Zoé Valdés, née en 1959, a grandi dans un quartier populaire de La Havane[2]. Elle a fait ses études à l’Institut supérieur de pédagogie « Enrique José Varona » jusqu’en 4e année. Elle a suivi les cours de la faculté de philologie de l’université de La Havane jusqu’en 2e année. Elle a étudié à l’Alliance française de Paris. Elle a travaillé de 1984 à 1988 à la délégation de Cuba à l’UNESCO à Paris et aux services culturels de la mission de Cuba à Paris. Elle a été, de 1990 à 1995, sous-directrice de la revue Cine Cubano et scénariste à l’Institut cubain des arts et de l’industrie cinématographiques (ICAIC).
Elle manifeste sur les réseaux sociaux son soutien au parti d’extrême-droite espagnol Vox[6]. En 2023, elle est même candidate au Sénat espagnol pour Vox [7]. Elle soutient aussi Matteo Salvini[8], le chef de la Ligue du Nord, et le président américain Donald Trump.
Elle est signataire en 2020 de l'appel lancé par Santiago Abascal, le dirigeant de Vox, visant à combattre le communisme dans le monde. L'appel s’entend également comme un premier pas vers la création d'une internationale de la droite radicale afin de mener une « bataille culturelle contre la gauche »[9].
Elle fut candidate au Sénat espagnol pour le parti d'extrême droite Vox en juillet 2023. Elle déclarait pourtant au journal Le Monde: « Je suis antifasciste et anticommuniste. Je ne suis pas d’extrême droite. Mon œuvre parle pour moi »[10].
Elle a parfois été critiquée pour son langage jugé vulgaire et agressif sur les réseaux sociaux. Elle a qualifié l'écrivain Gabriel García Márquez de « fils de pute » et la militante des droits de l'homme Rigoberta Menchú de « porc » pour avoir signé une tribune s'opposant à l'éventualité d'une agression militaire américaine contre Cuba. En réponse à l'écrivaine Lucía Etxebarria, qui avait critiqué le parti Vox, elle lui a dit : « Va te laver la chatte, elle pue le sperme ». Elle a également attaqué le maire démocrate de New York, Bill de Blasio, en lequel elle voit un « morceau de merde communiste sèche » et un « étron rouge », et questionné les facultés intellectuelles et les motivations de la militante écologiste Greta Thunberg[5].
Œuvres
Fiction
Sangre azul (roman), La Havane, Letras Cubanas, 1993
Sang bleu, trad. Michel Bibard, Arles, Actes Sud, 1993
La hija del embajador (roman), Ediciones Bitzoc, 1995
La Sous-développée, trad. Alexandra Carrasco, Arles, Actes Sud, 1996 (Illustration couverture Moises Finalé)
↑« La romancière cubaine Zoé Valdés, candidate au Sénat espagnol pour le parti d’extrême droite Vox », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
(es) Miguel González Abellás, Visiones de exilio : para leer a Zoé Valdés, University Press of America, Lanham [Md.], Plymouth, UK, 2008, 155 p. (ISBN9780761839323)
Renée Clémentine Lucien, Résistance et cubanité : trois écrivains nés avec la révolution cubaine : Eliseo Alberto, Leonardo Padura et Zoé Valdés, L'Harmattan, Paris, Budapest, etc., 2006, 375 p. (ISBN2-296-01766-5) (texte remanié d'une thèse)