Ada Marra
Ada Marra, de son vrai prénom Addolorata, née le à Lausanne (originaire de Paudex, double nationale italo-suisse), est une personnalité politique suisse, membre du parti socialiste. Elle est députée du canton de Vaud au Conseil national de 2007 à 2023. BiographieAda Marra naît à Lausanne le [2], de parents italiens originaires des Pouilles ayant immigré en Suisse dans les années 1960[3]. Elle grandit à Paudex et suit sa scolarité à Lausanne, puis étudie à l'Université de Lausanne où elle obtient une licence en sciences politiques en 1996. La même année, elle obtient la naturalisation suisse, tout en conservant la nationalité italienne de ses parents[4]. Elle est la sœur jumelle du producteur et animateur de télévision Luigi Marra[5],[6]. Elle a aussi un frère aîné, prénommé Venanzio[5], et une sœur[7]. Elle apprend en 2007 qu'elle est atteinte de sclérose en plaques[5]. Parcours politiqueElle entre au Parti socialiste suisse en 1997. Elle en est la secrétaire générale pour le canton de Vaud pendant sept ans[8]. En , elle est élue députée au Grand Conseil du canton de Vaud. Trois ans plus tard, en , elle est élue conseillère nationale pour le canton de Vaud. Elle est membre de la Commission des institutions politiques (CIP) jusqu'à fin 2011 puis à nouveau à partir de fin 2019, de la Commission de l'économie et des redevances (CER) de fin 2011 à fin 2019 et de la Commission de gestion (CdG) de fin 2015 à fin 2019[2]. En 2008, elle dépose une initiative parlementaire sur la question de la naturalisation facilitée des étrangers de la 3e génération, qui est à l’origine de l’adoption par l’Assemblée fédérale en 2016 d’un arrêté modifiant la Constitution et soumis au vote le . Dix-neuf cantons et plus de 60 % du peuple l'approuvent. La presse estime qu'Ada Marra, principale artisane de la naturalisation facilitée, a arraché une victoire « sans précédent », battant l'UDC sur l'identité nationale son « terrain de prédilection »[9]. Le , elle est élue à la vice-présidence du Parti socialiste suisse. Seule candidate, elle y succède à Géraldine Savary[10]. Le , elle est choisie par la section vaudoise du Parti socialiste comme candidate au Conseil des États face à Roger Nordmann pour succéder à Géraldine Savary[11]. Présente au 2e tour du 10 novembre 2019, elle échoue cependant à conserver le siège du Parti socialiste, se faisant largement distancer par le PLR Olivier Français et par la Verte Adèle Thorens Goumaz[12]. Avec la non-élection d'Ada Marra aux Conseil des États en 2019, le Parti socialiste vaudois perd le siège qu'il détenait au Conseil des États depuis 20 ans[13]. Le 4 mars 2020, lors des débats à la Chambre basse du Parlement sur la motion intitulée « Pour un accompagnement concret contre les menaces et les injures violentes », qu'elle avait déposée en 2019, elle lit un « tout petit florilège » des insultes qu'elle a reçues en raison de son action politique[14],[15]. En , elle annonce sur Twitter qu'elle quitte son poste de vice-présidente du Parti socialiste suisse pour février 2022. Elle y avait été réélue l'année précédente pour un second mandat[16]. Le 12 décembre 2022, elle annonce qu'elle ne se représentera pas pour un nouveau mandat lors des élections fédérales de 2023[17]. Vie associativeAda Marra est engagée dans plusieurs associations caritatives en lien avec la lutte contre la précarité. Elle a été notamment membre du présidium de Caritas Suisse, proche de l'Église catholique romaine[18]. Elle préside la Fondation Mère Sofia (à l'origine liée à l'Église orthodoxe serbe, mais qui n'a plus d'apparentement religieux) depuis le [19]. La fondation gère la soupe populaire de Lausanne et la structure d'accueil Le Répit pour les personnes sans domicile fixe[20]. Elle préside également la Fédération romande Lire et écrire de 2010 à 2016[7]. DistinctionElle reçoit le Champignac d'or 2010 pour, entre autres, la phrase[21] : « Je n’ai jamais été partisane de la fessée ou du martinet comme principe pédagogique. Cela doit rester un choix de ces femmes ». Publications
Notes et références
Liens externes
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