Cette étape de haute montagne comprend quatre cols répertoriés, dont deux de première catégorie incluant le Puerto de San Lorenzo à mi-parcours (10 km à 8,5 %) et l'Alto de la Cobertoria (8 km à 8,6 %) dont le pied est situé au kilomètre 133. Après la descente, les coureurs abordent un col « hors catégorie » inédit dans la Vuelta, le Cuitu Negru, au sommet duquel se trouve l'arrivée. Cette montée de plus de 19 kilomètres montre un pourcentage moyen de 6,9 % avec un passage à 25 %[1].
Déroulement de la course
Le début d'étape voit plusieurs tentatives d'échappées reprises par l'équipe Sky. Après l'Alto de la Cabruñana (3e catégorie, km 45), Dario Cataldo et Thomas De Gendt parviennent à s'échapper dans la descente. Leur avance atteint son maximum après 100 kilomètres de course, au Puerto de San Lorenzo (1re catégorie). L'équipe Saxo Bank-Tinkoff Bank, qui mène le peloton, et rejointe par Euskaltel-Euskadi. L'avance des deux échappés et réduite à neuf minutes au sommet suivant, l'Alto de la Cobertoria (1re catégorie, km 142). L'écart est de six minutes lorsqu'ils commencent l'ascension finale de l'étape. À deux kilomètres de l'arrivée, De Gendt est distancé par Cataldo, lorsque la pente commence à dépasser les 20 %. Cataldo passe la ligne d'arrivée le premier, « au ralenti »[2] avec sept secondes d'avance.
Dans le peloton, l'équipe Saxo Bank impose son tempo dans les premiers kilomètres d'ascension. À six kilomètres de l'arrivée, Alberto Contador attaque une première fois et est repris par Rodríguez. Il tente une douzaine de fois de distancer le leader de la Vuelta, en vain. Alejandro Valverde, aidé par son équipier Nairo Quintana, les suit et tente également d'accélérer. À l'arrivée Rodríguez parvient à prendre la troisième place devant Contador, et obtient ainsi deux secondes de bonification. Christopher Froome, arrivé à la 14e place avec 2 minutes et 30 secondes de retard sur Rodríguez, est écarté de la victoire finale[2].
À l'arrivée, les coureurs soulignent la difficulté de l'ascension finale. Le grimpeur néerlandais Robert Gesink dit ainsi n'avoir jamais rien vu d'aussi difficile que Cuitu Negru. Le vainqueur Dario Cataldo, ainsi que Pablo Lastras, estiment toutefois les ascensions du Monte Zoncolan ou de l'Angliru plus difficiles[3].