Diefenbaker déclenche une élection anticipée et tire profit de deux facteurs :
Le Parti libéral venait tout juste d'élire un nouveau chef, Lester B. Pearson, qui avait fait un discours malavisé à la Chambre des communes exigeant que Diefenbaker rende le pouvoir aux libéraux sans passer par une élection à cause de la récession économique récente. Diefenbaker, furieux, réplique en brandissant un document secret produit par le précédent gouvernement libéral qui prédisait la récession économique. C'était tout le contraire des promesses du Parti libéral lors de l'élection de 1957, ce qui assure que l'étiquette de l'arrogance collerait à la peau du Parti libéral.
Un revirement au Québec : le Québec était prédominamment libéral depuis la Crise de la conscription de 1917, mais après la démission de l'ancien premier ministre Louis St-Laurent, il n'y avait aucun Québécois sur la scène fédérale prêt à porter le flambeau, et la province est ouverte à de nouvelles options. Diefenbaker emprunte la machine électorale de l'Union nationale, le parti du premier ministre québécois Maurice Duplessis, permettant aux progressistes-conservateurs de balayer ce qui avait été un bastion libéral depuis plus d'une génération.