André Breton est mobilisé comme médecin à l'école de pilotage de Poitiers (Charentes)[1].
Février
Parution à Bruxelles du premier numéro de L'Invention collective, réalisation collective des Groupe surréaliste de Belgique et Groupe surréaliste de Hainaut et dirigée par René Magritte et Raoul Ubac[2].
Lettre d'Antonin Artaud : « Chaque nuit mon lit est amené dans un centre initiatique !!! différent et j'y subis quelques mutilations de plus et me réveille chaque matin un peu plus asphyxié et titubant avec des grappes de femmes suspendues à mon cou, à ma tête, à mon ventre, à mes membres, et des légions de démons enfants et femmes qui déferlent sur moi en ondes et par courants. Peut-être réussirez-vous à trouver ce qu'il me faut pour que les démons se taisent. »[11]
Décembre
Visite du maréchal Pétain à Marseille. Préventivement André Breton, catalogué « anarchiste dangereux recherché depuis longtemps par la police française », Varian Fry, Victor Serge, ainsi que des membres du Comité américain de secours sont arrêtés et internés durant quatre jours à bord d'un navire[12].
Joan Miró commence une série de peintures à l'essence sur papier intitulée Constellations. André Breton : « Le surréalisme lui doit la plus belle plume de son chapeau. »[17]
Le Miroir du merveilleux, essai[35] : « Le but réel du voyage merveilleux est l'exploration la plus totale de la réalité universelle. Étant admis que le merveilleux est à la fois extérieur à l'homme et contenu en lui, exigeant une conquête de la nature et un repliement constant de soi-même ; étant comprise cette dialectique du rêve et de l'action, de la vie intérieure et de l'action sociale continûment révolutionnaire, l'histoire de l'humanité n'apparaît plus comme une suite d'événements accidentels mais comme un long voyage orienté vers la conquête d'un royaume merveilleux, d'une terre que l'homme se promet à lui-même. »
↑À qui l'on doit quelques photos de cette période.
↑Varian Fry et les candidats à l'exil. Marseille 1940-1941, Actes Sud, Arles, 1999, p. 47 et le Jeu de Marseille. Autour d'André Breton et des surréalistes à Marseille en 1940-1941, éditions Alors Hors Du Temps, Marseille, 2003, avec vingt huit photographies prises entre novembre et février.
↑Censuré par le gouvernement de Vichy en 1941, le livre ne paraîtra qu'en 1942 à Buenos-Aires aux éditions des Lettres Françaises. NRF no 172 : André Breton et le mouvement surréaliste, 1967, Gallimard, réédition de 1990, p. 385.
↑Reproduction dans Vincent Gille & Béatrice Riottot El-Habib (sous la direction de), Le Surréalisme et l'Amour, Gallimard, Paris, 1997, p. 93.
↑59 × 43 cm. Reproduction dans Varian Fry…, p. 75.
↑92 × 73 cm. Reproduction dans (fr + en) Alix Agret (dir.) et Dominique Païni (dir.), Surréalisme au féminin ? (catalogue de l'exposition présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre-Jardins Renoir), In fine/Musée de Montmartre, (ISBN978-2-38203-116-2), p. 135.
↑50 × 65 cm. Reproduction dans L'Œil no 745, juillet 2021, p. 141.
↑Reproduction dans Surréalisme un siècle d'avance, Télérama, hors sériee no 249, septembre 2024, p. 34.
↑Citée dans Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, catalogue de l'exposition le Surréalisme et l'objet présentée au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014 (ISBN978-2-07-014181-4), p. 201.
↑38 × 46 cm. Fundació Joan Miró, Barcelone. Reproduction dans L'Œil no 642, janvier 2012, p. 56.
↑38 × 46 cm. Reproduction dans L’Œil no 763, avril 2023, p. 96.
↑Collection Ralph F. Colin, New York. Reproduction dans Alexandrian, p. 197.