Archidiocèse de Tunis
L'archidiocèse de Tunis (latin : archidioecesis tunetanus) est une circonscription ecclésiastique de l'Église catholique couvrant tout le territoire de la Tunisie. Il regroupe une douzaine de lieux de culte[1] disséminés à travers le pays et une vingtaine de congrégations regroupant 131 religieuses et 46 prêtres (généralement originaires d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient). Les messes sont célébrées en arabe, en français, en espagnol, en anglais et en italien. L'archidiocèse gère également dix écoles primaires et secondaires ainsi que la clinique Saint-Augustin. La petite bibliothèque diocésaine compte 8 000 livres. Caritas offre des services de charité à la population locale. L'archidiocèse couvre un territoire de 164 000 km2 et regroupe 20 000 catholiques (soit 0,2 % de la population tunisienne)[2]. La communauté chrétienne était beaucoup plus nombreuse en 1949 avec 280 000 personnes. La majorité des fidèles sont des expatriés et des diplomates pour la plupart européens. Mais elle compte aussi plusieurs milliers de Subsahariens, parmi lesquels des migrants et beaucoup d'étudiants (trois prêtres africains leur sont affectés), des fonctionnaires de la Banque africaine de développement, quelques Tunisiens convertis et les touristes de passage. Le siège de l'archidiocèse se trouve en la cathédrale Saint-Vincent-de-Paul de Tunis. Il est occupé par Nicolas Lhernould (de nationalité française) depuis le . HistoireÉvêché et archevêché de CarthageLe christianisme a une longue histoire en Tunisie, notamment avec le siège épiscopal de Carthage. Saint Cyprien de Carthage y est mort en martyr au IIIe siècle. Tertullien est également un personnage important de cette même époque. Saint Augustin admire même la beauté des lieux lorsqu'il visite Carthage. Le premier concile de Carthage est tenu en 251[3]. Plusieurs siècles plus tard, les Vandales ariens envahissent le pays après la chute de l'Empire romain, ce qui facilite ensuite la conquête arabo-musulmane. Lord Exmouth met fin à l'esclavage des chrétiens en 1818. L'évangélisation y est difficile dans le contexte de la colonisation et de la décolonisation. Toutefois, 70 000 mariages catholiques sont célébrés entre 1841 et 1949[4]. ![]() Le , l'antique siège épiscopal de Carthage est restauré par la bulle Materna Ecclesiae caritas de Léon XIII. Le , il est confié au cardinal Lavigerie qui se voit attribuer le titre de primat d'Afrique. La bulle Prudens Ecclesiae de Paul VI du supprime l'archidiocèse de Carthage et ne le met plus qu'au rang titulaire ; il laisse la place à la prélature apostolique de Tunis. Siège de TunisLe siège épiscopal de Tunis passe du statut de vicariat apostolique en 1843 à celui de prélature territoriale le [5]. Érigé canoniquement au rang de diocèse de Tunis le par Jean-Paul II, puis élevé au rang d'archidiocèse par Benoît XVI le , il est immédiatement assujetti au Saint-Siège. Dès sa refondation en 1884, le siège épiscopal de Tunisie est dirigé par des évêques français. En 1992, pour la première fois, Jean-Paul II nomme à sa tête un Arabe : Fouad Twal est Jordanien et son successeur, Maroun Lahham, Palestinien. OrdinairesVicaires apostoliques de Tunis
Archevêques de Carthage et primats d'Afrique
Prélats de Tunis
Évêques de Tunis![]()
Archevêque de Tunis
Biens et paroissesLe , un modus vivendi est conclu entre le Saint-Siège et la République tunisienne au terme duquel sont cédés à l'État tunisien une grande partie des biens de l'Église catholique en Tunisie[7]. En effet, depuis l'indépendance en 1956, la communauté catholique de Tunisie s'était considérablement réduite par des vagues successives de départs. Au terme de cet accord, seuls demeurent propriétés de l'Église la prélature (4, rue d'Alger) et les lieux de culte suivants[8] :
De nos jours, les paroisses de l'archidiocèse sont :
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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