Le pays dispose de nombreux accords de libre échange qui permettent un accès sans droits de douane aux marchés de plus d'un milliard de personnes dans le monde[11]. Le pays dispose également de l'une des dettes publiques les plus faibles en Europe (59,9% du PIB en 2020)[12], et de ressources naturelles variées (or, plomb, cuivre, zinc)[13].
Les tendances macroéconomiques
La croissance moyenne du PIB de la Serbie des dix dernières années était de 4,45 % par an[14].
Les principales industries serbes couvrent les métaux de base, les meubles, l'industrie alimentaire, les machines, l'industrie chimique, le sucre, les pneus, les vêtements et l'industrie pharmaceutique[8]. Les principaux produits d'exportation de la Serbie en 2009 ont été : le fer et l'acier (0,64 md $), les vêtements (0,53 md $), les céréales (0,47 md $), les légumes (0,45 md $), les métaux non ferreux (0,44 md $)[17]. Les principaux produits de l'agriculture serbe sont le blé, le maïs, la betterave sucrière, le tournesol et le lait[8]. La croissance moyenne de l'industrie serbe de 2000 à 2008 a été de 3,07 % par an[18].
Taux de croissance industrielle
Année
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Mines et carrières
8,1
-12,8
1,6
0,8
-0,7
2,1
3,5
-0,6
3,6
Fabrication
14,5
0,7
2,7
-4,6
9,6
-0,7
5,4
4,3
0,8
Électricité, gaz et eau
2,1
1,2
-1,7
2,3
0,1
6,6
2,2
2,8
1,8
Total de l'industrie
11,4
0,1
1,8
-3,0
7,1
0,8
4,7
3,7
1,1
Source 1 : Development bureau, Republic of Serbia[19]
Source 2 : Statistical office, Republic of Serbia[20]
Une économie ouverte aux investissements étrangers
La Serbie dispose de plans destinés à attirer les investisseurs étrangers. Le pays a des points forts, notamment :
une main-d'œuvre qualifiée (plus de la moitié des Serbes entrant dans le marché du travail parlent couramment anglais)[21], notamment dans les domaines techniques et scientifiques, où les ingénieurs serbes sont parmi les plus performants[22].
des subventions sont accordées aux investisseurs étrangers qui créent des emplois dans la recherche, le développement, la production et les services ;
les frais fixes pour les entreprises sont faibles contrairement à ceux d'autres pays d'Europe[21] ;
la Serbie est un pays prioritaire dans le plan d'Adetef, Groupement d'Intérêt Public qui coordonne l'action de coopération à l'étranger des ministères économiques et financiers[23].
Un rapport du sénat français en 2005 précise que « la France est le cinquième fournisseur de la Serbie-et-Monténégro (onzième en 2001) » pour une part de marché de 3,7 %[24]
Le 12 mai 2011, le gouvernement serbe annonce que les taxes et contributions sociales versées par les employeurs seront réduites pour favoriser la politique de l'emploi dans les années à venir[25].
En 2015, sont annoncés de très importants investissements des Émirats arabes unis dans le pays portant notamment sur la construction d'un quartier d'affaires de 750 000 m2 sur la Save. Ils font suite à l'acquisition de milliers d’hectares de terres agricoles en Voïvodine par la Fondation Al-Dahra, à l'achat, en 2013, de la JAT, le transporteur aérien serbe, renommé Air Serbia, par la société émiratie Etihad Airways et à un contrat d'achat d'armes entre Emirates Advanced Research and Technology Holding (EARTH) et la société Yugoimport SDPR, concernant le développement de missiles air-sol[26].
Potentiel de la Serbie
Selon Mark Dixon, PDG de Regus, « un certain nombre de facteurs – croissance du PIB supérieure aux attentes, candidature d’adhésion à l’Union européenne, engagement du gouvernement serbe à favoriser les investissements étrangers – fait naître une bonne dose d’optimisme quant au potentiel économique de la Serbie. D’ailleurs, les entreprises ne se font pas prier pour s’y implanter ou s’y développer, d’où une demande accrue de solutions de travail à la carte dans ce pays. »[27]
Les banques serbes ont un potentiel très intéressant pour les investisseurs selon le fond East Capital Balkan fund. En effet, aucune grande banque serbe n'a investi dans les subprimes ou le marché américain, ce qui explique leur bonne résistance à la crise de 2008. La plupart des produits financiers qu'elles vendent, essentiellement tournés vers le marché domestique mais aussi vers les moyennes entreprises, sont basiques mais stables[28].
De nombreuses grandes banques étrangères comme la Société générale ou la Commerzbank ont des succursales ou des filiales dans le pays. Le Crédit agricole est lui l'une des premières banques d'assurances du pays depuis 2007, et compte en Serbie fin 2011 environ 900 employés et 100 000 clients[29].
Début 2011, l'Agence pour les investissements étrangers en Serbie a révélé qu'une centaine d'entreprises étrangères seraient intéressées à investir dans le pays les années à venir[30].
Les Chinois sont eux aussi intéressés par le potentiel du pays. Ainsi, des banques chinoises vont financer en grande partie la construction d'un vaste pont sur le Danube, d'une valeur de 170 millions d'euros[31].
En 2008, FIAT a racheté pour la somme record de 700 millions d'euros 67 % du groupe automobile serbe Zastava à partir duquel a été créée la coentreprise Fiat Automobil Serbia avec l'État serbe[32].
Le grand groupe français M.. Bricolage a annoncé en 2009 qu'il allait investir 40 millions d'euros en Serbie[33].
Le groupe Swarovski a lui annoncé qu'il allait y ouvrir une usine[34].
En mai 2011, le groupe d'habillement Benetton a racheté l'importante compagnie de textiles Nitex[35], alors que le groupe SNC-Lavalin a décroché durant la même période un contrat de 215 millions d'euros pour la modernisation d'une fonderie de cuivre, qui devrait à terme produire 80 000 tonnes d'anodes de cuivre par an[36].
L'agriculture serbe est aussi très prometteuse, et les sanctions économiques des années 1990 ont été avantageuses dans ce domaine, car les pesticides ayant été à l'époque soumis au blocus, les terres agricoles serbes sont aujourd'hui plus propres que celles des pays voisins[37].
0,3 % des terres arables serbes sont actuellement consacrées à l'agriculture bio, mais selon le ministère de l'agriculture, 75 % des terres peuvent être utilisées pour des cultures biologiques[37].
Politique d'élimination douanière
Russie
La Serbie pratique une politique d'élimination douanière avec la Russie depuis déjà plusieurs années. L'accord de libre-échange entre deux pays a été signé le 28 août 2000 (voir www.invest-export.irisnet.be/documents/16349/24447/Serbie+FR.pdf/498cabf8-7488-4a75-9bc9-7d8202254d86). L'ouverture du marché russe à la « petite Serbie » est une manne d'or, étant le seul pays d'Europe à bénéficier de cet accord. Toutes les marchandises produites en Serbie en accord avec les principes de l'OMC et touchées par l'accord de libre-échange pourront être vendues sur le marché russe sans aucune taxe. Le seul tarif douanier appliqué est l'enregistrement du droit de douane d'un montant de 1 %[38].
La liste des produits exclus de l'accord de libre-échange, est révisée chaque année. En avril 2009, le régime en franchise de droits a été étendue aux produits suivants: tous les médicaments, produits de confiserie, jus de pomme, bière de malt, vins de raisin frais, tous les savons, tous les vêtements de laine, les réfrigérateurs, les congélateurs et les appareils de réfrigération, machines à laver et à sécher, sièges en bois rembourrés, mobilier de bureau en bois, sacs de couchage, les draps et les produits similaires[39].
Principal exportation de la Serbie vers la Russie.
La Russie exporte en Serbie, du fromage, du pétrole, du gaz naturel et de l'aluminium[40].
Biélorussie
La Serbie prévoit de signer le même accord avec la Biélorussie[41]
Union européenne et autres pays
L'accord commercial intérimaire signé entre la Serbie et l'Union européenne est entré en vigueur le 1er janvier 2010. Il permet à la Serbie l'exportation dans les pays de l'UE de tous les produits serbes sans frais de douane ni taxes, hormis ceux soumis à des quotas (comme le vin et les produits de la pêche)[42].
Le pays dispose aussi d'un statut préférentiel dans son commerce avec les États-Unis. L'exporation sans franchise de produits serbes aux États-Unis est possible pour plus de 4560 produits[42].
Des accords de libre-échange ont également été signés entre la Serbie, le Kazakhstan et la Turquie[42].
Environ 65 % de la superficie totale de la Serbie sont constitués de terres arables et 80 % de ces terres étaient détenues par des propriétaires privés[47]. La région la plus fertile, qui forme également le centre de l'économie agricole du pays, est la plaine pannonienne, dans le nord de la province de Voïvodine. En 2010, cette économie agricole représentait environ 12,60 % du produit intérieur brut et, en 2009, employait environ 23,90 % de la population active[48]. Parmi les cultures principales, on peut citer la production de fruits rouges, notamment les framboises, dont la Serbie, avec 80 000 tonnes, est un des principaux exportateurs au monde ; le pays produit également du maïs, du blé, des betteraves sucrières, des pommes de terre, des prunes et des pommes[49]. La viticulture joue également un rôle important dans l'économie agricole du pays, notamment dans la région de la Fruška gora.
28,60 % des terres agricoles sont constituées de pâturages. On y élève des porcs (3 631 000 têtes en 2009), des ovins (1 647 000 têtes en 2009) et des bovins (1 002 000 têtes en 2009), notamment dans le sud-ouest du pays[47].
30 % de la superficie du pays est recouverte de forêts[49].
Secteur secondaire
En 2009, le secteur secondaire représentait 22,60 % du produit intérieur brut et occupait 20,50 % de la population active[48]. La plupart des entreprises existantes ont été autrefois des entreprises publiques qui ont été progressivement privatisées à partir de 1997. Le secteur industriel en Serbie se caractérise par un nombre élevé de petites et moyennes entreprises.
Agroalimentaire
En raison de la situation favorable de l'agriculture serbe, le secteur agroalimentaire est bien représenté, par exemple avec des sociétés comme Imlek, qui fabrique des produits laitiers[50] ou Soja protein qui fabrique des produits à base de soja[51]. De nombreuses sociétés travaillent dans le secteur de l'industrie sucrière, comme Crvenka fabrika šećera[52] ou dans le secteur des boissons, comme Vino župa qui fabrique des vins et des jus de fruits[53], BB Minaqua[54] et Voda Vrnjci[55] qui, entre autres, mettent en bouteilles de l'eau minérale ou BIP Beograd qui fabrique de la bière[56].
Secteur tertiaire
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