Dans les cultures cries et michif, la wahkohtowin[n 1] est la nature interconnectée des relations, des communautés et des systèmes naturels. Son sens littéral est « parenté », et elle souvent utilisée pour désigner le droit cri dans son ensemble[1]. L'écrivaine michif Maria Campbell en parle ainsi dans un article de 2007[2]:
« Wahkotowin meant honoring and respecting those relationships. They are our stories, songs, ceremonies, and dances that taught us from birth to death our responsibilities and reciprocal obligations to each other. Human to human, human to plants, human to animals, to the water and especially to the earth. And in turn all of creation had responsibilities and reciprocal obligations to us. »
« Wahkotowin signifiait honorer et respecter ces relations. Ce sont nos histoires, nos chants, nos cérémonies et nos danses qui nous apprenaient, de la naissance à la mort, nos responsabilités et nos obligations réciproques les unes envers les autres. D'humaine à humaine, tout comme envers les plantes, envers les animaux, envers l'eau et surtout envers la terre. Et de même, toute la création avait des responsabilités et des obligations réciproques envers nous. »
Selon le juriste cri Darcy Lindberg, les cérémonies de la hutte à sudation jouent un rôle important dans l'enseignement de la wahkohtowin[3].
Projets inspirés par la wahkohtowin
Pour Dwayne Donald et Diane Campeau, la marche à pied peut être un moyen de développer des relations dans l'esprit de la wahkohtowin[4].
Notes et références
Notes
↑Aussi épelée wâhkôhtowin, wakotowin, wahkootowin, wahkôtowin, wahkotowin, ou ᐊᐧᐦᑯᐦᑐᐃᐧᐣ dans le syllabaire cri(en).
↑Darcy Lindberg, « Miyo Nehiyawiwin (Beautiful Creeness): Ceremonial Aesthetics and Nehiyaw Legal Pedagogy », Indigenous Law Journal at the University of Toronto, Faculty of Law, vol. 16-17, , p. 51 (lire en ligne, consulté le )
↑Dwayne Donald et Diane Campeau, « Nous avons besoin d’une nouvelle histoire : la marche et l’imagination wâhkôhtowin », Journal of the Canadian Association for Curriculum Studies, vol. 20, no 1, , p. 12–24 (ISSN1916-4467, DOI10.25071/1916-4467.40873, lire en ligne, consulté le )
(en) Hadley Friedland, The 'Wetiko' Legal Principles: Cree and Anishinabek Responses to Violence and Victimization, University of Toronto Press, (ISBN978-1-4875-2202-5, lire en ligne)
Articles développant le concept de wahkohtowin
Dwayne Donald, « CHAPTER THREE: From What Does Ethical Relationality Flow? An "Indian" Act in Three Artifacts », Counterpoints, vol. 478, , p. 10–16 (ISSN1058-1634, lire en ligne, consulté le )
(en) Meghan Eaker, « wâhkôtowin: A nehiyaw Ethical Analysis of Anti-Indigenous Racism in Canadian Nursing », Witness: The Canadian Journal of Critical Nursing Discourse, vol. 3, no 1, , p. 31–44 (ISSN2291-5796, DOI10.25071/2291-5796.93, lire en ligne, consulté le )
Derrick M. Nault, « Louis Riel, Wahkohtowin, and the First Act of Resistance at Red River », Prairie History, (lire en ligne, consulté le )
Matthew Wildcat, « Wahkohtowin in Action », Constitutional Forum, vol. 27, , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
Brenda MacDougall, « Wahkootowin : Family and Cultural Identity in Northwestern Saskatchewan Metis », The Canadian Historical Review, vol. 87, no 3, , p. 431–462 (ISSN1710-1093, lire en ligne, consulté le )
Tara Kappo, Renée Beausoleil, Hadley Friedland et Shalene Jobin, « Wahkohtowin: Principles, Process, and Pedagogy », Canadian Legal Education Annual Review, vol. 8, , p. 51 (lire en ligne, consulté le )
Critique littéraire
Christina Turner, « Water as wahkohtowin in Cherie Dimaline’s The Marrow Thieves », Studies in American Indian Literatures, vol. 33, no 3, , p. 98–124 (ISSN1548-9590, lire en ligne, consulté le )
(en) June Scudeler, « “This show won’t mean anything without the people:” wâkhotôwin in the Kiss of the Fur Queen Movie Treatment », Canadian Literature, nos 230-1, , p. 108–122 (ISSN0008-4360, DOI10.14288/cl.v0i230-1.186597, lire en ligne, consulté le )