Trois ans plus tard, il collabore avec le scénariste François Rivière à la création de Thierry Laudacieux, dès le numéro zéro de la nouvelle revue (À suivre)[7].
Cette série d'aventure qui démarre dans le Bruxelles de 1938, mettant en scène un jeune scout à la chevelure rousse, réalisée dans le style ligne claire compte deux récits de 44 planches : Le Réseau Madou[8] et La Mine de l'étoile — un épisode qui se déroule au Congo belge — est publiée en albums dans la collection « Un auteur (À suivre) » par Casterman respectivement en 1982 et 1984[9]. En 2017, Dargaud entreprend la réédition du premier tome avec une nouvelle colorisation assurée par Goffin lui-même[10]. Le journal Le Soir en assure la prépublication à partir du et dont le Chef du service Culture Daniel Couvreur qualifie l'album d'iconique de la ligne claire[11].
En 1982, il fait une furtive apparition dans Spirou[12] avec un court récit de 6 planches qu'il réalise seul intitulé Histoire stupéfiante !.
En 1983, il rend hommage à Hergé récemment décédé dans un numéro spécial de (À suivre), intitulé Adieu Hergé[1]. L'année suivante, il rend également hommage à un autre maître de la ligne claire : Edgar P. Jacobs avec une planche relative à L'Affaire du collier dans Tintin[13]. Pour ce même hebdomadaire, il livre encore un court récit de 3 planches scénarisé par Benoît Peeters, intitulé : Le Fétiche a disparu[13].
Goffin réalise l'album Plagiat ! un polar avec les scénaristes François Schuiten et Benoît Peeters dans la collection « Pied jaloux » aux éditions Les Humanoïdes associés en 1989. Cette œuvre vaut aux auteurs le prix RTL de la bande dessinée, décerné à Paris la même année[14],[15]. Cet album connaît une réédition dans une version retravaillée, totalement remasterisée et agrémentée d’un dossier inédit[16],[17] aux éditions Anspach en avril 2023[14].
Il continue à travailler avec Peeters sur des histoires comme Le Signe de Lucifer mis en couleur par Topaze et édité dans la collection « Nuit noire » aux éditions Nathan en 1990, cet album lui vaut le prix Lecture Publique de la Communauté française de Belgique la même année[18]. Deux ans plus tard, il publie Le Théorème de Morcom, avec son ami Benoît Peeters comme scénariste, un roman graphique du genre thriller contant l'enquête du journaliste Mathison sur le meurtre d'un mathématicien de génie, aux éditions Les Humanoïdes associés.
En 1994, il est assisté graphiquement par Étienne Schréder avec Retour à la Rapée dont la mise en couleur est confiée à Béatrice Constant, dans la collection « Custode » de l'éditeur hollandais Arboris[1].
Bien que principalement actif dans le domaine de la publicité, où il dirige son propre studio[19] dès 1995 où se mêlent où se mêlent infographistes et illustrateurs[6] dans lequel travaillent Anne Baltus, Philippe Capart, Serge Dehaes, Jean-Marc Dubois, Laurent Durieux ou encore Étienne Schréder, il réalise, conjointement avec Benoît Peeters au scénario et assisté par Jean-Marc Dubois et, à nouveau, Étienne Schréder, le lettrage étant confié à Pierre-Étienne Fosse, Northrop Project un autre roman graphique qui est un récit d'espionnage se déroulant Burbank (Californie) dont il assure cette fois les couleurs pour la collection « Long Courrier » aux éditions Dargaud en 1997[1],[20]. L'ouvrage est reçu favorablement par l'écrivainMathieu Lindon dans sa critique du journal Libération[21].
En 2009, Les Humanoïdes associés publient une intégrale des deux albums parus précédemment chez eux.
Il revient, sur le tard, à la bande dessinée pour la réédition du Réseau Madou à l'instigation de l'éditeur Yves Schlirf pour les éditions Dargaud en 2017[3].
Avec le déconfinement de la crise du Covid-19, il réalise à la demande de Daniel Couvreur, journaliste au quotidien bruxellois Le Soir, une illustration qui sera publiée dans ce journal en [22].
Parallèlement, Goffin enseigne la bande dessinée à l'École de recherche graphique[6] (ERG) à Bruxelles ainsi que dans un atelier en cours du soir à l'école des arts de Woluwe-Saint-Pierre, où il aura comme élève Étienne Schréder[19],[23] ainsi que Marc Vlieger[24]. Ce qui lui permet de participer à l'événement Horse Parade[25] en 2005 et d'être le pilote de l'ouvrage collectif scénarisé par Thierry Bellefroid à l'occasion des 20 ans de la Région bruxelloise en 2009 : Bruxelles - 20 ans / 20 auteurs[26].
Vie privée
Alain Goffin a eu pour compagne Françoise Procureur, coloriste de l'album Le Réseau Madou, La Mine de l’Étoile et créatrice des couleurs du Chat de Philippe Geluck[27]. Il est marié et père de 3 enfants et un beau-fils[3].
Œuvre
Publications
Revues
Le 9e Rêve, albums collectifs servant de recueil des travaux des élèves de l'école Saint-Luc à Bruxelles
1. 9e Rêve no 1, Louis Musin, Bruxelles, 1978 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Alain Goffin,
↑ abcdef et gAlain Goffin (interviewé par Nicolas Anspach), « Alain Goffin : « J’étais plus attiré par le graphisme, la typo, la vidéo, l’animation... » », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Couvreur, « Alain Goffin », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bMathieu Lindon, « Vivre sans ailes. Ligne claire et scénario compliqué: une histoire d'avions qui ne prend jamais l'air, où le lecteur finit par en savoir plus que le héros manipulé. Alain Goffin. Northreed Project. Dargaud, «Long Courrier» : Sa planche à dessein », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑« MAD spécial «Renaître après le confinement» : Alain Goffin », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Étienne Schréder (interviewé par Nicolas Anspach), « É. Schréder : interview pour la parution de "Amères Saisons" », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
Alain Goffin (interviewé par Guy Vidal), « Les têtes de série : Pour Alain Goffin, auteur de l'empoisonné Northreed Project, Oscar Wilde avait raison », La Lettre - L'officiel de la bande dessinée, Dargaud, no 38, , p. 20-21.
Articles
Daniel Couvreur, « Alain Goffin «Les albums d’Hergé, c’était mon oxygène, c’est devenu ma culture graphique» », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
Alain Goffin (interviewé par Nicolas Anspach), « Alain Goffin : « J’étais plus attiré par le graphisme, la typo, la vidéo, l’animation... » », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
Alain Goffin et Benoît Peeters (interviewés par Alexis Seny), « Thierry Laudacieux, une seconde jeunesse pour le ketje de Bruxelles à la mèche trempée dans une Ligne Claire inoxydable », Branchés Culture, (lire en ligne, consulté le ).