Alexandrine FanierAlexandrine Fanier
Alexandrine Louise Fanier, née le à Cambrai[1] et morte le à Montmartre, est une actrice française. BiographieAvec Mademoiselle de Boufflers pour marraine, Fanier[n 1] a débuté à la Comédie-Française, le dans les rôles de Finette et de Lisette, du Dissipateur et du Préjugé vaincu, elle les a terminé, le 25 juin, dans le rôle de Colette, dans Les Trois cousines[2]. Élève de Molé, celui-ci a obtenu une pension de 500 livres pour avoir produit un tel sujet[3]. Bien qu’elle ne soit encore jamais montée sur scène, elle a été, malgré son inexpérience, bien accueillie[2]. Reçue, le 30 janvier, aux appointements de 2 000 livres, admise comme sociétaire à demi-part, le , puis à part entière, le , elle s’est signalée par sa vivacité, sa gaieté et sa finesse dans l’emploi des soubrettes[4]. En dehors du répertoire courant, elle a créé 22 rôles, dont notamment Betsy dans Eugénie (1767), Agathe, à la Partie de chasse (1774), Nérine, du Célibataire, 1775, lady Halifax, du Chevalier à Londres (1778)[2]. D’une santé délicate, elle s’est retirée, le , le soir où Brizard, Madame Préville et son mari terminaient également leur carrière[4]. Depuis le , elle touchait 4 000 livres, soit 2 000 pour appointements et 2 000 pour gratification, sommes payables de mois en mois. Elle est partie avec une pension de 1 500 livres sur la comédie, et une autre de 1 000 livres, accordé en deux fois par le roi, en 1783 et 1786[2]. Elle avait tourné la tête à bien des gens et particulièrement au chevalier Dorat, qu’elle n’a quitté qu’à son lit de mort. D’aucuns prétendaient même qu’ils s’étaient unis par un mariage secret. L’historien Auguste Jal a vu chez le notaire Fourchy le nom d’Alexandrine Fanier au bas d’une constitution de rente de 240 livres sur l’Hôtel de ville, faite « à raison du dernier 25, moyennant la somme de 6 000 livres versée, le par Mademoiselle Fanier, pensionnaire du roi »[5]. Elle a résidé rue de Condé, au Riche laboureur, de 1760 à 1780, puis rue de Vaugirard. Le 11 frimaire an II (), âgée de 48 ans, elle a épousé Louis Marie Gosse âgé de 32 ans, né le à la Montagne du Bel Air[2]. Résistant à toutes les propositions qui lui ont été faites pour remonter sur scène par Mademoiselle Raucourt, Sageret, etc. elle a préféré s’abstenir, pour vivre tranquillement à Saint-Mandé en 1810. Atteinte d’une maladie chronique, elle a passé les deux dernières années de sa vie dans une maison de santé à Montmartre, où elle a fini ses jours. Son mari a été huissier de la chambre du roi sous la Restauration[2]. ThéâtreCarrière à la Comédie-Française
(source : Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française)
Iconographie
Sur la scène comique ou règne l’imposture, Notes
Références
Liens externes
Information related to Alexandrine Fanier |