Son premier livre Feu et glace publié en 1998, a été interdit après s'est vendu à deux millions d'exemplaires[1].
Yu Jie se convertit au christianisme dans les années 2002-2003, Il critique les autorités chinoises quand celles-ci ferment les églises de maison chinoises non contrôlées par l'État[2]. Yu Jie, un des penseurs de l'église protestante chinoise, met en avant le réformateur genevois Jean Calvin qui selon lui permet d'appréhender « les rapports entre la foi individuelle et la société ». Yu Jie demande la séparation entre la religion et l'État[3]. Le le président américain George Bush reçoit à la Maison-Blanche des opposants au régime chinois avec les écrivains Yu Jie et Wang Yi et l'avocat Li Baiguang[4].
En 2008, il est un des 303 intellectuels chinois signataires de la charte 08[5]. Par ailleurs, il signe avec d'autres intellectuels chinois dont Wang Lixiong, Liu Xiaobo, Ding Zilin, une pétition demandant en particulier la fin de la censure concernant la répression au Tibet[6].
Alors que Yu Jie rédige une biographie de Liu Xiaobo, il décide de quitter la Chine en , devant les menaces des autorités de le mettre en prison si cet ouvrage était publié[9].
Yu est un partisan majeur de Donald Trump[10]. Lorsque la juge de la Cour suprême des États-Unis, Ruth Ginsburg, est décédée en 2020, Yu a déclaré qu'il avait ri au ciel pour célébrer sa mort, car elle était « l'ennemie la plus diabolique de l'Amérique »[11],[12].
Ouvrages
Fire and Ice (1998), Economy Daily Press, China.
Screams within Iron House (1998), Chinese Industry & Commerce Syndicate Press.
Fire and Ice (1999), (Hong Kong édition), Cosmos Books.
To Say, or not to Say (1999), Culture and Art Publishing House.
Awkward Times (1999), YueLu Publishing House.
Civilization Pain (1999), (Self Anthology), Bai Hua Publishing House.
Fly the Wings (2000), China Film Publishing House.
The Road of Wandering Hero - The Mind History of the Transformation Intellectuals in our times (2009), Taiwan Linking Publishing Co.
↑Ursula Gauthier, Chine, de Mao à Jésus : la vague protestante 2011, « « Nous sommes pour une séparation nette entre la religion et la politique, mais sans renoncer à la force du lien avec Dieu. Comment vivre pleinement sa foi au sein de sa famille, dans sa profession, et dans la société ? Calvin a beaucoup réfléchi à ces questions, et c'est lui qui nous guide aujourd'hui ». »
↑Marie Holzman, Comment les intellectuels chinois parlent-ils du Tibet ?, in Perspectives chinoises, « Par ailleurs, des intellectuels de divers horizons, tels Wang Lixiong, Liu Xiaobo, l’écrivain chrétien Yu Jie, le Professeur Ding Zilin, mère d’une victime de la place Tiananmen, quelques dizaines en tout, se sont mobilisés pour faire circuler une pétition intitulée « Douze propositions pour gérer la situation au Tibet », qui demande entre autres de mettre fin à la censure de l’information concernant la réalité de la répression dans les zones tibétaines. »