Le Tour de Belle-Île est une régate dont la première édition a été créée vers les années 1950. En 2008, la société EOL organise une réédition au XXIe siècle. Irrégulièrement courue, la 12e réédition a eu lieu en 2024.
Historique
Lors de l'édition 1954[3] Guy et Eric Tabarly participeront en tant qu'équipiers à bord de Danycan, sloop bermudien de 1949 qui terminera 2e derrière Corrida appartenant à Monsieur Le Bec.
En 2008, la société EOL[1] organise une première réédition au 21e siècle. Cette course-croisière est désormais ouverte aux voiliers mesurant plus de 6 mètres.
En 2016 la course est annulée, initialement prévue comme chaque année depuis 2008 le weekend du , elle est déprogrammée au profit de l'Armen Race et se voit reprogrammée le [4]. Certains partenaires ne renouvellent pas leur soutien à l'organisation pour une course au mois de septembre, et les organisateurs décident de l'annuler pour se concentrer sur l'édition 2017[5].
L'édition 2020 est reportée en 2021, 2022 puis en 2023 pour cause de crise sanitaire et autres aléas.
En mai 2024, le Tour de Belle-Île fait son retour, désormais organisée par OC Sport Pen Duick, la filiale chargée des événements de voile du groupe Télégramme[2].
Parcours
En 2011, le parcours de l'événement est modifié avec l'obligation d'emprunter le chenal de la Teignouse à l'aller comme au retour ; la nidification d'espèces protégées dans le cadre de Natura 2000 ne permettant pas l'emprunt du passage du Béniguet.
Comme le veut la tradition depuis 2012, deux parcours sont proposés :
le « Grand tour » (42 milles nautiques), parcours habituel de la manifestation (tour de Belle-Île-en-Mer dans le sens anti-horaire), ouvert aux voiliers équipés pour la navigation semi-hauturière. Il commence en milieu de baie de Quiberon, consiste à laisser Belle-Île à bâbord et à revenir couper la ligne de départ.
le « P'tit tour » (39 milles nautiques), consistant en un parcours côtier à la côte Nord-Est de Belle-Île-en-Mer, ouvert aux voiliers équipés pour la navigation côtière. Les bateaux contournent ainsi la cardinale NordLes Poulains en la laissant à bâbord, puis longent Belle-Île en la laissant à tribord, en passant donc devant Sauzon et Le Palais. Puis ils contournent et laissent la cardinale Les Galères à bâbord, avant de revenir vers le chenal de La Teignouse.
Manifestations autour de la régate
Durant la manifestation, qui se déroule traditionnellement le week-end du 8 mai, un village de course est installé sur les quais du port de La Trinité-sur-Mer.
Participants
La particularité de cette manifestation est d'accueillir aussi bien des skippers professionnels, des régatiers que des plaisanciers n'ayant pas pour habitude de participer à des courses.
Le Tour de Belle-Île a réuni 5 bateaux inscrits en 1953, 15 en 1954, 124 en 2008, 280 en 2009, 330 en 2010, 486 en 2011 et 502 en 2012[6], devenant en quatre ans la première course de voile de France en nombre de voiliers participants[7], devant le Spi Ouest-France et les Voiles de Saint-Tropez.
L'année 2014 est l'édition record avec le nombre de 517 inscrits[8].
En 2011, l'organisation met en place un prix spécial, le Prix Michel Malinovsky, afin de récompenser le premier monocoque franchissant la ligne d'arrivée. Le trophée porte ce nom en hommage au navigateur Michel Malinovsky, disparu en et rendu célèbre par l'arrivée de la première Route du Rhum en 1978 où il finit deuxième sur son monocoque Kriter V, 98 secondes après Mike Birch qui courait sur Olympus Photo, un petit trimaran jaune.
↑ a et bPatrick Lamache, Danycan, témoin sauvegardé de l'offensive des navigateurs français, Crozon, éditions PL Voile classique, , 302 p. (ISBN978-2-956-71810-9), p. 108.
↑Editions Plaisance Paimboeuf, « Autour des régates de haute mer », Les Cahiers du Yachting, vol. année 1953, no 23, , p. 12.
↑ a et bEditions Plaisance Paimboeuf, « Autour des régates de haute mer - Tour de Belle-Ile », Les Cahiers du Yachting, vol. année 1954, no 34, , p. 58.