’ennemi des amants. Si ces derniers ne consomment pas leur amour, ils vieilliront et mourront : au lieu d’être pénétrée par son amant, et de perdre ainsi sa virginité, la jeune femme finirait par être pénétrée et dévorée par les vers dans une tombe solitaire, d’où l’amour est absent. Par conséquent, en conclut le narrateur, les amants devraient unir toutes leurs forces en un seul acte sexuel, intense et violent : à défaut d’échapper au temps, ils pourront ainsi du moins profiter au mieux de celui dont ils disposent. AnalyseLe poème se caractérise par un traitement libéré et explicite du thème de la sexualité, un contrôle parfait du ton et du rythme, ainsi que par sa concision et sa précision dans le choix des mots. Marvell, lui-même un puritain, était un ami proche de John Milton, et s’inspire pourtant ici des poèmes de l’époque de Jacques Ier d'Angleterre. Les commentateurs citent souvent le texte comme un exemple de poésie métaphysique, un courant représenté entre autres par John Donne, George Herbert et Richard Lovelace. L’œuvre semble démontrer que le puritanisme et l’amour romantique n’étaient pas incompatibles, même dans l’Angleterre très rigoriste d’Oliver Cromwell. D'autres interprètes ont lu ce poème comme une parodie des poèmes métaphysiques écrits par des catholiques. Information related to To His Coy Mistress |