À la suite de la fin des mandats de neuf ans des sénateurs de la série C, une élection sénatoriale est organisée le afin de renouveler le tiers des membres du Sénat.
Il s'agit du dernier renouvellement de la série C. À la suite de la réforme du code électoral de 2004, les sénateurs ne sont plus élus par tiers pour neuf ans, mais par moitié pour six ans.
Le scrutin concernait alors 28 départements métropolitains (soit 115 sièges dont 8 nouvellement créés), 2 départements d'Outre-mer (Guadeloupe et Martinique, soit 5 sièges dont 1 nouvellement créé), 2 collectivités d'Outre-mer (Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte soit 3 sièges dont 1 nouvellement créé) et 4 sénateurs des Français établis hors de France.
La série C avant renouvellement
Avant les élections, sur les 117 sénateurs sortants, on comptait :
Groupe UMP : 60 membres, 2 apparentés (un ancien RPR et un DVD) et 3 rattachés (2 DVD et un ancien RPR)
À la suite des élections, sur les 127 entrants, on comptait :
Groupe UMP : 61 élus (sur les 65 sortants, 30 ont été reconduits, 28 ne se représentaient pas, dont les 2 apparentés et les 3 rattachés, et 7 n'ont pas été réélus ; 26 nouveaux ont été élus (dont 2 sur les 10 sièges créés : un dans le Vaucluse et un à Mayotte ; 2 des 7 sortants battus ont été remplacés par des nouveaux élus UMP ; pour ce qui est des 28 sièges dans lesquels les UMP sortants ne se représentaient pas, 21 ont été conservés par l'UMP ; enfin, l'UMP a gagné 1 siège de sénateur des Français établis hors de France). À cela s'ajoutent trois autres élus sur des listes divers droites (un siège nouvellement créé dans les Yvelines et deux autres remplaçant des sénateurs UMP qui ne se représentaient pas) qui ont adhéré au groupe et encore deux autres s'y sont affiliés (dont Charles Pasqua dans les Hauts-de-Seine, au détriment d'un membre de la liste officielle de l'UMP).
Une partie des sénateurs de la série C ont été choisis par tirage au sort pour faire partie de la future série 1 (un mandat de six ans courant jusqu'en 2010), et l'autre partie pour la future série 2 (un mandat de neuf ans jusqu'en 2013).
À noter le choix exceptionnel prolongement d'un an les mandats de tous les sénateurs de la période 2004-2007 : à la suite d'un trop grand nombre d'élections en 2007 (cinq prévues, soit neuf tours répartis), les élections municipales sont repoussées à l'année 2008, entraînant avec elles les élections cantonales et donc les sénatoriales ; il était en effet considéré comme peu républicain de faire élire des sénateurs par un collège électoral élu en grande partie sept ans plus tôt. Les mandats des sénateurs élus en 2004 expireront donc en 2011 au plus tôt, en 2014 au maximum.