Apocalypse, la Première Guerre mondiale
Apocalypse, la 1re Guerre mondiale est une série composée de cinq films documentaires retraçant chronologiquement l'histoire de la Première Guerre mondiale, de ses origines à la fin de la guerre. Elle a été réalisée après Apocalypse, la Seconde Guerre mondiale et Apocalypse, Hitler, et avant Apocalypse, Staline, également de Isabelle Clarke et Daniel Costelle, et narrée par Mathieu Kassovitz. Elle regroupe des documents d'époque connus ou inédits et relate les grands événements de la guerre, à partir d'images d'archives restaurées et colorisées. Elle fait partie de la série Apocalypse. Diffusée sur la Une (RTBF) du au , sur France 2 du au , et au Québec sur TV5 Québec Canada en . ÉpisodesCinq épisodes constituent cette série documentaire :
L'équipe artistique et technique
Les archives
Durée de fabrication et autres chiffres clés
Les protagonistesAllemandsAustro-HongroisTurcs et sujets de l'empire ottomanFrançaisBritanniquesRussesAméricainsCanadiensBelgesItaliensDiffusionEn BelgiqueLa série a été diffusée sur La Une du 2 au .
Au Canada
En FranceLa série a été diffusée sur France 2 du au .
Réception critiqueL'Humanité, remarquant que « le téléspectateur est mis sous tension, saisi aux tripes par les plans de montées au feu et de survie dans les tranchées boueuses. Tout semble avoir été fait pour que l’horreur crève l’écran. Jusqu’à nous rendre aveugles à la dynamique des événements ? » souligne toutefois que « les cinq épisodes de 52 minutes chacun font une place aux explications, cartes à l’appui. Les facteurs structurels qui ont conduit à la guerre sont exposés, de la montée des nationalismes, dont Jaurès, le fondateur de L'Humanité, sera lui-même victime le , au jeu macabre de certains grands industriels comptant sur le carnage des peuples pour étouffer les revendications ouvrières. Mais du coup, on voit mal ce que la convocation insistante de la sensibilité du téléspectateur apporte à la pédagogie, réelle, de ce film bien ficelé. Ne désamorce-t-on pas plus efficacement le bellicisme en s’adressant à la raison des hommes plutôt qu’à leurs affects ? Vaste question… »[5]. Dans Le Figaro, l'essayiste Jean Sévillia reconnaît qu'il s'agit de « documents visuels extrêmement intéressants, sans doute inédits […] et le découpage du documentaire [est] satisfaisant ». Il se fait toutefois plus critique sur les commentaires d'Isabelle Clarke et de Daniel Costelle : « je trouve décevant que certaines phrases ressortent des vieux mythes de gauche, des lieux communs risibles sur le plan historique. Globalement, on a l'impression que c'est la caste dirigeante : les rois, les généraux et les patrons qui ont déclenché la guerre, et que les peuples sont victimes de ce système. Ceci est la vision marxiste classique, quasiment léniniste et même jaurésienne. […] Il est absurde de dire que les patrons français voulaient la guerre pour faire taire les ouvriers. C'est de la propagande CGT de 1920 ! La guerre résulte d'une multitude de facteurs, dont le jeu des alliances. Ce sont les nations qui ont préparé cela. Les peuples n'ont pas seulement subi, ils ont aussi été acteurs de ce jeu-là. Le patriotisme a été fortement intériorisé aussi bien en France qu'en Allemagne. Tout le courant pacifiste à gauche s'efface avec l'Union sacrée quand la guerre se déclenche. Daniel Costelle et Isabelle Clarke évoquent cela mais de façon un peu trop elliptique »[6]. Dans Télérama, l'historien Laurent Véray, historien du cinéma, spécialiste des films sur la « Grande guerre », porte un regard critique sur le choix des images d'archives. Selon lui, « nombre d'entre elles ne correspondent pas aux événements cités, et [...] d’autres sont des reconstitutions faites à l'époque, ou de la fiction réalisée des années plus tard ». Il remet en cause le parti pris de la colorisation des images, procédé qui parfois, friserait le ridicule : « Il est totalement faux de parler de « restauration » des films utilisés. L’objectif d’une « vraie » restauration est de tendre vers la reconstitution la plus proche possible de l’œuvre originale à partir des meilleurs éléments encore disponibles dans les cinémathèques. Dans le cas présent il s’agit au contraire de manipulations portant atteinte à l’intégrité des images ». Selon lui, « L’idée que les nouvelles générations ne supporteraient plus le noir et blanc et qu’il faudrait nécessairement maquiller les images anciennes pour les leur montrer ne tient pas. Tous les enseignants du secondaire et du supérieur, qui cherchent à développer chez les jeunes un jugement critique, une attitude active de compréhension face aux images, peuvent en témoigner ». Véray fustige « une modernisation de l'histoire qui tourne à la manipulation », argument qui se résume en cette phrase : « On extrait de chaque document d’époque, sans distinction, ce qui arrange, on recadre, on colorise chaque image pour coller à la façon de voir d’aujourd’hui »[7]. Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
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