William Brown, né à York en Angleterre, le , est le fils de Richard Brown, professeur de langues, et de Sarah Ruler. Son frère cadet Henry Brown (1816-1870) est également graveur. William Brown épouse le , Clara Lunell Goodman (née à Londres le ), dont il a au moins deux fils : Georges (1846), artiste peintre, et Arthur (1854), agent de change[1].
Formation
William Brown bénéficie du soutien de son père, homme érudit, qui l'autorise à se consacrer à sa passion, la gravure. Si la formation de son frère Henry est documentée, celle de William ne l'est pas dans les ouvrages disponibles[2].
Carrière
Le , William Brown est nommé, par un Arrêté royal, professeur à l'École royale de gravure fondée à Bruxelles, institution à laquelle son frère et lui ajoutent beaucoup de prestige. En 1841, il succède à son frère à la direction des études. En 1849, William Brown est appelé comme professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles[1].
William Brown meurt, à l'âge de 63 ans, rue de la Tourelle no 29 à Etterbeek, le [1].
Œuvre
Caractéristiques
Les meilleurs planches de Willaim Brown, selon Allgemeines Lexikon der bildenden Kunstler von der Antike bis zur Gegenwart, sont Notre-Dame de Bon-Conseil d'après Romain Eugène Van Maldeghem, La Transfiguration d'après Raphaël, Le Christ couronné d'épines, d'après Antoine van Dyck, L'Assomption de la Vierge Marie, Sainte Famille et La Sainte Cène, toutes trois d'après Rubens, et un Portrait de Rembrandt[4].
Au Salon de Bruxelles de 1848, le critique Louis Van Roy note que « les planches de M.M. Henry et de William Brown sont taillées avec beaucoup de talent. Ces travaux méritent d'être encouragés[5] ».
La revue La Renaissance chronique des arts considère que les frères Henry et William Brown contribuent à assurer la qualité de la gravure sur bois en Belgique[6].
William Brown est également un illustrateur recherché, dès le début de sa carrière. Il illustre, en 1842, La Belgique monumentale historique et pittoresque de nombreuses vignettes gravées représentant des sites pittoresques [7]. En 1868, il réalise de nombreuses gravures pour l'ouvrage Histoire de Belgique depuis les temps primitifs jusqu'à la fin du règne de Léopold Ier de Théodore Juste[8].
Expositions
Belgique
Salon d'Anvers de 1840 : un cadre contenant une gravure destinée à L'Histoire de la Belgique de M. Th. Juste[9].
Salon de Bruxelles de 1857 : quatre gravures sur bois : Costumes hongrois, d'après les dessins à la plume de M. Johann Geyer de Vienne, Speculum sacerdotum (composition et dessin de M. Victor Lagye), Notre-Dame de Bon-Conseil, d'après le tableau de M. Eugène Van Maldehem, Portrait en pied de S.A.R. le duc de Brabant, d'après M. Eugène Van Maldeghem[17].
Exposition des maîtres vivants à Amsterdam en 1860 : Portrait du duc de Brabant, d'après le tableau d'Eugène Van Maldeghem, La Vierge et l'Enfant Jésus, Le Miroir des prêtres et Costumes autrichiens (gravures sur bois)[3].
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 72 p. (lire en ligne), p. 65.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1842, Bruxelles, Demortier frères, , 107 p. (lire en ligne), p. 16.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1845, Bruxelles, Demortier frères, , 136 p. (lire en ligne), p. 22.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 84 p. (lire en ligne), p. 71.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 39.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 103 p. (lire en ligne), p. 38.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts de 1851, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 145 p. (lire en ligne), p. 32.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1854, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 163 p. (lire en ligne), p. 31.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1857, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 141 p. (lire en ligne), p. 27.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1863, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 150 p. (lire en ligne), p. 31.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1866, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 195 p. (lire en ligne), p. 115.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1872, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 104.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1875, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 236 p. (lire en ligne), p. 168.
(de) Ulrich Thieme, Allgemeines Lexikon der bildenden Kunstler von der Antike bis zur Gegenwart, vol. 5, Leipzig, Seemann, , 608 p. (lire en ligne), p. 86-87.
(nl) Desiderius Petrus van Spilbeeck, « Henry Brown », De Vlaamsche school, vol. 16, , p. 13-16 (lire en ligne, consulté le ).