A Saucerful of Secrets (album)A Saucerful of Secrets
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A Saucerful of Secrets (appelé parfois Saucerful ou S.O.S. par les fans) est le second album studio du groupe rock britannique Pink Floyd. Il est enregistré entre 1967 et 1968 dans les studios Abbey Road et sort le sur le label Columbia, la production est assurée par Norman Smith. En Nick Mason, le batteur du groupe, reprend le titre de cet album pour monter un groupe de concert appelé Nick Mason's Saucerful of Secrets qui reprend tout le répertoire de Pink Floyd avant l'album The Dark Side of The Moon. HistoriqueC’est la dernière participation, et de manière limitée, de Syd Barrett à Pink Floyd. Dès le milieu de 1967, il est sous l’emprise des nombreuses drogues qu’il absorbe quotidiennement, notamment le LSD, et son comportement fragilise le groupe[4]. Les autres musiciens cherchent alors un autre guitariste pour, dans un premier temps, épauler Barrett, puis éventuellement le remplacer. Le premier nom à circuler est celui de Jeff Beck, on a aussi pensé à David O'List des Nice qui a déjà remplacé Barrett en concert, mais c'est finalement David Gilmour, originaire comme les quatre autres de Cambridge et ami d'enfance de Barrett, qui devient le nouveau membre de Pink Floyd[5]. Barrett joue sur les chansons Jugband Blues, Remember a Day et Set the Controls for the Heart of the Sun. Selon David Gilmour : « En fait, ce disque a été commencé sans moi et Jugband Blues avait déjà été enregistré dans un autre studio. C'est Syd qui joue sur Remember a day. Nous apparaissons effectivement tous les deux sur Set the controls for the heart of the sun. J'ai joué tout le reste. »[réf. nécessaire] Analyse musicaleC'est un album de transition dans l’œuvre de Pink Floyd car l’influence créative de Barrett s’atténue avant de disparaître définitivement au profit de celle de Richard Wright et de Roger Waters, qui écrivent à eux deux la plupart des titres de l’album. Le jeu de guitare de Gilmour est particulièrement propice aux atmosphères des compositions de Wright. Pink Floyd glisse du psychédélisme vers le space rock[6] et devient l'un des groupes majeurs de la scène internationale. Let There Be More LightC'est le titre qui ouvre l'album. Entièrement composé par Roger Waters, il débute avec un riff de basse. La voix des couplets est celle de Richard Wright, suivie du refrain par celle de David Gilmour. La chanson se termine par un solo de guitare de Gilmour. Le titre de la chanson semble être une parodie de la phrase biblique Let there be light (« Que la lumière soit »). Elle évoque également les derniers mots de Goethe : Mehr Licht! (Plus de lumière! ). La chanson raconte l'arrivée d'extra-terrestres sur terre ; à la fin elle fait référence à la chanson des Beatles, Lucy in the Sky with Diamonds, For there revealed in glowing robes was Lucy in the sky. Remember a DayComposé et chanté par Richard Wright, le titre devait initialement paraître sur le premier album The Piper at the Gates of Dawn. La guitare est assurée par Syd Barrett. Le producteur Norman Smith assure la batterie et les chœurs. Set the Controls for the Heart of the SunÉcrit et chanté par Roger Waters, à partir d'un recueil de poésies chinois de la dynastie Tang. Set the Controls for the Heart of the Sun (« Mets le cap sur le cœur du soleil ») autre traduction proposée : « Règle les commandes du coeur du soleil » se décompose de façon classique selon la formule « deux couplets, un instrumental, troisième et dernier couplet ». La mélodie, simple et linéaire, est orientalisante et hypnotique. L'instrumental central, quant à lui, se divise en deux parties : un crescendo où l'orgue Farfisa, pratiquement seul au départ, se laisse peu à peu submerger par la guitare, jusqu'à une explosion sonore qui débouche sur une simple ligne d'orgue qui marque le début de la deuxième partie. Ce sont alors des vibrati d'orgue et des glissendi de guitare qui créent une ambiance spatiale, rejoints par la basse et la batterie, avant de revenir au thème avec le dernier couplet qui s'évanouit dans d'ultimes glissades d'orgue. Le groupe l'interpréta en concert dès 1967, et jusqu'en 1973. La chanson figure dans le disque live Ummagumma, ainsi que dans Pink Floyd: Live at Pompeii et sur divers bootlegs. Waters la reprendra plus tard lors de ses tournées en solo, dans une version revue sur le plan des arrangements, guitare et saxophone notamment. Le Roger Waters fait une apparition surprise durant un concert de Nick Mason's Saucerful of Secrets pour interprėter Set The Controls For The Heart of The Sun. Corporal CleggChanson écrite par Roger Waters avec David Gilmour à la guitare, au chant et au kazoo. L'inventeur du kazoo s'appelait Thaddeus von Clegg, qui porte le même nom que le caporal de la chanson. Nick Mason chante les couplets : « He won it in the war (…) In orange red and blue (…) He's never been the same (…) From her majesty the queen »[7]. C'est l'une des rares chansons sur laquelle la voix du batteur du groupe apparait, avec One of These Days, dans laquelle il récite la phrase One of these days, I will cut you into little pieces, et Scream Thy Last Scream, une composition inédite de Syd Barrett. Corporal Clegg est la première composition antimilitariste de Roger Waters. Il évoque la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle meurt son père : elle évoque l'oubli dans lequel est tombé le caporal Clegg, qui perdit sa jambe au combat sans pour autant être honoré (sa seule médaille, il l'a « trouvée au zoo »), et l'alcoolisme apparent de son épouse (Missus Clegg, another drop of gin? ). A Saucerful of SecretsCe sont les parties deux et trois de Nick's Boogie, œuvre collective de 1966, qui ont servi de canevas à ce morceau. On y retrouve toute l'inventivité de Barrett qui semble bien être la source de création de ce genre d'improvisation hasardeuse. À l'époque Gilmour imitait le jeu de Barrett. Il s'agit d'une suite en trois mouvements - le 3e étant divisé en deux parties - de 12 minutes, première œuvre conceptuelle de Pink Floyd. Elle décrirait la mise en musique d'une bataille : préparatifs dans une atmosphère oppressante, l'affrontement et une oraison funèbre finale[8].
See-SawChanson composée et chantée par Rick Wright avec l'utilisation du mellotron qui préfigure le rock progressif du futur Pink Floyd. C'est cette chanson qui aura inspiré le nom du groupe de J-pop japonais éponyme.[réf. souhaitée] Jugband BluesAvec cette composition, Syd Barrett signe une sorte de testament où il fait référence à son éviction du groupe (And I don't care if I'm nervous with you) et de sa folie (« je vous suis très reconnaissant de préciser que je ne suis pas ici »). Lors de l'enregistrement il fait venir à l'improviste plusieurs musiciens de l'Armée du salut qui se produisaient dans la rue et leur demande de jouer selon leur envie. Deux versions seront enregistrées, l'une improvisée selon la volonté de Syd (la version de l'album) et une autre à la demande de Norman Smith. Jugband Blues figure à la fin de l'album en forme d'hommage du groupe envers Syd. Elle faisait initialement partie (avec les inédits Scream Thy Last Scream et Vegetable Man) d'une série de chansons envisagées comme nouveau single du groupe, après See Emily Play ; c'est finalement Apples And Oranges qui avait été choisi. PochetteLa pochette de l’album est la première collaboration entre le groupe et Storm Thorgerson avec son agence de graphisme Hipgnosis. Celui-ci s'est inspiré d'un dessin de Marie Severin issu de Strange Tales #158 (1967) mettant en scène le Dr Strange, héros psychédélique de Marvel. On y distingue la silhouette du personnage sur la droite de la pochette[10]. Citations
— David Gilmour, Mojo Magazine, mai 1994.
— Richard Wright, Mojo Magazine, mai 1994.
— Peter Jenner, Mojo Magazine, mai 1994. Liste des titresLe titre crédité à Pink Floyd est composé par David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters et Richard Wright.
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Notes et références
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