Église Saint-Nicolas de Champ Borne
L’église Saint-Nicolas était un édifice religieux catholique, situé dans l'Est de l'île de La Réunion dans le lieu-dit Champ Borne. L'église fut inaugurée en 1847 et dédiée à saint Nicolas. Elle fut plusieurs fois endommagée durant ces 115 années de service, avant sa destruction totale par le cyclone Jennie en 1962[1]. HistoireEn 1847, l’église de Champ Borne est inaugurée et dédiée à saint Nicolas. Le , Mgr Florian Desprez, évêque de Saint-Denis de La Réunion, l’érige en paroisse. Alors que Champ Borne se trouvait sous la juridiction de la ville de Saint-André, le lieu-dit acquiert son indépendance par décret. L’église obtient ainsi toutes les prérogatives et tous les droits canoniques sur un territoire qui s’étend de la Rivière du Mât au chemin du Trou, et du chemin du Milieu jusqu’au croisement des chemins de Lefayes et de Lacaussade. L’église de la Rivière du Mât les Bas, dépend donc de la paroisse de Champ Borne.Le terrain appartenait quant à lui, à un noble du nom de Georges Louis Dufoix de la Blanchère qui en fit don à l’église le [2].
Chronologie des destructionsDestructions partielles jusqu'en 1962L’église, de par sa position géographique dans le sens du vent, subira lors des différents cyclones qui frapperont l’île de La Réunion, de nombreuses destructions :
Dans son livre, Un voyage dans les mers de l'Inde, scène de vie maritime[3], le capitaine Henri Massias décrit cette position face aux éléments « Le Champ-Borne n'est qu'un village ; l'établissement de marine avec les bâtiments qui en dépendent forment les constructions les plus apparentes. Elles frappent la vue à l'arrivée sur rade. Une chapelle s'élève sur la pointe du même nom. » Destruction par le cyclone JennieLe , une dépression tropicale se forme au sud de l’île de Diego. Le cyclone Jennie qui s’est alors formé se dirige à 35 km/h en direction ouest-sud-ouest, touchant tour à tour l’île Maurice puis l’île de La Réunion. Des rafales de plus de 220 km/h détruisent tout sur leur passage faisant 37 morts. Les habitations sont détruites et font 16 000 sinistrés. L’église de Champ Borne est dévastée et ne sera plus reconstruite[4].
Projets autour des ruines de l'égliseEn 1974, la maison des Jeunes de la Culture de Saint-André, qui a pour but la sauvegarde et le développement des arts et techniques traditionnelles de la Réunion, organise dans l’enceinte du bâtiment dévasté, sa deuxième exposition artisanale. Une nouvelle église est construite à 50 mètres de l'ancienne, cette fois-ci dans le sens opposé au vent et à l'abri des assauts de l'océan et des attaques brutales des cyclones. Plus récemment, Séverine Chauveau, une photographe vivant à La Réunion depuis 18 ans, a réalisé une série photographique qu'elle a appelé "Mémoires[5]". Dans cette série, elle tente de faire apparaître la charge historique du lieu en faisant des prises de vue floues et en noir et blanc[6]. AnnexesDocumentation bibliographiqueLes archives départementales de la Réunion abritent de nombreux documents officiels sur la construction de l'église.
Liens externesNotes et références
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