Les transports dans le département français de la Haute-Vienne sont en grande partie polarisés par Limoges, la principale ville du département et de l'ancienne région Limousin. Limoges est un important carrefour routier, entre l'autoroute A20 et trois routes nationales, et ferroviaire, à la convergence de huit lignes de chemin de fer[2].
À une échelle nationale et européenne, en revanche, la Haute-Vienne est éloignée des principaux axes de transport. Le sentiment d'isolement du département explique l'intérêt qu'a suscité le projet de LGV Poitiers-Limoges — projet abandonné au profit d'une amélioration de la « ligne POLT » — et les subventions accordées par les collectivités locales à certaines liaisons aériennes au départ de l'aéroport de Limoges-Bellegarde.
La Route Centre-Europe Atlantique (RCEA), qui arrive de la Creuse à 2x2 voies sous le nom de route nationale 145, se divise dans la Haute-Vienne en plusieurs branches : la branche nord-ouest rejoint à Bellac la RN 147 vers Poitiers et Nantes, tandis que la branche sud-ouest se dirige vers Angoulême et Bordeaux. Si le tracé de cette dernière branche est officiellement dévié par Limoges et la RN 141 depuis 2006, une part du trafic emprunte l'itinéraire par Bellac et Confolens, plus direct.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Partie de la branche sud-ouest de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA), aménagée en voie express à 2x2 voies, dans une grande partie de sa traversée du département à l'ouest de Limoges.
Le tronçon situé à l'est de Limoges a été déclassé dans les années 1970 en RD 941, puis reclassé en 1991 à la demande du département et enfin déclassé à nouveau en 2006 en RD 941.
La RN 145 ne passait initialement pas la Haute-Vienne. Lors du déclassement des RN 142 et 151BIS dans les années 1970, la RN 145 reprend à ces routes nationales les tronçons de Guéret au Maubert et du Maubert à Bellac, aboutissant au tracé actuel.
Déclassée dans les années 1970 en RD 951, sauf le tronçon entre La Souterraine et Bellac renommé RN 145 (le tronçon La Souterraine - Le Maubert était en tronc commun avec la RN 142).
À l'ouest de Bellac, la RD 951 forme un trajet alternatif à la Route Centre Europe Atlantique (RCEA), en principe remplacé par le détour par Limoges depuis 2006.
Assemblage récent de deux routes non reliées entre elles, formant dans les deux cas des continuités entre les routes nationales arrivant près de Limoges (RN 21 et RN 141) et le réseau autoroutier.
La ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon est l'une des premières grandes radiales électrifiées en France, dès 1935 dans la Haute-Vienne. Mais parallèlement à l'amélioration des performances de cette ligne — la première parcourue à 200 km/h, par Le Capitole en 1967 — quelques lignes secondaires ferment, même si la Haute-Vienne sera moins touchée que d'autres départements par les vagues de fermetures de lignes qui se succèdent en France entre les années 1930 et les années 1970.
Dans les années 1980 à 2010, la Haute-Vienne reste exclue du développement du réseau TGV en France. Après l'abandon du projet de LGV Poitiers-Limoges, les collectivités locales et l’État se tournent à la fin des années 2010 vers le renouvellement des infrastructures vieillissantes de la ligne POLT — dont les performances ont diminué depuis les années 1980 — et le remplacement du matériel roulant Corail par de nouvelles rames Oxygène.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1930.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
La principale gare de voyageurs du département est la gare de Limoges-Bénédictins, avec une fréquentation annuelle de 1 590 000 voyageurs en 2019. Aucune autre gare de la Haute-Vienne ne dépasse les 62 000 voyageurs[3].
Limoges est au centre d'une étoile ferroviaire à huit branches, qui, à l'exception des deux branches de la « ligne POLT », sont à voie unique[4], non-électrifiées et parcourues principalement par des trains TER Nouvelle-Aquitaine. Ces huit branches relient Limoges à :
Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Tout trafic est suspendu depuis 2018 au-delà de Saillat-Chasseron, soit la limite du département de la Charente.
De Mignaloux - Nouaillé au Dorat : voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Partie de la relation commerciale Limoges-Poitiers.
Du Dorat à Bessines-sur-Gartempe : ligne déclassée.
De Bessines-sur-Gartempe à Bersac : voie unique non-électrifiée, ouverte au seul trafic de fret.
L'aéroport de Limoges-Bellegarde est l'un des principaux aéroports du Centre-Ouest de la France. Il est notamment relié à plusieurs aéroports britanniques par les compagnies à bas coût easyJet et Ryanair.
Le petit aérodrome de Saint-Junien, en revanche, n'est destiné qu'à l'aviation légère de tourisme et de loisirs.
Limoges Métropole est la seule autorité organisatrice de la mobilité du département[5]. Elle organise dans son ressort territorial un réseau de transport basé principalement sur le trolleybus — dont elle est l'un des derniers utilisateurs en France — et l'autobus, qui totalisent une trentaine de lignes commerciales. Un service de transport de personnes à mobilité réduite (TPMR) et un service de transport à la demande complètent l'offre de transport.
Avant son remplacement par le trolleybus, le tramway de Limoges circulait dans la ville entre 1897 et 1951.
Modes actifs
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