État de conscienceL'état de conscience fait référence à différents degrés de conscience qu'une personne peut expérimenter. L'état de conscience est une composante fondamentale de l'évaluation neurologique, particulièrement chez les patients affectés par des accidents, des maladies ou des malaises. Cette fonction vitale permet à une personne de percevoir et d'interagir avec son environnement, facilitant ainsi des réponses comportementales adaptées. Au-delà de la simple perception sensorielle, la conscience englobe également des mécanismes de protection essentiels, tels que la déglutition, la toux et le maintien du tonus musculaire. DéfinitionUn « état de conscience » est un « ensemble des phénomènes existant simultanément dans la conscience à un instant donné et dont la succession représente l'activité cérébrale du sujet » [1]. Pour Edmond Goblot, « chaque nouvel état de conscience, par exemple chaque perception, vient se joindre au tout systématique, organique, formé des états de conscience antérieurs, qui constitue le moi, la personnalité consciente »[2].
— Émile Durkheim, De la Division du travail social, 1893 Biologie et neurosciencesÉtats normauxLes physiologistes distinguent au moins trois états normaux de la conscience :
États anormauxL'altération de la conscience est un état pathologique caractérisé par une difficulté d'éveil et de réaction, leur absence totale étant la perte de connaissance. On la rencontre essentiellement en cas de perte de connaissance brève ou de coma, au cours desquels l'altération de la conscience peut être plus ou moins profonde. ÉvaluationL'évaluation de la conscience se fait classiquement en trois étapes :
On peut utiliser l'échelle de Glasgow pour chiffrer l'état de conscience. La détermination de l'état de conscience est un des éléments du bilan de premiers secours et du bilan de secouriste. Dans un contexte de premiers secours, on utilise parfois l'échelle AVPU. En 2016, une analyse de la réponse du cerveau à des impulsions magnétiques permet de définir un « indice de complexité perturbationnelle » (PCI, pour Perturbational Complexity Index) qui sépare les patients non répondants et inconscients (PCI < 0,31) des patients conscients, répondants ou non (PCI > 0,31)[4],[5]. Prise en chargeL'altération de la conscience est un symptôme. Le cas le plus dramatique est celui de l'arrêt cardiaque, qui nécessite d'appeler les secours et d'entreprendre une réanimation cardiopulmonaire. Si la personne ne réagit pas mais respire, il faut protéger ses voies aériennes, en la mettant sur le côté (en position latérale de sécurité) voire par intubation trachéale, en attendant de déterminer la cause de cet état. Si la personne est consciente mais présente des troubles de la conscience (somnolence en dehors du rythme naturel du sommeil, paroles incohérentes ou incompréhensibles, changements d'humeur rapides et incompréhensibles, attitude agressive, etc.), il faut alerter les secours et leur décrire l'état de la personne, puis suivre leurs consignes. États modifiés de conscienceCertains chercheurs, comme Bernard Auriol, ont défini un état de veille paradoxale de même que l'on définit le sommeil paradoxal[6]. Un autre, comme Pierre Etevenon, a comparé entre eux les différents états de conscience qui diffèrent de catégories selon les points de vue des auteurs[7]. Le rêve éveillé dirigé est une méthode thérapeutique élaborée par Robert Desoille ainsi que par d'autres chercheurs comme Patricia Garfield et Frederick Van Ecden. ÉsotérismeAux trois états de conscience bien connus, on peut ajouter un quatrième état de conscience qui se situe spontanément à l'endormissement et qui est systématiquement cultivé par les méthodes de relaxation. Cet état a reçu plusieurs dénominations « quatrième état » (Wallace, Benson), « état sophronique » (Caycedo)[8], « état d'éveil paradoxal » (Auriol suivi par Roustang), « Turiya » (hindouisme) etc. Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
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