Tuyauteur industrielTuyauteur industriel
Le tuyauteur industriel ou la tuyauteuse industrielle, (ou plus simplement tuyauteur ou tuyauteuse), conçoit des lignes de tuyauteries à partir d'un plan[3]; ou, suivant son expérience, à partir de directives orales. Il sera alors, possiblement en charge : de la prise de côte, du choix de passage le plus judicieux, du supportage (placement et réalisation), du choix des modes opératoires de réalisation de la ligne (cintrage, soudage, par assemblage d'éléments préfabriqués, etc.), et souvent, du montage de la tuyauterie réalisée, entre les organes d'entrée et d'arrivée. HistoireCe métier est directement lié a la révolution industrielle. On peut supposer que son apparition est concomitante avec l'apparition des tuyaux en tant que produits manufacturés. Avant, les conduits métalliques de grandes tailles étaient l'œuvre de chaudronniers en assemblant par rivetage des tôles roulées. ActivitésIl opère, dans la plupart des cas, en binôme avec un soudeur, mais s'il a les compétences et/ou les qualifications requises, en solo (on parle alors de tuyauteur-soudeur).
Le tuyauteur doit être capable, entre autres, de :
Travaux neufs ou de maintenancesLes activités du métier sont, comme pour le plombier, généralement divisées en deux branches : Travaux neufsIls peuvent être réalisés à partir de plans fournis par le maitre d'œuvre, ce qui autorise la préfabrication directe en atelier. Puis après réception sur site, le montage par des tuyauteurs-monteurs. Mais pour les projets de petites et moyennes envergures, la partie projet de la tuyauterie, se résume souvent à un P&ID qui ne fournit pas de plan détaillé de chaque ligne/tronçon. Il faudra alors :
Travaux de maintenanceTravaux réalisés en interneTout comme les travaux neufs, les opérations de maintenance préventive (vieillissement normal des canalisations) ou curatives (fuite), peuvent être l'objet de préfabrication. Elles sont, préférentiellement réalisées en interne, par le service maintenance (on parle parfois de régie) pour diverses raisons (gain de temps, secret professionnel, besoin de pouvoir maintenir la production et donc de personnes habilitées et expérimentées sur les équipements…). Travaux réalisés en externeAu vu des compétences internes et des équipements requis, les PME, voire même de grandes entreprises publiques ou privées, font appel à des entreprises externes. Les risques sont donc plus élevés à cause du travail en déplacement et de la méconnaissance de l'environnement de travail (produits transportés par les canalisations, machines sous tension à proximité, hygiène des lieux…). Des procédures spéciales doivent alors être créées par le CHSCT de l'entreprise cliente. ÉquipementsUn établi (portable ou non) est le poste de travail habituel pour la confection d'une ligne. Mais suivant les conditions du chantier (notamment : en prise de cotes, en maintenance et en montage), il peut être amené à travailler à même le sol, dans des endroits confinés, ou en hauteur. Ci-dessous une liste non exhaustive des principaux outils utilisés :
Ci-dessous une liste non exhaustive des principaux EPI préconisés (suivant les étape du processus de fabrication) : gants ignifugé (donc en cuir), casque (en chantier), lunettes de protection (voire écran facial), chaussures de sécurité ignifugé, bleu de travail ignifugé, harnais (pour travail en hauteur). Tuyauteurs notablesPersonnes notables qui sont ou ont été tuyauteurs ou tuyauteuses :
Métiers apparentés
Un plombier industrielCe métier est très fortement lié à celui de plombier, de par son histoire et les compétences requises. Les seuls vraies distinctions sont généralement dues au diamètre et à l'épaisseur des tuyaux mis en œuvre (voir Dimension des tuyaux) qu'exige le milieu industriel[5]. Il est ainsi possible de voir cohabiter sur un même chantier de BTP, des plombiers et des tuyauteurs. Les uns s'occupant des réseaux de commodités (gaz, eau, assainissement…), et les autres chargés de relier entre eux les équipements industriels (pompes, cuves (sous pression ou non), salle des machines, chaufferies, réacteurs chimiques…). Un binôme du soudeurLorsqu'il travaille avec des tubes métalliques et que le mode d'assemblage choisi est la soudure, le tuyauteur (non soudeur) travaille en équipe avec un ou plusieurs soudeurs. On parle de binôme soudeur / tuyauteur (ou tuyauteur / soudeur). Bien que la normalisation des procédés de soudures (DMOS) et les qualifications des soudeurs (QMOS)[6],[7] , soit obligatoire dans certain secteur d'activité (par exemple dans le nucléaire), dans les secteurs moins "critiques", le choix du procédé et les méthodes de mise en œuvre sont laissés au soudeur pour s'adapter à ses compétences et réaliser des soudures en adéquation avec le cahier des charges. Il doit alors y avoir un dialogue constant entre le tuyauteur et le soudeur pour :
L'unification des compétences en une seule personneHistoriquement, un binôme soudeur / tuyauteur expérimenté (cad. travaillant ensemble depuis longtemps) était reconnu pour son efficacité. La tendance actuelle, est de regrouper toutes les savoirs faire en une seule personne, on parle de tuyauteur-soudeur (ou soudeur-tuyauteur). Cela implique généralement une spécialisation par sous secteur industriel (pétrochimie, pharmaceutique, agroalimentaire, aéronautique, militaire, etc.), par matières (acier noir, acier inoxydable, aluminium, titane, etc.), par mode de soudage (soudure orbitale, TIG, électrode enrobé, MIG/MAG, etc.). Cet spécialisation grandissante, même si elle a toujours existé, dans le passé, pour un binôme tuyauteur, tend à limiter la mobilité professionnelle et l'adaptabilité au marché du travail, et peut réduire la transmission des savoirs faire dans un métier en tension[9] dans certains pays. Un chaudronnier spécialiste dans le traçage sur cylindre et sur toreLes tuyauteurs (et les plombiers) font du formage et des assemblages de tube ou tuyau, tout comme les chaudronniers font du formage et des assemblages de plaques métalliques. Tout métiers ayant besoin de façonner des formes complexes à l'établi ou sur chantier (ex. : maçon, charpentier… architecte ou coutière), l'art du traçage (ancienne appellation de la géométrie descriptive) prend tout son intérêt. Par exemple, les piquages (jonctions en 'T' d'un tube sur un autre) à réaliser sur un gros diamètre (supérieur au DN25) peuvent vite devenir long à façonner par des étapes successives de découpe et de présentation (cad. de test d'assemblage) [10], bien qu'il existe beaucoup d'astuces restent possible pour se passer de traçage (~jusqu' au DN250). Au delà, il faudra tracer 2 courbes de développements de l'intersection entre les 2 cylindres : une pour le piquage (barre verticale du 'T'); et une pour le collecteur (barre horizontale du 'T')[11]. FormationsEn France, le diplôme est accessible via l'obtention d'un Titre Professionnel délivré au nom de l'État, ou un CQPM délivré par la branche professionnelle de la métallurgie[12]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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