Urbain-René Pilastre de la Brardière
Urbain-René Pilastre de La Brardière, né le 10 octobre 1752 à Cheffes (généralité de Tours, actuel département du Maine-et-Loire), mort le 24 avril 1830 dans la même ville, est un homme politique de la Révolution française. BiographieMandat à la ConstituanteUrbain-René Pilastre de La Brardière est élu représentant suppléant du tiers état pour la sénéchaussée d'Anjou lors des États généraux de 1789[1]. Il est admis à siéger en novembre 1789 à la faveur de la démission de François Rabin, représentant du clergé[2]. En mai 1791, il vote en faveur du rattachement au Comtat Venaissin à la France[3], et en faveur de l'octroi de la citoyenneté aux hommes libres de couleur dans les colonies[4]. Parallèlement à son mandat, il fréquente le club des Jacobins[5]. Au terme de son mandat à l'Assemblée nationale constituante, il est élu maire d'Angers. Mandat à la ConventionLa monarchie constitutionnelle instaurée par la constitution de 1791 prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré avec sa famille à la tour du Temple. En septembre 1792, Urbain-René Pilastre de La Brardière est élu député du Maine-et-Loire, le cinquième sur onze, à la Convention nationale[6], où il siège sur les bancs de la Gironde, aux côtés de ses collègues angevins Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, Jean-Baptiste Leclerc et Julien-Camille Le Maignan, comme lui d'anciens constituants[7]. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la réclusion et le bannissement à la paix », rejetant l'appel au peuple mais se prononçant en faveur du sursis à l'exécution[8]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[9]. En mai de la même année, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[10]. Pilastre remet sa démission de son mandat en août en invoquant des raisons de santé, comme ses collègues Leclerc et Simon Coren-Fustier, député de l'Ardèche[11]. Il est remplacé par Michel-Louis Talot[12]. Sous le DirectoireIl réussit à rejoindre son département où il est réélu député au Conseil des Anciens pour le Maine-et-Loire le 20 vendémiaire an IV (). Il est secrétaire du Conseil jusqu'en mai 1798. Ayant soutenu le Coup d'État du 18 brumaire (), il est choisi par le Sénat conservateur pour être député au Corps législatif le 4 nivôse an VIII (), jusqu'au . Il se retire alors dans son domaine de Soudun situé sur la commune de Cheffes. Le , il est réélu député de l'opposition constitutionnelle jusqu'au . Il meurt le dans sa propriété. Sources
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