Antoine Girard entre le au noviciat des jésuites, d'abord comme préfet de chambre, chargé de la discipline et de la récitation des devoirs, puis comme traducteur et écrivain. Il passe la plus grande partie de sa vie au collège de Clermont à Paris qui a rouvert à l'enseignement en 1610, puis définitivement en 1618. Ses contemporains lui donnèrent le surnom de « le tourneur » pour la raison qu'il mettait sous les titres des ouvrages qu'il traduisait la formule « tourné du latin ».
À la demande de la reine-mère, Antoine Girard mettra en ordre le récit de la mort du roi Louis XIII en 1643, fait par Jacques Dinet, confrère jésuite et confesseur du souverain, et qui sera dédié à Louis XIV pour lui servir d'exemple[2].
Il a traduit ou écrit plus de trente ouvrages et adapté des œuvres de Francisco Arias, Louis de Blois, Jérémie Drexel, Jean Gerson, Pedro Ribadeneira et plusieurs autres auteurs. Il publia également des ouvrages de piété, des vies de saint, et collabora à la réalisation de diverses œuvres collectives.
En 1651, il s'attire des remarques d'Antoine Arnaud dans son Apologie pour les Saints Pères de l'Église, à la suite de la publication de son œuvre de l'année précédente, Saint Prosper et la vocations des gentils, et de celle de la traduction de la Lettre d'Amolon, Archevesque de Lyon au Moine Gothescale exhortant à la vraie croyance. Les deux œuvres eurent un certain retentissement en cette période de controverse avec les jansénistes.
L'Héliotrope (traduction), Imprimé chez La Veuve Camusat, Paris, in-12°, 1640, réédition en 1659
Histoire de Josaphat, roi des Indes, à Paris chez la Veuve Camusat, 1642
La Mort du roi Louis le Treizième, par Jacques Dinet, mise en forme par Antoine Girard, tous deux jésuites, 1643
L'Imitation de Jésus par Jean Gerson, 1re édition, revue et corrigée par Antoine Giard, 1647
Les Mémorables Journées des François ; ou sont descrites leurs grandes batailles et leurs signalées victoires, dédiées à Mr Le Prince et enrichies de plusieurs figures en taille-douce, 1647
Les Combats mémorables et Victoires des saints, Paris, in-4°, 1647
La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne, extrait des Saint Pères et de MM., Paris, 1647
Saint-Prosper, Jean Hénault, in-8°, 1649
Reigle de l'apprentissage spirituel par Louis Blosius, traduction d'Antoine Girard, chez Jean Harmuli, in-8°, 1649
Saint-Prosper, de la vocation des gentils, In-8°, 1650
Lettre d'Amolon, Archevesque de Lyon, au Moine Gothescale, chez Hénault, in-4°, 1650
Arias De l'imitation de Nostre Dame et ses vertus, 1652
La Vie du dévot frère Alphonse Rodriguez, coadjuteur de la Compagnie de Jésus, 1656
Les Peintures sacrées sur la Bible, La Reyne, 1656
Les Peintures sacrées sur la Bible : Par le R. Père Antoine Girard, dédiées à la reyne mere. Troisiesme Edition, revue & augmentée de nouveau., Paris, Jean Messager, Veuve d'Antoine de Sommaville, (lire en ligne)
Les Deux Maximes fondamentales du salut, Sébastien Cramosi, Paris, in-12°, 1663, 552 pp., sans l'Épître (l'une de la vérité d'un Dieu, l'autre de la vérité d'une religion. Extraites de l'œuvre du R. P. Léonard Lessius de la Cie de Jésus, dédiées à Monseigneur le Dauphin dédicatoire)
Blosius, 1673
Les Peintures sacrées de la Bible (contenant l'histoire sainte du vieil et du nouveau testament première et troisième partie), 1680
Fleurs de la vie des Saints et des festes de toute l'année, suivant l'usage du calendrier et martyrologie romain du R. P. Pedro Ribadeneira, (édition originale 1596); traduit par René Gautier, avec rajouts de André Duval et revues et corrigées en notre langue par Antoine Girard, 2 tomes, 1687[3]
Les Peintures sacrées sur la Bible, enrichies de figures qui représentent les principaux sujets de l'histoire sainte, 1698
L'Imitation de Jésus, Gerson, revue et corrigée par le P. Antoine Girard, en 4 livres, nouvelle édition revue par un anonyme, Legras, Paris, 1704
La Vie et les Miracles de Saint François-Xavier, apôtre des Indes, de la Compagnie de Jésus, 1706
Notes et références
↑Sabine Gruffat, Discours politiques et genres littéraires, Droz, 2009, , p. 206.
↑Hélène Germa-Romann, du “Bel Mourir” » au « “Bien Mourir”, Droz, 2001, p. 301.