Le mode de scrutin est fixé par le code électoral. Il précise que les conseillers régionaux sont élus tous les six ans[2].
Les conseillers régionaux sont élus dans chaque région au scrutin de liste à deux tours sans adjonction ni suppression de noms et sans modification de l'ordre de présentation. Chaque liste est constituée d'autant de sections qu'il y a de départements dans la région[3].
Si une liste a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, le quart des sièges lui est attribué. Le reste est réparti à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne. Une liste ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés ne peut se voir attribuer un siège[3].
Sinon on procède à un second tour où peuvent se présenter les listes ayant obtenu 10 % des suffrages exprimés[3]. La composition de ces listes peut être modifiée pour comprendre les candidats ayant figuré au premier tour sur d’autres listes, sous réserve que celles-ci aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages exprimés et ne se présentent pas au second tour[4]. À l’issue du second tour, les sièges sont répartis de la même façon[3].
Les sièges étant attribués à chaque liste, on effectue ensuite la répartition entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département[5].
Contexte régional
Historiquement à droite, le conseil régional a été géré de 1988 à 2002 par Jean-Pierre Raffarin, puis entre 2002 et 2004, par Élisabeth Morin-Chartier, Jean-Pierre Raffarin devant laisser sa place en raison de son poste de Premier ministre. Lors de l'élection régionale de 2004, à la surprise générale, la région bascule à gauche. En effet, Ségolène Royal, qui mène une liste de rassemblement de la gauche (PS - PCF - Les Verts - PRG) arrive très nettement en tête du premier tour avec 46,29 % des voix, et obtient par la même occasion le meilleur score de premier tour toute région et candidat confondu, loin devant Élisabeth Morin-Chartier (UMP - UDF - MPF) qui obtient 32,93 %. Jean-Romée Charbonneau (FN) arrive lui à atteindre la barre fatidique des 10 %, avec 10,5 % des suffrages, et parvient ainsi à se maintenir pour le second tour. Lors de ce deuxième tour, c'est Ségolène Royal qui arrive largement en tête, avec 55,10 % ; arrivent loin derrière Élisabeth Morin-Chartier avec 36,20 % et le FN à 8,70 %.
Le , les militants du PS confirment avec 83,77 % des voix, Ségolène Royal comme tête de liste de Poitou-Charentes aux élections régionales de 2010[6]. Elle parvient à rallier dès le premier tour trois Verts, dont deux conseillers régionaux sortants[7], cinq MoDem, quatre Radicaux, quatre non-inscrits, un MRC[8] et une personnalité proche du PCF[9] à sa liste. Deux syndicalistes y figurent également en position éligible, Emile Brégeon, délégué CFDT d’Heuliez et Guy Eyermann, délégué CGT de New Fabris[10], proche du NPA[7].
L' « ouverture » effectuée par Ségolène Royal pousse six candidats PS de Charente-Maritime à l'appeler, le , à « respecter ses engagements vis-à-vis des socialistes », précisant que la liste « ne respecte pas le vote des militants » (des socialistes qui n'ont pas été candidats à la candidature font leur apparition, tandis que deux autres, choisis par les militants, en sont exclus) et dénonçant la présence de la fille du président départemental de Désirs d'avenir[11]. Finalement à la suite de négociations ils obtiendront satisfaction, « La liste est équilibrée et c'est une belle réussite de rassemblement », a souligné Olivier Falorni, premier secrétaire fédéral de Charente-Maritime[12].
Candidats
Tous les candidats
LO : Ludovic Gaillard, enseignant à l'IUT de Poitiers (Vienne), « Lutte Ouvrière soutenue par Arlette Laguiller »[13].
NPA/FASE/Les Alternatifs : Myriam Rossignol (NPA, documentaliste à Poitiers (Vienne et syndicaliste enseignante, « Pour une alternative à gauche anticapitaliste, écologiste, féministe »[13].
FG : Gisèle Jean, directrice de l'IUFM de Poitiers (Vienne, « Front de gauche Poitou-Charentes »[13].
PS/MRC/PRG/EÉ (dissidents), PCF, MoDem (dissidents) : Ségolène Royal (PS), présidente de région sortante, ancienne députée des Deux-Sèvres, ancienne Ministre de l'Environnement, à l'Enseignement scolaire, à la Famille et à l'Enfance, aux Personnes handicapées, ancienne candidate du PS à l'élection présidentielle en 2007, « Poitou-Charentes, une énergie d’avance : l’écologie, les emplois, la justice sociale »[13].
EÉ : Françoise Coutant (Verts), adjointe au maire d'Angoulême (Charente), « Europe Ecologie Poitou-Charentes »[13].
MoDem/AEI : Pascal Monier, maître de conférences en économie, ancien militant socialiste, « L’ambition partagée »[13].
En décembre 2009, selon un sondage LH2, près de 85 % des habitants de la région Poitou-Charentes citent spontanément Ségolène Royal lorsqu'on leur demande le nom de leur président de région, ce qui en fait la présidente de région la plus connue de France loin devant Georges Frêche (60 %) et Martin Malvy (41 %)[25].
Intentions de vote
Avertissement : Les résultats des intentions de vote ne sont que la mesure actuelle des rapports de forces politiques. Ils ne sont en aucun cas prédictifs du résultat des prochaines élections.La marge d'erreur de ces sondages est de 4,5 % pour 500 personnes interrogées, 3,2 % pour 1000, 2,2 % pour 2000 et 1,6 % pour 4000[26].