9 février : accord franco-allemand sur le Maroc[2]. La France garantit à l’Allemagne un accès commercial et industriel au Maroc. L’Allemagne reconnaît les intérêts politiques de la France dans le pays.
La contre-délégation sud-africaine à Londres, dirigée par William Schreiner (au centre) pour protester contre les dispositions racistes de la Loi sur l’Afrique du Sud.
31 mai : l’administrateur d’Arboussier est surpris et attaqué par les Dogons dans les gorges de Pelinga lors d’une tournée au nord-est de Bandiagara[5].
Juin : création à Londres de l’Anti-Slavery and Aborigines Protection Society, fusion de Anti-Slavery Society et de l'Aborigines Protection Society[7].
3 novembre : les Dogons (Habé) révoltés de la falaise de Bandiagara tendent une embuscade à l’administrateur Vieyres qu’ils tuent à Kinian, entre Hombori et Douentza[5] avec les gardes-cercles qui l’accompagnent. Une opération de police est immédiatement montée pour les réprimer[13].
Agitation au Nyassaland animée par le prêtre tonga Maluma qui appelle à l'expulsion immédiate des colonisateurs[14].
9 janvier, : la Colombie signe à Washington les traités Cortés-Root avec les États-Unis et Cortés-Arosemena avec Panama, par lesquels elle reconnaît l’indépendance de Panama[15].
1er décembre : soulèvements au Nicaragua dirigés par des libéraux (Juan José Estrada) ou des conservateurs (Emiliano Chamoro, Adolfo Díaz) qui mettent en difficulté le dictateur José Santos Zelaya pour la quatorzième fois. Les États-Unis, indisposés par le refus de Zelaya de contracter des emprunts auprès de banquiers new-yorkais et sa volonté affichée de collaborer avec la Grande-Bretagne et le Japon pour la construction d’un canal, encouragent la révolte (1er décembre). Zelaya se retire et le congrès nomme à la présidence le libéral José Madriz qui n’est pas reconnu par l’administration Taft (18 décembre). Le , les Américains interviennent militairement (fin en 1933)[20].
Asie
10 mars : traité anglo-siamois de Bangkog. Le Siam abandonne quatre États de la péninsule malaise au Royaume-Uni. En contrepartie, les Britanniques renoncent à la plupart de leurs droits extraterritoriaux dans le reste du royaume[21].
24 mars : Satyendra Sinha est le premier Indien à devenir membre du conseil exécutif du gouvernement général des Indes britanniques[22].
25 mai : l’Indian Councils Act reçoit la sanction royale[22]. Il institue les réformes Morley-Minto en Inde britannique. Gopal Krishna Gokhale, qui dirige le Parti du Congrès, réussit à persuader le nouveau secrétaire d’État à l’Inde, John Morley, de mettre en route des réformes malgré les réticences du vice-roi et gouverneur général, Lord Minto. L’Indian Council's Act introduit le principe électif dans la désignation des membres des conseils législatifs. Un groupe de notables, conduit par le jeune Sultan Muhammad Aga Khan (1877-1957) est reçu par Lord Minto en délégation et obtient le 15 novembre l’organisation d’élections séparées pour les Musulmans[22].
6 juillet : l’enlèvement d’un agent technique français, Voisin, par les troupes de Đề Thám, provoque une offensive française contre la révolte menée par ce dernier au Tonkin (fin en 1913)[23].
11 avril : fondation de Tel-Aviv.Caricature du sultan Abdülhamid II peu avant son éviction du trône. Abdülhamid II intrigue pour reprendre le pouvoir. Il fait exciter par ses agents le fanatisme des musulmans, faisant courir le bruit que la législation « chérié » allait être abolie. En avril, la foule se soulève à Constantinople. Le Comité « Union et Progrès » se réfugie à Salonique et le sultan redevient maître du pays. À la suite de troubles survenus à Adana, les massacres de chrétiens s’étendent à toute la Cilicie. Vingt-cinq mille d’entre eux, Arméniens pour la plupart, sont victimes de massacres. L’armée intervient à nouveau. Le 3e Corps marche sur Constantinople, prend la ville et dépose Abdülhamid II pour lui substituer son frère. Le Comité « Union et Progrès » est rappelé. Abdülhamid II et emprisonné à Salonique (1910).
15 avril : le 3e Corps d’armée marche sur Istanbul et prend la ville pour restaurer l’ordre[28].
25-27 avril : les massacres d’Adana, orchestrés par l’armée turque, font 25 000 victimes dans la population chrétienne, à majorité arménienne, en Cilicie[29].
27 avril : Abdülhamid II est déposé et son frère Mehmed V Reşad devient sultan ottoman (fin en 1918) ; Hüseyin Hilmi Pacha redevient grand vizir le 5 mai[28]. Après la révolution, les éléments turcs du gouvernement s’attachent à « turquifier » l’administration, la justice et l’enseignement, ce qui provoque la désaffection de beaucoup d’Arabes. La politique de turquisation des Jeunes-Turcs est à l’origine de troubles chez les Druzes de Syrie et chez les Arabes de Palestine et d’Irak.
Mai : début de la rébellion des Druzes dans le Hauran, quand un litige entre le chef druze Yahia bey Atrash et son associé dans l’exploitation d’une minoterie dans le village de Basr al-Harir dégénère en conflit armé entre les Druzes et les villageois soutenus par la garnison ottomane. La révolte est réprimée par les Ottomans en [30].
Fondation à Istanbul à la fin de l’année, par des officiers arabes, d’Al-Qahtaniyya, société secrète formée sur le modèle du CUP, qui revendique un empire ottoman arabo-turc sur le modèle de l’Autriche-Hongrie[32].
3 mars-25 octobre : procès de Zagreb. À la suite de l’agitation des Serbes de Croatie à la fin de l’année 1908, 53 membres du parti autonome serbe sont arrêtés et accusés de propagande grande-serbe devant le tribunal de Zagreb[37]. 31 d’entre eux sont condamnés pour haute trahison, puis acquittés.
25 avril, Russie : crise politique à la Douma après le veto de Nicolas II sur le projet de loi navale de Stolypine pour la création d’un état-major général de la Marine. Une partie des octobristes (Goutchkov) veulent défendre les prérogatives des députés. Le 24 août, Stolypine publie les nouvelles règles définissant les droits de la Douma à l’examen de questions militaires[40],[41].
12 juin : création du Hansabund(de) en Allemagne, parti réformateur qui réclame l’établissement du suffrage universel direct dans toutes les élections[44].
21 - 30 juin : lors d’une réunion à Paris du comité de rédaction élargi de la revue « Le Prolétaire », le dirigeant des otzovistes, Alexandre Bogdanov est exclu du Parti bolchevique[45]. Les bolcheviks se divisent : « conciliateurs », partisans d’un rapprochement avec les mencheviks, « otzovistes », réclamant le rappel (otzyv) des députés sociaux-démocrates, « constructeurs de Dieu », remettant en cause le matérialisme du marxisme orthodoxe (Bazarov, Bogdanov).
25 juillet - 31 juillet : semaine tragique à Barcelone. Les socialistes poussent le peuple à s’opposer à l’appel des réservistes dans le Rif, mais le mouvement, dépassé par la violence des anarchistes, subit une violente répression. Le théoricien anarchiste Francisco Ferrer est arrêté et exécuté le 13 octobre malgré l’indignation internationale[48],[9]. Le PSOE décide de s’allier avec les républicains, ce qui déclenche son essor.
↑Jean-Marc Delaunay, Méfiance cordiale : les relations métropolitaines franco-espagnoles de la fin du XIXe siècle à la Première Guerre mondiale, vol. 1, Paris, L'Harmattan, , 915 p. (ISBN978-2-296-13082-1, présentation en ligne)
↑ a et bJoseph-Roger de Benoist, Église et pouvoir colonial au Soudan français : les relations entre les administrateurs et les missionnaires catholiques dans la Boucle du Niger, de 1885 à 1945, Karthala Éditions, , 539 p. (ISBN978-2-86537-169-3, présentation en ligne)
↑BONNICHON Philippe, GENY Pierre et NEMO Jean, Présences françaises outre-mer (XVIe – XXIe siècles) : Histoire : périodes et continents, vol. 1, (ISBN978-2-8111-0736-9, présentation en ligne), p. 538 et 618
↑Diego Uribe Vargas, Mario Iván Alvarez Milán, Germán Humberto Rodríguez Chacón, Julio César Turbay Ayala, Mares de Colombia : la acción diplomática que duplicó el territorio nacional, U. Jorge Tadeo Lozano, , 455 p. (ISBN978-958-9029-39-8, présentation en ligne)
↑Francisco Bento da Silva, Luciana Marino do Nascimento, Cartografias Urbanas Olhares, narrativas e representações, Letra Capital Editora LTDA, , 326 p. (ISBN978-85-7785-190-4, présentation en ligne)
↑Moshe Yegar, Between Integration and Secession : The Muslim Communities of the Southern Philippines, Southern Thailand, and Western Burma/Myanmar, Lexington Books, , 463 p. (ISBN978-0-7391-0356-2, présentation en ligne)
↑Gesellschaft für Sozialen Fortschritt, Die Wandlung der landwirtschaftlichen Arbeitsverfassung in der Industriegesellschaft, Duncker & Humblot, (présentation en ligne)
↑Nicholas J. Miller, Between Nation and State : Serbian Politics in Croatia Before the First World War, University of Pittsburgh Pre, , 240 p. (ISBN978-0-8229-7722-3, présentation en ligne)
↑John P. Gerber, Anton Pannekoek and the Socialism of Workers' Self Emancipation, 1873-1960, Springer Science & Business Media, , 250 p. (ISBN978-0-7923-0274-2, présentation en ligne)
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↑Carmen Ortiz García, Luis Angel Sánchez Gómez, Diccionario histórico de la antropología española, Editorial CSIC - CSIC Press, , 760 p. (ISBN978-84-00-07443-2, présentation en ligne)
↑Ursula Prutsch et Klaus Zeyringer, Leopold von Andrian (1875-1951) : Korrespondenzen, Notizen, Essays, Berichte, Böhlau Verlag Wien, , 910 p. (ISBN978-3-205-77110-4, présentation en ligne)